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« To the Bone » – Un autre regard sur l’anorexie

« Des gamins comme toi j’en rencontre tous les jours et vous êtes sans exception des putains de baratineurs… si tu continues sur cette voie là, un jour tu ne te réveilleras pas… et je ne vais pas m’occuper de toi si tu ne veux pas rester en vie »…

Hier soir, je suis tombée par hasard sur ce film et pour que j’en parle par ici, c’est qu’il a marqué mon esprit ayant vécu l’anorexie. 

Synopsis :

Après avoir tenté plusieurs hospitalisations pour se sortir de l’anorexie, Ellen, 20 ans, est prise en charge par un psychiatre aux méthodes moins conventionnelles que ses confrères et c’est ce qui fera peut-être la différence… ou pas. Il réunit dans une maison, Ellen et 6 autres jeunes filles et Luke qui se battent aussi contre les troubles alimentaires. Son but est de les aider à s’en sortir avec des méthodes qu’on ne rencontre pas partout, ça c’est sûr. Mais parfois c’est bien de sortir des sentiers battus pour arriver à quelque chose. Je ne vendrai pas la mèche évidemment, je vous laisse découvrir le destin de ces 7 personnes. Et si la vie ou la mort a été plus forte que son combat qui porte le nom d’enfer.

Ce que j’ai pensé :

C’est le genre de film où j’accroche immédiatement, où je pénètre dans le personnage principal (Ellen), peut-être parce que je m’y suis retrouvée parfois dans ce qu’elle dégage, pense et fait. Lily Collins qui tient le rôle et qui est la fille de Phil Collins est tellement habitée par son personnage qu’on oublie que c’est un film et j’ai souvent été projetée dans cette maison parmi les autres patients. Et en psychiatre, on a Keanu Reeves que j’étais étonnée de voir dans un tel rôle qu’il joue à la perfection. Un psy qui contrairement à beaucoup d’autres a conscience qu’il n’est pas un super héros qui va sauver tout le monde et qui reconnaît ses propres failles par les psys sont des êtres humains avant tout… oui oui…

Le scénario permet de rappeler que l’anorexie ou autres tcas n’est pas juste une histoire de nourriture. Que le mal est plus profond et qu’il n’a pas qu’une cause mais plusieurs. Et le principal étant que les patients ont les clés de leur destin mais que le psy ne pourra rien fait s’ils ne choisissent pas de vivre. A la 1ère consultation, il dit d’ailleurs clairement à Ellen qu’il ne l’aidera pas si elle ne choisit pas de vouloir en sortir et de vivre. Je pense que la phrase a pu choquer certains esprits.

De mon côté, j’ai eu l’équivalent de ces mêmes mots avant d’entrer dans le protocole de soins en endocrinologie à la Timone. Et je trouvais ça dur de me dire que si on voyait que je ne voulais pas m’en sortir, on laisserait tomber. En gros qu’on me laisserait mourir pour dire les choses crûment. Avec le temps et le recul, j’ai réalisé qu’effectivement on ne peut pas aider quelqu’un qui se laisse mourir et que même en gavant les personnes qui en souffrent, si le mode de pensée ne change pas, ça maintient juste le corps dans une survie (ce qui n’empêche pas la mort malgré tout) qui ne sert à rien si au moment de supprimer la nourriture par voie entérale, la personne reperd tout parce qu’elle ne supporte pas d’avoir pris le poids à travers les poches de nutrition. On ne peut pas sauver ceux qui ne veulent pas (vouloir pour ma part étant que la fameuse voix anorexique est plus forte que le reste), parce que les médecins donnent juste les outils, c’est à nous de les utiliser et d’apprendre à les manipuler. C’est comme si les médecins mettaient le contact sur une voiture pour aider au démarrage, mais si, nous, n’appuyons pas sur l’accélérateur, rien ne bouge.

