
Pour rappel, l’émétophobie est la phobie de vomir. Je vis avec elle depuis 20 ans, sans avoir jamais pu vraiment m’en débarrasser. Il y a des endroits plus compliqués à gérer. Les lieux confinés où je ne suis pas sûre de pouvoir courir au cas où j’aurais besoin de vomir. La voiture où on ne peut pas s’arrêter n’importe où, le train pas accessible si on est à l’autre bout du wagon, alors que j’avance déjà en ayant l’impression d’avoir un coup dans l’aile, parce que je manque d’équilibre pour seulement marcher, alors imaginez, s’il fallait que je déguerpisse aux wc en 4ème vitesse. Bref, parfois je choisis la facilité (si on veut), je ne mange pas avant d’aller dans certains lieux.
Mais l’hiver, cette phobie prend une autre dimension… J’entends à peine « cas importants de gastro » que j’ai déjà l’estomac retourné et au bord des lèvres, les intestins qui font des castagnettes entre eux, j’attrape chaud et je me désinfecterais bien à l’eau de javel à chaque fois que je viens de quelque part pour éradiquer chaque microbe susceptible de m’avoir contaminée. Je disparais de la circulation jusqu’à ce que l’épidémie soit passée.
Et puis le nombre de fois où j’ai entendu depuis petite « j’avais froid aux pieds, ça m’est resté sur l’estomac d’avoir eu froid » Du coup, je mets double paire de chaussettes, suis habillée comme pour le Pôle Nord, pour éviter de prendre froid et que les aliments ne passent pas s’il ne faisait pas assez chaud en moi.
Le pire étant que je suis malade si je vois quelqu’un vomir, même si aucune raison pour moi ne provoque, mais je suis à l’affut du moindre signe de mon estomac et comme j’ai souvent mal au ventre à cause de mes splendides intestins, je me bourre de spasfon, de vogalène, de menthe poivrée sur un sucre, je serais même prête à avaler la fiole complète, mais ça me reviendrait trop cher de faire ça à chaque repas…, je bois des tisanes après-repas, même si ledit repas ne s’est composé que de choses simples mais on ne sait jamais.
Alors les repas de Noël… l’an dernier j’étais malade depuis le 22 décembre, je n’ai jamais mangé aussi peu à un Noël, la veille et le jour même. Juste le minimum. C’est moi qui ai mangé le moins et qui ai été malade comme un chien. Je fais attention en général de ne pas trop manger parce que comme dit j’ai vite mal et je suis vite remplie, mais c’est aussi pour éviter au maximum les risques de trop plein qui voudrait repartir.
Je suis donc du genre à scruter toutes les dates de péremption et flique tout en mode « t’es sûr que ça ne sent pas un goût bizarre ?? »… « ben ça sent le poisson, en même temps, c’est du poisson donc c’est normal »… « oui mais quand même, non ?? »… En général je suis discrète, peu de monde le sait en réalité que j’ai cette phobie parce que je n’en suis pas fière, mais même en travaillant sur moi, je m’en dégage très peu. Chez moi à la limite, ça va, je suis seule, s’il m’arrive quoique se soit, il n’y aurait personne pour me voir cracher mes boyaux.
Entre repas plus copieux que l’ordinaire, les épidémies de gastro, de grippe où les gens nous crachent dessus, le froid qui peut ralentir voire stopper la digestion, ça en fait des choses à surveiller dans la tête d’une émétophobe. Alors j’essaie de tourner ça en autodérision, parce que beaucoup me diraient « et puis ? qu’est ce que ça peut faire si tu vomis ?! »… ben je refuse de manger pendant 3-4 jours et je perds vite du poids mais en reprends difficilement, du coup il faut aussi rester vigilante sur le fait que j’ai l’angoisse de me réalimenter, voire de me réhydrater tant que je sens que ce n’est pas rétabli. Sauf que le fait d’avoir l’estomac vide peut provoquer de violentes nausées, par manque de sucre aussi, et ça fait cercle vicieux. J’ai toujours eu peur de m’étouffer seule et c’est la honte de vomir devant quelqu’un, enfin à mes yeux, donc tout mélangé, ça peut vite devenir un jeu de piste sur les heures pour sortir l’estomac vide, prendre un repas qu’on connait pour se sentir rassurée, quitte à toujours manger la même chose pour avoir une sécurité. Ma grand-mère faisait pareil, elle avait aussi cette phobie et c’est l’un de ses héritages. Je l’ai toujours vue manger les mêmes aliments. « Je t’aimais très fort mamie, tu le sais pourtant, mais tu n’étais pas obligée de me léguer ce machin tellement nul ! Même si au fil des années, je pense à toi et me dis que c’était une souffrance pour toi aussi d’être sans arrêt en stress de ce qui passait dans ton bidou hein ».
