Combats qui me touchent

Une émétophobe au coeur de l’hiver

« L’hiver est tabou pour les émétophobes, mais on en viendra tous à bout !! Zen attitude ahemmmm » Crédit photo : pinterest

 

Pour rappel, l’émétophobie est la phobie de vomir. Je vis avec elle depuis 20 ans, sans avoir jamais pu vraiment m’en débarrasser. Il y a des endroits plus compliqués à gérer. Les lieux confinés où je ne suis pas sûre de pouvoir courir au cas où j’aurais besoin de vomir. La voiture où on ne peut pas s’arrêter n’importe où, le train pas accessible si on est à l’autre bout du wagon, alors que j’avance déjà en ayant l’impression d’avoir un coup dans l’aile, parce que je manque d’équilibre pour seulement marcher, alors imaginez, s’il fallait que je déguerpisse aux wc en 4ème vitesse. Bref, parfois je choisis la facilité (si on veut), je ne mange pas avant d’aller dans certains lieux. 

Mais l’hiver, cette phobie prend une autre dimension… J’entends à peine « cas importants de gastro » que j’ai déjà l’estomac retourné et au bord des lèvres, les intestins qui font des castagnettes entre eux, j’attrape chaud et je me désinfecterais bien à l’eau de javel à chaque fois que je viens de quelque part pour éradiquer chaque microbe susceptible de m’avoir contaminée. Je disparais de la circulation jusqu’à ce que l’épidémie soit passée. 

Et puis le nombre de fois où j’ai entendu depuis petite « j’avais froid aux pieds, ça m’est resté sur l’estomac d’avoir eu froid » Du coup, je mets double paire de chaussettes, suis habillée comme pour le Pôle Nord, pour éviter de prendre froid et que les aliments ne passent pas s’il ne faisait pas assez chaud en moi. 

Le pire étant que je suis malade si je vois quelqu’un vomir, même si aucune raison pour moi ne provoque, mais je suis à l’affut du moindre signe de mon estomac et comme j’ai souvent mal au ventre à cause de mes splendides intestins, je me bourre de spasfon, de vogalène, de menthe poivrée sur un sucre, je serais même prête à avaler la fiole complète, mais ça me reviendrait trop cher de faire ça à chaque repas…, je bois des tisanes après-repas, même si ledit repas ne s’est composé que de choses simples mais on ne sait jamais. 

Alors les repas de Noël… l’an dernier j’étais malade depuis le 22 décembre, je n’ai jamais mangé aussi peu à un Noël, la veille et le jour même. Juste le minimum. C’est moi qui ai mangé le moins et qui ai été malade comme un chien. Je fais attention en général de ne pas trop manger parce que comme dit j’ai vite mal et je suis vite remplie, mais c’est aussi pour éviter au maximum les risques de trop plein qui voudrait repartir. 

Je suis donc du genre à scruter toutes les dates de péremption et flique tout en mode « t’es sûr que ça ne sent pas un goût bizarre ?? »… « ben ça sent le poisson, en même temps, c’est du poisson donc c’est normal »… « oui mais quand même, non ?? »… En général je suis discrète, peu de monde le sait en réalité que j’ai cette phobie parce que je n’en suis pas fière, mais même en travaillant sur moi, je m’en dégage très peu. Chez moi à la limite, ça va, je suis seule, s’il m’arrive quoique se soit, il n’y aurait personne pour me voir cracher mes boyaux. 