J’ai trouvé ce film touchant, émouvant (j’ai pleuré plus d’une fois), plein d’espoir aussi, avec des touches d’humour et avec la peur au ventre aussi… parce qu’il rappelle aussi que l’anorexie est mortelle… Ce n’est pas un film édulcoré malgré la bonne ambiance qu’il règne entre les patients. A travers chacun d’eux, on retrouve en fait des traits des troubles alimentaires, ce qui donne un aperçu assez complet de ce qu’on peut vivre quand on est dedans mais sans rentrer dans les profondeurs. J’ai déjà vu des films plus crus qui montraient davantage l’enfer des tcas. Celui-çi peut paraître « léger » en dehors des moments où la mort se fait plus présente. On en oublie que la mort peut être l’issue de l’anorexie et je pense que le film est tourné volontairement de cette façon, pour tirer les patients (et ceux qui seraient dedans et qui le regardent) vers la vie. Pour montrer qu’elle peut aussi gagner même quand on n’en a plus l’espoir ou l’optimisme ou le courage… ou que justement cette voix est trop forte parce que malheureusement la volonté ne suffit pas non plus. Parfois c’est trop ancré.

Un hymne à la vie parce que les techniques du psy sont surtout tournées vers ce que peut offrir la vie pour faire oublier ce qui a pu conduire aux tcas et l’enfer auquel ils mènent. Montrer la vie dans toute sa beauté sans en oublier ses échecs, parce que son but n’est pas de dire que tout est rose et de mentir pour que les patients aillent mieux. Il est là, à accompagner ses patients mais les laissant la liberté de choisir si c’est la vie qui les attend ou la mort. Dit comme ça, on peut se demander quel genre de psy ça doit être du coup. Un psy que personnellement j’aurais apprécié d’avoir parce qu’il ne se contente pas des mots, ce qu’il évoque est concret et il y a de très belles scènes où on regarde l’écran avec le sourire l’air de dire « ah oui c’est chouette de vivre rien que pour ça ». Et on comprend que c’est ça qu’il veut leur démontrer. 

Et la dure réalité revient en pointillés jusqu’à ce qu’on se souvienne que même si l’anorexie n’est pas une histoire de juste manger pour aller mieux et que ce n’est pas la seule composante d’une thérapie, c’est tout de même le moteur pour pouvoir vivre… sinon on meurt… et il y a des moments en suspens entre vie et mort qui sont oppressants parce qu’on ne connaîtra pas l’issue jusqu’aux dernières minutes.

J’ai toujours ces difficultés à raconter les films et les livres et je pense que des thèmes aussi douloureux et délicats sont encore pires à faire ressentir… mais je pense qu’avec un autre film (« la détresse invisible ») sorti il y a des années, c’est le meilleur film que j’aie pu voir sur le sujet.

Est-ce que vous l’avez vu ou comptez le voir ? Si c’est le cas vous me direz ce que vous en avez perçu ?

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Horreur à la française

Photo Pinterest

Si on me suit depuis un moment, on connait ma grande passion de « je me fous la trouille toute seule et après je ne bouge plus d’où je suis, parce que le moindre bruit me rend cardiaque et me fais claquer des dents ». J’aime les films d’horreur, ceux qui sont bien ficelés, ceux qui me tiennent en haleine du début à la fin, ceux qui me font faire un bond dès que Happy ose bouger d’un poil parce que j’ai les j’tons. Mais en ayant un peu abusée de ce genre de films, j’arrive à court… du coup, en cherchant un peu, je suis tombée sur celui-çi, dont je tairai le titre, parce que le pauvre a déjà bien assez subi la mauvaise humeur de la presse et des spectateurs, au moment de sa sortie. Les critiques sont plus violentes que le film, pas de doute… M’en vais l’épargner le pauvre…  mais la France devrait arrêter de faire ce type de films, parce qu’il faut reconnaître que ce n’est pas jojo :/

Le peu de films d’horreur que j’ai vus (parfois certains sont des horreurs, mais ils ne sont pas du tout classés comme tels, çà existe aussi ^^), j’avais toujours l’impression de regarder l’écran la bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, en ayant l’air con. Je me dis que j’ai dû rater un truc, qu’il manque un bout, que le réalisateur en a eu tellement marre qu’il a voulu se barrer avant la fin, que le site de streaming a eu une petite fatigue et qu’il y a eu un bug dessus. Bref, j’essaie de comprendre l’esprit tordu qui a écrit le scénario (en même temps, parfois on dirait qu’il a pioché des choses d’un film, puis d’un autre, comme s’il s’était dit « tiens elle me plaît bien cette scène, m’en vais la caser à cet endroit du film, ni vu ni connu. Oh et puis celle-là, elle ferait bien aussi, allez paf, copier-coller » du coup, on peut aussi avoir la sensation qu’on a déjà vu le film… enfin plusieurs, là, en l’occurrence, vu ce qui a été pioché ici et là). Et derrière l’écran il y a moi, en train de creuser le peu de neurones qui se battent dans mon ciboulot. Air con. Deux mots qui résument ce que je ressens devant la France et l’horreur…