Etre émétophobe, ce sont des stratagèmes à mettre en place. Avoir un petit sachet sur soi au cas où. Conserver l’attirail pharmaceutique de base, spasfon et vogalène. « Au cas où », comme quand on prend des affaires en trop pour partir en vacances et qu’on dit « je prends ça… au cas où ! »… Sortir rapidement des transports en commun si je sens que ce n’est pas folichon (déjà fait, alors que je me rendais à 3/4 d’heure d’où j’étais), j’ai déjà refusé de prendre certains médicaments parce que je vomis avec la plupart. De toute façon, il suffit que je jette un oeil sur la notice avec les effets indésirables, sans encore avoir avalé quoique se soit, que j’ai déjà la tête dans la cuvette, c’est dire le pouvoir du psychisme.
Je ne sais pas trop si on arrive à se rendre compte que comme toute phobie, il n’y a rien de rationnel dans tout cela, mais que ça génère de sacrées crises d’angoisse. Et que l’hiver est la saison que je déteste le plus juste pour ça. Tous ces microbes, tous ces festins à maltraiter tous ces estomacs. Tous ces aliments pourtant tellement tentants, même si les appareils digestifs ne prennent pas une autre dimension pour qu’il y ait davantage de place durant les fêtes.
Avez-vous des phobies de ce style, qui vous posent problème dans le quotidien. Je ne parle pas des araignées ou des serpents, mais plutôt tout ce qui est émétophobie, phobie sociale, agoraphobie etc. Tous ces machins inexplicables et inexpliqués parfois qui viennent s’installer entre 2 neurones et qui font perdre l’air en produisant de formidables crises d’angoisse et ce, peu importe l’endroit et n’importe quand.
J’ai mis intentionnellement des passages d’auto dérision pour me montrer à moi-même la « stupidité » de tout ça, pour essayer de rire d’une souffrance qui pourrait être effacée, mais ce n’est pas si simple et le fait d’en rire, ne remet pas en cause le handicap qu’on peut ressentir quand ça commence à agir sur nos quotidiens. Alors quelque soit la phobie que vous devez gérer chaque jour, je vous souhaite un bon courage et continuez de vous lancer des défis. J’en reparlerai à travers un autre post.
Sinon, je vous souhaite un bon hiver… Eurk… N’oubliez pas vos gels hydroalcooliques, c’est mieux que rien et tenez une distance de sécurité entre les gens et vous, pour que les postillons ne puissent pas parvenir jusqu’à vous ^^
Je ne connaissais pas du tout
Courage ma jolie ❤
Elle a débuté en même temps que l’anorexie, mais j’en parle rarement (avec tout ce qui cloche, c’est déjà suffisant…) Gs bisous ma belle ❤
Coucou. Je comprends tout à fait ton article j’ai vécu (et parfois encore un peu mais très rarement) la même chose. La peur d’être malade, de faire un malaise, de vomir. J’avais toujours une trousse à pharmacie complète sur moi, des carrés de sucre en masse dans le sac à main, au cas où…. Et puis… J’ai fais de l’hypnose avec une psychologue géniale et ça a complètement changé ma vie. Tu pourrais peut être essayer 🙂 Bisous et bon courage !