Entre repas plus copieux que l’ordinaire, les épidémies de gastro, de grippe où les gens nous crachent dessus, le froid qui peut ralentir voire stopper la digestion, ça en fait des choses à surveiller dans la tête d’une émétophobe. Alors j’essaie de tourner ça en autodérision, parce que beaucoup me diraient « et puis ? qu’est ce que ça peut faire si tu vomis ?! »… ben je refuse de manger  pendant 3-4 jours et je perds vite du poids mais en reprends difficilement, du coup il faut aussi rester vigilante sur le fait que j’ai l’angoisse de me réalimenter, voire de me réhydrater tant que je sens que ce n’est pas rétabli. Sauf que le fait d’avoir l’estomac vide peut provoquer de violentes nausées, par manque de sucre aussi, et ça fait cercle vicieux. J’ai toujours eu peur de m’étouffer seule et c’est la honte de vomir devant quelqu’un, enfin à mes yeux, donc tout mélangé, ça peut vite devenir un jeu de piste sur les heures pour sortir l’estomac vide, prendre un repas qu’on connait pour se sentir rassurée, quitte à toujours manger la même chose pour avoir une sécurité. Ma grand-mère faisait pareil, elle avait aussi cette phobie et c’est l’un de ses héritages. Je l’ai toujours vue manger les mêmes aliments. « Je t’aimais très fort mamie, tu le sais pourtant, mais tu n’étais pas obligée de me léguer ce machin tellement nul ! Même si au fil des années, je pense à toi et me dis que c’était une souffrance pour toi aussi d’être sans arrêt en stress de ce qui passait dans ton bidou hein ».

Etre émétophobe, ce sont des stratagèmes à mettre en place. Avoir un petit sachet sur soi au cas où. Conserver l’attirail pharmaceutique de base, spasfon et vogalène. « Au cas où », comme quand on prend des affaires en trop pour partir en vacances et qu’on dit « je prends ça… au cas où ! »… Sortir rapidement des transports en commun si je sens que ce n’est pas folichon (déjà fait, alors que je me rendais à 3/4 d’heure d’où j’étais), j’ai déjà refusé de prendre certains médicaments parce que je vomis avec la plupart. De toute façon, il suffit que je jette un oeil sur la notice avec les effets indésirables, sans encore avoir avalé quoique se soit, que j’ai déjà la tête dans la cuvette, c’est dire le pouvoir du psychisme.

Je ne sais pas trop si on arrive à se rendre compte que comme toute phobie, il n’y a rien de rationnel dans tout cela, mais que ça génère de sacrées crises d’angoisse. Et que l’hiver est la saison que je déteste le plus juste pour ça. Tous ces microbes, tous ces festins à maltraiter tous ces estomacs. Tous ces aliments pourtant tellement tentants, même si les appareils digestifs ne prennent pas une autre dimension pour qu’il y ait davantage de place durant les fêtes. 

Avez-vous des phobies de ce style, qui vous posent problème dans le quotidien. Je ne parle pas des araignées ou des serpents, mais plutôt tout ce qui est émétophobie, phobie sociale, agoraphobie etc. Tous ces machins inexplicables et inexpliqués parfois qui viennent s’installer entre 2 neurones et qui font perdre l’air en produisant de formidables crises d’angoisse et ce, peu importe l’endroit et n’importe quand. 

J’ai mis intentionnellement des passages d’auto dérision pour me montrer à moi-même la « stupidité » de tout ça, pour essayer de rire d’une souffrance qui pourrait être effacée, mais ce n’est pas si simple et le fait d’en rire, ne remet pas en cause le handicap qu’on peut ressentir quand ça commence à agir sur nos quotidiens. Alors quelque soit la phobie que vous devez gérer chaque jour, je vous souhaite un bon courage et continuez de vous lancer des défis. J’en reparlerai à travers un autre post. 

Sinon, je vous souhaite un bon hiver… Eurk… N’oubliez pas vos gels hydroalcooliques, c’est mieux que rien et tenez une distance de sécurité entre les gens et vous, pour que les postillons ne puissent pas parvenir jusqu’à vous ^^