Alors, dans ce film là en particulier, on trouve :

– une actrice qui a une aussi petite voix que moi, je vous laisse imaginer ce que çà donne quand elle hurle (enfin quand elle veut le faire du moins…) « attention ils sont derrière toi, n’y vas passsss nonnnn »… c’est très crédible mouais…

– je pense qu’ils ont tout misé sur la musique (que j’ai trouvée belle d’ailleurs et heureusement qu’elle est là, parce que si on compte sur les dialogues, on n’est pas sortis de l’auberge…) pour essayer de faire peur, le problème est que la bande son a dû être mise à l’envers lors du montage. Je n’ai trouvé que çà pour expliquer le phénomène étrange qui se passe. Bah oui, on a une musique pleine de suspense à des moments où on s’attend du coup à voir surgir tous les fantômes de la maison cachés derrière les piliers, avec des têtes horribles et menaçants, prêts à zigouiller tout le monde et démonter la baraque, mais non rien du tout, le calme plat… par contre, au moment où il faut les faire débarquer (eeeenfinnnn ! oui, parce que ce sont des fantômes un peu lents à la détente… comme tout le reste…), là on a une musique douce, avec un violon, d’accord il grince et on dirait qu’il est mal accordé, mais çà ne suffit pas à faire peur ! J’ai manqué finir cardiaque parce que je n’étais pas prête à avoir peur avec une musique pareille !! Pourquoi pas la petite musique de nuit pendant qu’on y est ?!! Pfff…. Bon par contre, si vous êtes insomniaques, je vous donnerai le titre quand même, en vous garantissant une excellente nuit..

– il faut que le film dure un certain temps pour faire un long métrage, parce que si déjà il est catastrophique, autant le faire jusqu’au bout, on ne va pas bâcler un tel chef d’oeuvre, quel gâchis ! Mais quand on est à court de scénario, et ben on rallonge comme on peut, faut pas trop en demander… Les chutes durent 10mns de plus qu’initialement prévu, le temps de biennnnn montrer comment on tombe. On pourrait envisager de créer un tuto pendant ce temps-là, sur « comment poser un pied après l’autre pour marcher et descendre un escalier » ou « comment tomber dans un escalier » si on souhaite devenir cascadeur. J’avoue, j’ai eu envie qu’un fantôme déboule pour accélérer les choses et la faire dégringoler plus vite, on en deviendrait presque mauvais avec un tel film…. Les scènes où il y a de l’action (ouhlaaa attention on ne rigole plus !  oui oui, il y en a et le scénariste a dû trouver son idée tellement géniale, qu’il l’a rallongée du coup. Ce qui donne une chute interminable dans une sorte d’ascenseur qui descend si longtemps et si bas qu’on peut se demander si la maison ne fait pas 10 étages. L’actrice ressemble à celui qui fait la pub pour Orangina tellement elle est secouée… Le titre « descente agitée au 36000ème sous-sol » aurait été plus approprié. Si j’avais su, j’aurais fait une pause pipi d’ailleurs pendant la chute, j’aurais eu le temps et j’étais sûre de ne rien rater au moins, entretemps. On ne sait jamais :/ 