Coucou 🙂 merci pour ton message ^^ Ah oui je reconnais la panoplie complète ^^ Ca fait un moment que je pense à l’hypnothérapie pour les douleurs, mais j’en profiterais pour lui parler de toutes ces angoisses, parce que je suis sûre qu’au fond c’est « juste » le subconscient qui joue avec nos nerfs et qui veut dire quelque chose qu’on n’arrive pas à forcément à dire. Ma 1ère séance risque d’être comique me connaissant, j’en parlerai le jour où je teste ^^ C’est bien d’avoir un retour positif en tout cas, ça donne espoir qu’on peut voir le bout, je te remercie. Bisous
Bonjour Angie!
J’ai été très sensible à l’article de Dephine et suis tombée sur ton commentaire. A tout hasard, pourrais-tu me donner le nom de ta psychologue? 🙂 Voici mon email : chloe.lnr@gmail.com
J’espère que tu auras pu avoir une réponse 🙂 sinon essaie de voir les spécialités des psychologues de ta région, parfois quand on prend rv avec eux via doctolib ou autre site de prise de rv en ligne, il est indiqué dans quoi ils sont spécialisés. Bon courage en tout cas
Hello, déjà j’ai lu le message de cette témoin qui fait ce témoignage (jsp si ca se dit.) si tu habites en France pourrais tu me dire ou se trouve cette fameuse psychologue hypnose etc car je suis gravememt atteinte par cette phobie qui me gâche la vie au quotidien
L’auto-dérision est parfois nécessaire. Mais ne vient pas à bout d’une phobie. Malheureusement!
Déjà quand on a une simple gastro c’est compliqué – de « vivre normalement » et la phase post-gastro est toujours délicate.
Alors quand c’est omniprésent je n’ose imaginer.
Il n’y a que toi qui arrive à me faire sourire sur des sujets pas rigolos. C’est ta force!
Courage pour l’hiver ma belle Delphine. Je pense fort à toi. On t’envoie de Paris plein de câlins sans microbes.
C’est clair et en plus, avec l’auto dérision, on peut aussi ne pas être prise au sérieux sur le fait que ça pourrit les bons moments (ou les autres parce que je m’arrange toujours pour sortir avant mangé, ce qui n’est pas forcément bien pratique) et en même temps, je me faisais un peu pitié hier à me souvenir de mon pire Noël de l’an dernier, dans ce domaine et rien que d’y penser, j’avais le ventre qui se chamboulait, je fais fort… je m’étais retrouvée au centre d’urgences près de chez moi, avec une batterie d’examens pour voir pourquoi ça durait si longtemps quand même. Mais je pense que mon estomac se rebellait dès que j’essayais de manger un peu. J’avais l’impression de me retrouver en pleine anorexie à me forcer à manger pour le coup. Ca a duré 3 mois ce manège infernal. Tout ça pour une gastro qui avait bien eu lieu mais qui au bout d’une semaine serait passée chez quelqu’un qui se réalimentait. Merci ma Marie, il y a tellement de trucs qui clochent que j’ai toujours dit qu’heureusement que je n’étais pas hypocondriaque par dessus le marché, sinon je serais tous les jours chez le doc. Gs bisous pour toi et mon Arlo amateur de dino ^^ Je pense très fort à vous ❤
Ahahaha, j’ai exactement la même phobie que toi ! Et ce que tu dis sur l’hiver me fait mourrir de rire car je me reconnais a 100% ! Je passe mon temps a regarder le réseau sentinelles !
J’ai cette phobie depuis ma plus tendre enfance…. Je sais a quel point c’est épuisant parfois… Aujourd’hui je vais mieux en ce qui concerne la nourriture, je mange même dans les restos chinois !
En revanche la période hivernal reste compliquée… Je fais attention a ne pas toucher les poignets de portes, les barres de bus, de métro… J’évite les personnes malades… Mais je refuse de me bourrer de médocs « au cas ou » comme je le faisais avant… J’expérimente le lacher-prise de ce côté.