Combats qui me touchent

L’émétophobie, c’est quoi ? Phobie, oui, mais de quoi…

Entre la peur et la phobie, déjà, c’est quoi la différence, finalement. Je n’ai pas googlisé, ni sorti le dico, voilà ma définition telle que je la perçois personnellement. La 1ère peut être ponctuelle, subite, suite à un évènement qui l’aura provoquée. Elle s’en ira sans doute quand l’élément déclencheur sera terminé. La 2ème, elle, est permanente, invalidante, handicapante souvent. Il y a des phobies qui ne sont pas gênantes, dans le sens où on n’a pas forcément à faire avec ce qui nous rend mal. On ne croise pas des serpents ou des mygales à tout coin de rue (bon j’ai peur des araignées, c’est pour çà que je parle de mygales hein :-p). On ne prend pas l’avion tous les jours. J’ai la phobie du bateau (je sais c’est un comble pour quelqu’un qui habite à 2kms de la mer, mais bon, à part me couper de bons moments que je pourrais passer, çà ne me gêne pas et je m’en fous). D’ailleurs, depuis, que le Napoléon Bonaparte a largué ses amarres dans le Vieux-Port suite au temps pourri, ma phobie s’est accentuée et d’autres l’ont attrapée aussi, pour le coup lol.
 
Par contre, d’autres phobies sont là, en permanence, dans chaque recoin de la tête, à tout moment, dans tous les gestes du quotidien. Calculer comment on va s’y prendre, à quel moment de la journée aller à tel endroit. Elle est envahissante et gâche tout. Et surtout elle est incompréhensible par le commun des mortels, parce que ce n’est pas concret. Ma phobie à moi, qui s’est déclenchée en même temps que l’anorexie, c’est l’émétophobie. La phobie de vomir. Un bon thérapeute dirait que dans mon cas, mon cerveau s’est servi de cette phobie là pour me conduire vers l’anorexie. Inconsciemment, une forme d’excuse pour ne pas manger. De mon côté, je n’ai jamais su, mais c’est sûr que d’avoir cette phobie ne m’a pas aidée à manger. Après le lien qu’on peut en faire, est très complexe. Que ce soit dans l’anorexie ou l’émétophobie, on retrouve des similitudes en tout cas : le contrôle de soi et de ce qui rentre dans l’estomac, la sensation de dominer son corps en le privant pour éviter de vomir ou manger… Oui, c’est trop complexe d’en faire le lien.
 
Comment tout a commencé ? Pendant un cours d’histoire, en 1ère. J’étais barbouillée, j’étais au fond du rang, coincée, parce que les tables étaient rapprochées, 3 amies à côté de moi. Un méli mélo, s’est formé dans ma tête. Si j’avais envie de vomir, comment je ferais pour me sortir de là. Une énorme crise d’angoisse s’est déclenchée. Mon ventre qui me faisait de plus en plus mal évidemment, sous le coup de l’angoisse. Cercle vicieux. Je m’imaginais en train de me glisser sous ma table pour atteindre la porte qui était à portée de main. Les minutes ont passées si lentement… Le temps s’est arrêté… J’ai prié les grands Dieux, en entendant la sonnerie de fin de cours… De l’air, pitié…. J’étais épuisée d’avoir lutté contre mon angoisse… Je n’ai plus jamais été pareille depuis…
 