As-tu essayé l’hypnose ? Ca a bien fonctionné sur moi 🙂
Bref de grosses bises (sans microbes, promis) et plein de courage !
ah ben oui je me retrouve moi-même à travers tes mots du coup ^^ et je vois que l’hiver, je ne suis pas la seule à y voir un peu plus le mal que le reste de l’année quand même. Angie parlait de l’hypnose, il faudra que je trouve quelqu’un qui peut m’aider à ce niveau là pour différents soucis (je vais demander un tarif de groupe, 1 problème payant, 2 offerts ^^ Je pense que ça vient souvent depuis l’enfance bizarrement. Bravo à toi d’avoir surmonté ça du mieux possible. A bas l’hiver par contre ! Je propose une île déserte, le temps que les gastros aient fait le tour de France :p Courage à toi aussi et gros bisous, sans microbes, enfin je crois ^^
Je n’avais aucune idée que cette phobie existait (comme tant d’autres j’imagine)… Même si « c’est dans la tête » au final les symptômes physiques sont là… Merci Mamie en effet ! 😉 N’ayant pas de phobie de ce genre je ne sais que te dire… J’ai une petite tendance à la germophobie et pour cela je déteste faire la bise aux gens, et encore plus en hiver (ça se mêle à mes petits problèmes de sociabilités^^), mais quand je n’ai pas le choix je me dis que cet « échange » c’est aussi ce qui fait fonctionner le système immunitaire, et que quelque part il est nécessaire 🙂
Bref, bon courage pour affronter l’hiver et (bientôt) les repas de fêtes 😀
Il y a des phobies insoupçonnables oui. Les noms autant que les raisons des phobies. L’hiver j’ai aussi des petits problèmes de sociabilité alors ^^ (en été aussi pour le coup, parce que les gens ne sentent pas toujours la rose et donc peuvent provoquer des nausées aussi lol) Avec le métro, les bus etc, je sens que mon système immunitaire travaille bien assez (on se rassure comme on peut pour se dire qu’on est aseptisé quand même ^^) Courage à toi aussi ma belle, ça me fait plaisir de te relire, je ne suis pas très présente, ce sera davantage le cas d’ici 4-5 jours. De gs bisous ❤
J’ai découvert des phobies étonnantes en cherchant de quoi illustrer la mienne. Je ne connaissais pas la germophobie tiens, même si pour le coup en hiver je pourrais tourner aux tocs pour me débarrasser au maximum des microbes. J’ai déjà l’esprit bien envahi par le reste, du coup j’essaie de me méfier quand je sens que je pourrais en rajouter une couche à mon cv psychique humhum… Mais comme tu dis, plus on se « protège » et plus on risque d’attraper quelque chose pour le coup. Un peu comme les chats de gouttière qui sont plus costauds finalement que les chats qui vivent bien confortablement à la maison sans sortir (l’exemple est nul, c’est le 1er qui m’est venu). Courage à toi aussi ma belle ❤ gs bisous
Ma fille à la même que toi pas evident
Non j’ai essayé d’en rire avec mon post, parce que beaucoup ne comprennent pas, mais en réalité c’est un cauchemar et on peut se murer dans le silence de peur qu’on se foute de nous et ça rend encore plus seule. Je crois que le seul moyen d’arriver à voir le bout de n’importe quelle phobie, c’est de se confronter à elle, par palier. Au début, je sortais un peu le soir quand il y avait moins de monde dans la rue, au cas où il arriverait quelque chose et après j’ai pu sortir en ayant mangé, mais dès qu’on s’arrête de faire ce genre de travail sur soi, elle revient au galop. C’est ce qui se passe pour moi depuis quelques temps en tout cas, comme si j’avais perdu l’habitude de prendre sur moi pour en sortir. Bon courage à ta fille en tout cas ❤ Là c'était en auto dérision, mais je ferai un autre post plus sérieux où je raconterai jusqu'où j'ai pu aller à cause de ça (je ne me souviens pas l'avoir dit un jour, à part dans le manuscrit que j'écris, c'est dire la peur d'être jugée que j'ai, de raconter certaines anecdotes complètement loufoques mais tellement vitales pour moi si je voulais arriver à avoir un minimum de vie sociale, surtout que j'étais au lycée quand ça a commencé)
Bonsoir,
Votre témoignage m’a beaucoup touché. Je connais ces troubles, j’en ai souffert durant plusieurs années. Les médecins que j’ai consultés étaient désemparés, sans pouvoir me soulager. Aussi, j’ai cherché par moi meme des solutions. Je vais beaucoup mieux depuis deux ou trois ans. Voici ce j’ai mis en place :
– Régime sans gluten, qui m’a semblé produire des effets sur plusieurs mois,
– Consultation d’une personne qui soigne avec les mains (qu’on appelle souvent une magnétiseuse), avec un effet progressif et solide sur plusieurs année.
– Consultation à deux reprises d’une hypnotiseuse
Je suis scientifique. Je ne comprends pas comment agissent la magnétiseuse et l’hypnotiseuse. Je ne pose plus de questions, l’important est que cela marche. C’est un tel soulagement de pouvoir s’alimenter normalement sans avoir la nausée en permanence.
J’espère que mon expérience vous sera utile.
Je vous souhaite bon courage.
Franck
Merci Franck pour ce témoignage 🙂 Beaucoup parlent de l’hypnose, c’est un peu compliqué au niveau prise en charge en ce moment de mon côté, mais dès que ce sera arrangé je prendrai rv avec 1 hypnothérapeute. Contrairement à tout ce qui est magnétiseur, je n’y crois pas trop du coup si on part déjà sceptique
… mais par contre je suis pareille, ce en quoi je crois, même en ne comprenant pas forcément comment, l’essentiel effectivement c’est que ça puisse fonctionner. Je suis contente que vous ayez trouvé un soulagement en tout cas 🙂 et ça donne espoir qu’on peut se sentir mieux aussi. Merci d’avoir pris le temps de commenter ^^
ma meilleure amie souffre de cette phobie… et de celle de la contamination. Au quotidien, c’est épuisant, usant, tuant. Seul un traitement chimique a réussi à la soulager un peu. Je compatis!!
arf
il faut penser à tout et perso j’ai fait comme elle, vu l’angoisse qui m’envahissait, j’ai accepté un soutien chimique, sinon ce serait encore plus ingérable (il faudra vraiment que j’explique davantage, on me prendra sans doute pour une cinglée encore davantage mais ce n’est pas grave, je ne suis plus à ça près et je crois que beaucoup ne soupçonne pas ce que peuvent entraîner des phobies qu’on « cotoie » chaque jour et tout faire pour avoir une vie sociale malgré tout. Courage pour ta meilleure amie, une amie le sait seulement maintenant et j’avoue que ça me soulage de pouvoir dire quand on est quelque part si je sens que l’angoisse monte tout de même davantage. Juste le fait qu’elle le sache enlève une part, alors les amies qui savent et sont là, c’est précieux 😉
Je ne connaissais pas ce mot avant de vous lire mais je crois que ça se soigne , non? Peut être en essayant de comprendre le pourquoi ça aiderait sans forcement faire des thérpaies!
Les thérapies cognitivo-comportementales peuvent fonctionner au niveau de tout ce qui est thérapies oui. Après c’est efficace ou pas…
Enfin je vois quelqu’un qui a la même phobie que moi ! Je ne savais pas que ça avait ce nom… Dès que je suis dans un lieu, j’ai peur de vomir, pourtant je ne vomis que rarement ! Et toujours cette obsession des dates de péremption.. Bref tu as tout décris, et suis contente de trouver quelqu’un comme moi lol. Courage à toi ! Bisous bisous 🙂
Coucou Cindy, je te remercie pour ton commentaire 🙂 j’ai mis du temps à savoir que ça relevait de la phobie déjà et il y a 20 ans on n’en parlait pas trop (enfin quand je vois certaines réactions, on n’a pas évolué du tout, mais bon…) J’espère que tu trouveras des solutions pour te soulager un petit peu au moins et puis, non, tu n’es pas seule, on est beaucoup à vivre avec. Il y a eu des messages d’espoir aussi pour s’en débarrasser au maximum. Courage à toi aussi et sois la bienvenue par ici, promis je ne parle pas toujours de vomir ^^ gs bisous ❤
Je pense que La kinésiologie pourrait beaucoup vous aider
La kinésiologie et l’hypnothérapie sont souvent revenues comme solutions oui. Merci pour votre mot 🙂
Que je te comprends… J’ai un peu la même peur que toi (j’emploie le terme peur car pour moi je n’en suis pas au stade de la phobie). Ma phobie à moi c’est la voiture. Une peur panique et irrationnelle qui me pénalise dans ma vie aussi bien privée que professionnelle. Une peur qui alimente d’autres peurs… Cela fait 25 ans maintenant que j’ai cette phobie, sans raison apparente (jamais eu d’accident, jamais perdu qui que ce soit dans une accident de voiture, je n’ai pas été personnellement témoin d’un accident). Une peur que peu de gens comprennent et prennent au serieux. Une peur qui m’enferme chez moi et qui me pétrifie encore plus depuis que je suis maman.