Quelques mois après, je tombais dans l’anorexie complète. J’habitais à 10mns du lycée, donc je rentrais et mangeais avec ma mère et mon frère, disais ne pas avoir faim, que je mangerais mieux le soir, que ce n’était pas grave de sauter le repas de midi. La faim disparaît très vite quand on ne mange pas. On ne la ressent plus. On perd les notions de faim et de satiété, l’estomac est rempli à bloc avec peu. Et je ne supportais plus d’avoir quoique se soit dans l’estomac. Tous ces aliments qui transitaient en moi m’écoeuraient. Beurk… J’avais besoin de pureté… Tout ce mélange dans mon estomac me donnait l’impression d’être salie et j’imaginais que çà puisse ressortir à tout moment et j’en étais paniquée. Le peu que j’arrivais à manger pour éviter les conflits familiaux, me coupait de tout. J’étais concentrée sur le contenu de mon estomac et en oubliait le reste. J’écoutais les cours d’une oreille. Les amis qui ne comprenaient plus rien, je ne disais plus rien et j’ai été vite mise de côté. Ma bulle… J’avais la phobie qui me pourrissait la vie et au fil des mois, je me suis fait une « nouvelle amie », l’anorexie. Inconsciemment. Je contrôlais tout, il n’y avait aucun souci. Je n’avais besoin de personne d’autre finalement… Moi qui étais déjà réservée, je suis entrée dans un mutisme interminable. A quoi bon dire des choses que personne ne comprend ou qu’on me traite de dingue… Je suis tombée malade. Une pneumonie à 37kgs, çà ne pardonne pas, elle a manquée m’être fatale, comme je l’avais déjà écrit dans un de mes posts. J’ai mis plus de 2 mois pour que la tache sur mon poumon disparaisse complètement et que je retrouve un peu de forces. Couchée, épuisée, je m’endormais sur mes cours qu’une copine de lycée qui habitait le même immeuble me prêtait. On était en février et j’avais le bac français en juin, plus tout mon retard à rattraper. Les épreuves l’estomac vide de tout aliment solide, mais aussi de liquide (je ne supportais plus de boire, j’avais peur que çà ressorte aussi). Vraiment à jeun, à fond la caisse, pas de doute. Je m’en suis tirée avec un 11 à l’oral et un 14 à l’écrit. C’était ma victoire contre tout… Ma lutte contre ma phobie, l’anorexie, la pneumonie qui m’avait fait passer à 2 doigts de la mort, parce que respirer demandait trop d’énergie pour mon petit corps.
 
En Terminale, tout s’est aggravé. Le cerveau est capable d’instaurer de drôles de plans… J’étais toujours assise le plus près de la porte, mais un jour, je me suis dit que la porte ne s’ouvrirait peut-être pas, si j’avais besoin de sortir en vitesse…. Je me baladais avec un sac plastique dans ma poche constamment, au cas où. Et je repérais dès que j’entrais dans une salle, où était la corbeille… Ben oui, si la porte ne s’ouvrait pas, il fallait trouver des astuces qui me permettraient de survivre aux heures de cours. Le mot « survivre » n’est pas de trop… J’avais l’impression d’être en danger avec cette merde qui me tournait en bourrique…. J’avais sans arrêt envie de me lever pour ouvrir et fermer la porte, pour me rassurer. Un TOC de la porte, tiens… Chez moi, je m’arrangeais du coup, pour que toutes les portes soient au moins entrouvertes. Je n’avais qu’à pousser cette foutue porte, pas question de rester bloquée, tout irait bien… Puis un jour, tout s’est amplifié, mes crises d’angoisse venaient de plus en plus ingérables et me provoquaient des choses complètement dingues vraiment…. Je me suis mise dans la tête que dans les ouvertures des portes, il y avait peut-être une vitre que je ne voyais pas, mais qui m’empêcherait pourtant de sortir pour aller aux toilettes. Je n’arrêtais pas de faire des va et vient entre les pièces pour voir si rien ne gênait le passage. Je suis devenue folle, avec cet esprit tourmenté. L’anorexie s’était installée, elle, de son côté encore davantage, me provoquant d’autres ennuis…  J’ai passé chaque épreuve du bac, l’estomac complètement vide. Je voyais les bouteilles d’eau, les goûters, les en-cas, sur les autres tables. La mienne était vide. J’avais juste mon petit porte-bonheur, mes affaires pour être au point, mais rien de consommable. Je contrôlais tout, MOI….. à défaut de contrôler ma vie et ce que je ressentais…. Pas besoin de manger ni de boire, j’étais plus forte que ceux et celles qui avaient besoin de reprendre des forces pour notre épreuve de compta de 6h (en bts, parce qu’évidemment j’ai aussi fait mon bts dans le même état…) Je contrôlais ce qui rentrait (enfin ou pas plutôt…) et en plus, j’étais rassurée, parce que rien ne pouvait ressortir… Parfait… Je me sentais forte… J’étais si faible quand j’y repense :-(… Faible en tout. Physiquement et émotionnellement, détruite…
 