Bref,l’irrationnel je comprends, et je pense que ta peur est totalement légitime pour toi et que tu ne dois pas en avoir honte… Il y a des choses dans la vie qui nous dépasse même si on essaie de les contrôler…
Courage à toi.
Pandamicalement.
Maman Panda
(Ps: c’est bizarre j’étais persuadée d’avoir déjà laissé un commentaire
)
Coucou Maman Panda 🙂 je comprends ce que tu peux ressentir, on est vite prisonnières des causes de la phobie, quelqu’elle soit. J’avais vu un reportage sur une dame qui était dans le même cas, c’était lié à un accident de quelqu’un de sa famille, de son côté par contre, mais elle avait fait une thérapie cognitivo-comportementale et se sentait beaucoup mieux à reconduire sereinement. Ce que je te souhaite vraiment ❤ Essaie d'installer peut-être des rituels dans ta voiture, comme de la musique douce, une odeur qui t'apaise, être accompagnée par quelqu'un qui est au courant de ta phobie. Entre tous les témoignages, j'ai remarqué que ce qui aidaient les personnes, étaient le fait qu'elle pouvait dire au moins à une personne qui comprend et ne juge pas surtout, que ça n'allait pas au moment où on sent le fameux pic d'angoisse maximal être atteint. Comme si le fait de se décharger faisait redescendre un peu les tensions.
Prends soin de toi ❤ Mes commentaires sont toujours en attente d'approbation, du coup ton commentaire était peut-être passé ? même si je n'ai eu que celui-çi. Les mystères wordpress
PtiteDelphamicalment ^^ et de gs bisous
Bonjour,
Forcément votre article me touche, étant moi même émétophobe depuis plus de 20 ans maintenant.
Du coup il vous arrive quand même de vomir ? parce que moi impossible 🙂
En revanche, ce qui m’a apaisé au fil de mes thérapies, c’est de savoir que cette phobie serait toujours là, mais qu’elle pouvait être bien plus douce, bien moins omniprésente.
Souvent à vouloir à tout prix « éradiquer » la phobie, l’ambition est trop grande. Alors qu’en évaluer les pourtours et apprendre à baisser d’un cran (voire plus) le degré d’angoisse, permet vraiment d’être plus apaisée et plus sereine.
Bref je me suis faite à l’idée d’être globalement souvent suive en thérapie pour border un peu cette petite chose très envahissante. Qui effectivement mène souvent à l’anorexie mentale et autres troubles alimentaires. Pour ma part, régler les troubles alimentaires m’a aussi énormément aidé.
Mais comme je comprends cette angoisse des vacances !
Courage en tout cas !
Bonjour 🙂
J’ai été soignée pour les tcas (qui vont mieux pour le coup donc ce n’était pas forcément lié complètement, c’est étrange) mais côté phobie, elle est surtout présente quand je suis en état d’angoisse ou de stress pour d’autres raisons que ça et tout s’amplifie. Tant que je suis à l’extérieur ça ne me gêne pas, mais c’est dès que je suis amenée à prendre des transports en commun ou dans des lieux confinés, alors là il n’y a plus personne… je lui demande juste d’être – étouffante, elle peut rester de façon faible mais c’est tout ^^ Il m’arrive d’être malade oui, j’ai attrapé une saloperie l’an dernier qui provoquait des vomissements et je crois que mon cerveau est en train de se dire « ne recommence pas comme il y a un an ! » J’avais perdu 3 kgs repris au bout de 2 mois à peine tellement je mangeais peu parce que je ne supportais pas grand chose. Bref c’était vraiment un Noël compliqué à gérer surtout que ça a duré. Et puis mes médicaments me donnent souvent la nausée aussi.
Merci pour votre témoignage 🙂 je vous souhaite de passer de bonnes fêtes et courage aussi à vous. Quelle soit au moins un peu plus silencieuse en nous…
❤
Coucou, ton témoignage est très explicite et exprime très bien cette peur !! je suis une ancienne emetophobe (plus de 30 ans), en plus de tellement d’autres phobies (phobie sociale sévère, agoraphobie, toc, hypocondriaque…Sans parler de mes phobies spécifiques (peur des insectes en tout genre…)). J’ai réussi à sortir de la majorité de mes angoisses grâce à la thérapie comportementale et cognitive. Ca m’a pris du temps au vue de mes multiples phobies mais aujourd’hui je vis et non plus survie. C’était tellement handicapant au quotidien d’avoir toutes ces angoisses que je suis ravie de ne plus avoir les principales. J’avoue n’avoir travaillé que partiellement ma peur des insectes volant par exemple, pas du tout l’envie de rester à côté d’une ruche pour m’exposer graduellement… L’essentiel est de pouvoir vivre tranquillement au quotidien et je le souhaite à tous ceux qui souffre actuellement : c’est possible grâce à un vrai travail et de la patience. A++ mimi
Coucou Mimi, merci pour ton propre témoignage positif et plein d’espoir de savoir qu’on peut vivre mieux avec au fil du temps, même après tant de temps et malgré le fait que d’autres phobies s’incrustent. Tu y parviendras aussi pour les autres si un jour tu sens que ça te pèse, tu sais que c’est possible de venir à bout d’une phobie. De mon côté j’en reparlerai davantage pour voir comment m’aider. Rien n’arrive par hasard. Je dois changer de psy en janvier, pour l’instant pas de remplaçante, mais j’en parlerai au moment de faire le bilan de ce qui ne va pas en tout cas. Histoire de trouver de la sérénité au – à ce niveau là.
Des bisous et continue à t’accrocher autant ❤
Un bien fou de lire ca et de voir toutes ces personnes attentent comme soi ! 20 ans de vie commune avec la phobie + de l’hypocondrie dans mon cas, une partie de plaisir… ! Je suis arrivée à saturation de cet état et la traite actuellement. La peur des hivers, des gastro (mon dieu ca c’est une horreur…), meme à l’idée d’etre enceinte aussi ! Vivre dans la peur est vraiment un état detestable.
Plein de courage à tous les emetophobes !
Bonjour 🙂 on se sent moins seul(e)s oui. La gastro est ma hantise et j’ai eu du mal à gérer celles qu’ont eu les 2 filles de mon ami pour le coup. A chaque fois qu’elles vomissaient, un bout de mon propre estomac partait avec et j’étais en stress… surtout présente quand la plus petite était malade, parce que ça tombait des jours où j’étais chez eux, un drôle d’instinct me faisait aller près d’elle malgré tout à lui tenir les cheveux, à la câliner en disant que j’étais là, que ça irait vite mieux. Mais une fois passé, on aurait dit que tout dégringolait en moi pour le coup… j’étais à moitié malade moi-même pas à cause de la gastro mais à cause de l’angoisse que ça procurait. Il y a des situations plus stressantes que d’autres, le plus dur à gérer hormis l’hiver et les virus, ce sont les endroits remplis de monde où je ne peux pas circuler librement pour aller aux wc si besoin. Ou les endroits comme les voitures ou tout autre lieu fermé. Le meilleur moyen trouvé pour essayer d’y faire face, c’est de me confronter à mes angoisses justement, mais pas sans peine… plein de courage à vous aussi ❤ j'espère que d'ici quelques temps vous pourrez revenir pour dire que ça va un peu mieux quand même. Que c'est plus gérable, on va dire.