Une phobie peut couper du monde entier… Pour se rassurer, on utilise des stratagèmes, des excuses bidon. L’évitement… Tant qu’il y avait l’anorexie, je n’ai rien pu en faire de cette phobie. J’ai dû attendre de me sortir un peu de l’anorexie pour commencer à m’atteler à la phobie…
 
Je me sens un peu mieux depuis environ 1 an. J’ai avancé, mais rien n’est gagné, loin de là. A force de me lancer des défis, de gérer mes angoisses, de me dire « et puis, si tu vomis, ce n’est pas bien grave, il y a pire dans cette vie, tu ne vas pas en mourir ». J’ai toujours un petit sac plastique au cas où. Il m’arrive de paniquer quand je suis dans le métro ou dans les bus bondés. J’ai horreur des endroits confinés qui ne me donnent pas la possibilité de sortir librement. Je ne supporte pas de me sentir prisonnière dans un endroit. J’ai besoin d’endroits où je peux me sentir en liberté. La voiture est mon pire cauchemar. Mais je mange et sors malgré tout. Sylvain est le seul autour de moi qui sait que j’ai çà. Le seul à ne pas me prendre pour une folle. Quand on va quelque part ensemble et qu’il voit que j’angoisse, il essaie de me rassurer, de me parler d’autre chose. Cà passe, je me contrôle, mais dans le bon sens du terme. Cà va bien mieux, on a fait des kms en voiture en ayant mangé. On a fait des sorties ciné ou théatre, l’estomac plein. Des balades en moto alors que le casque pouvait me gêner et me sentir étouffée. Comment l’enlever assez vite si j’avais envie de vomir… Et plus on répète ces gestes qui vont contre la phobie, plus on a des chances de la voir s’évaporer. Une forme de thérapie comportementale. 
 
Se confronter à ce qui provoque la phobie, est à mon sens, le mieux pour s’en sortir. Depuis que je le fais, je me sens moins prisonnière de mon esprit encombré par çà. Eviter les situations qui angoissent ne font qu’accentuer la phobie et on arrête de vivre, on reste enfermée chez soi, on ne bouge plus et ce n’est pas çà la vie et surtout la machine infernale cérébrale s’accélère et c’est un cercle vicieux qui n’aboutit à rien, juste à un massacre humain…. 😦 Au bout d’un moment, on souffre tant, que la soupape lâche et on se dit « il faut que j’aille contre, pour profiter des plaisirs de la vie, sinon autant mourir tout de suite, parce que çà ne sera pas une vie de toute façon de rester rongée par des trucs sans queue ni tête » Le plaisir a tant besoin de sortir de soi, qu’on se bat pour se l’accorder, en gros…..
 
Elle m’empêche moins de vivre, moins handicapante, moins lourde. Je ne fais plus les choses selon ce que j’ai dans l’estomac, même si je mange toujours davantage chez moi qu’à l’extérieur. Je profite de la vie autant que mon corps me le permet, parce que si tout me bloque côté mental et physique, la vie est infernale… et j’ai besoin de respirer la vie…. Alors je tente de soulager la partie mentale au moins…. Je rationalise (çà existe ce mot là ? çà me fait louche en l’écrivant :-s) au maximum. C’est un combat et franchement, je me demande si un jour, je serai libre complètement, mais on a tous nos peurs et nos angoisses, tant qu’elles ne gâchent pas la vie au quotidien dans le moindre geste, çà en devient aussi plus tolérable.
 
Pour les personnes qui auraient des phobies envahissantes, persévérez, affrontez ces démons là et n’essayez pas de faire comprendre aux autres ce que vous vivez, c’est irrationnel pour eux. Ce n’est pas pour rien que je l’ai toujours plus ou moins vécu en silence. C’est bête, mais le jour où j’ai découvert que je n’étais pas seule à vivre avec cette phobie à la c**, je me suis sentie déjà moins seule, mais aussi rassurée…. Je ne déraillais pas…. ou alors, on était beaucoup, à le faire… 🙂