Les promenades nocturnes dans le jardin se transforment en rando, on aurait presque envie de demander aux personnages s’ils ne voudraient pas un sandwich pour la route et des souliers de marche. Et surtout, on n’oublie pas d’y aller mollo, il faut combler le vide du scénario ! Et puis tant qu’à faire, on fait tout dans le noir (héééé oui ! économies d’électricité obligent, à cause du budget…). Donc on profite de la fraîcheur de la nuit au maximum, même si on a une cohorte de fantômes au derrière, il ne faut surtout pas courir, çà supprimerait de précieuses minutes au film, misère ! humhum… Les couloirs n’en finissent plus, les portes s’ouvrent en vitesse réduite. Même les yeux des personnages fonctionnent au ralenti quand ils regardent dans une pièce. Si vous n’êtes pas capables de dire de quelle couleur était le 3ème carreau de carrelage en partant de la porte, c’est que vous avez un souci d’attention, parce qu’on a le temps de voir ce genre de détail, si on suit bien le regard du personnage, je vous assure. Bon, il se peut aussi que vous ayez commencé à roupiller, ce n’est pas impossible, mais si vous êtes déjà arrivés à ce stade là du film, je ne vous jetterai pas la pierre, c’est que votre insomnie est juste plus grave que vous ne le pensiez. Vous êtes censés dormir depuis un bout de temps déjà… 

– je n’ai rien compris… au point d’aller chercher des explications sur mon copain Google, pour ne pas rester avec mon air con… manque de pot, je l’ai conservé, parce que personne n’a su vraiment expliquer les grands mystères de ce film. Voilà. 

« Mais pourquoi tu l’as regardé jusqu’au bout s’il n’était pas bien ?? » est la question légitime qu’on pourrait me poser. Mais déjà, je me suis dit qu’il allait forcément se passer un truc hallucinant et qui aurait fait comprendre tout le film (quoiii !! j’aime les films d’horreur et je crois au Père-Noël, ce n’est pas incompatible, la preuve !) et puis surtout, je suis moi-même à court d’idées pour écrire par ici, alors c’était l’occasion d’avoir un sujet sur lequel me moquer un peu :-p Désolée pour ceux qui aiment les films d’horreur français ^^ Je m’en vais regarder « La chèvre », on est plus doués pour faire rire que pour faire peur, en France 🙂

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« Un long dimanche de fiançailles »

Crédit image : allo ciné

Je suis dans une période « Audrey Tautou », elle faisait partie de mon challenge « regarder un maximum de films pour agrandir mes connaissances ciné » et pouvoir parler de ces films que je découvre ou redécouvre, d’un autre oeil, pour certains. Je ferai le top 5 des films que j’ai les plus appréciés avec elle, parce que c’est une actrice dont j’apprécie le naturel et la simplicité et j’ai pris beaucoup de plaisir à voir ces films. 

Ce soir, c’était au tour de « un long dimanche de fiançailles ». J’avais mis du temps à me décider, parce que depuis les attentats Charlie, je ne supporte pas un film avec des coups de fusil et j’évite toute violence (moi qui aime les films d’horreur et les thrillers bien ficelés, je ne me reconnais pas, c’est dire). Mais j’ai fini par le voir et je ne le regrette pas.

Synopsis : Mathilde et Manech se connaissent depuis l’enfance. Ils grandissent ensemble et découvrent l’Amour de la même façon. En 1917, il a 20 ans et est appelé pour partir au front, où officiellement il est déclaré mort sur le champ d’honneur… Mathilde est persuadée du contraire, convaincue que s’il était vraiment mort, elle le sentirait. Que ce lien si fort entre eux s’était réellement rompu définitivement, elle le saurait au fond d’elle. Mais elle ne croit pas en sa mort et commence à faire des démarches pour essayer de découvrir ce qui s’est passé ce fameux jour de sa mort. Elle apprend qu’ils étaient 5 hommes à s’être blessés volontairement et qu’ils avaient été condamnés à mort. Un sergent retrouvé grâce à ses recherches lui raconte ce jour fatidique pour ces hommes dont Manech. Il serait mort sur le no man’s land d’une tranchée surnommée « Bingo Crépuscule ». Mathilde s’accroche à l’intuition que ce jour là, il s’est passé quelque chose en s’attachant à l’idée qu’il n’est pas mort. Ses démarches grâce à l’aide d’un détective lui feront découvrir certaines pistes…. pour savoir le reste, il faut regarder le film :-p 

Mon avis : les scènes dans les tranchées sont souvent dures à regarder (en même temps c’est la réalité de l’époque qui est bien retransmise, tellement bien qu’on peut parfois le voir comme un documentaire sur la guerre 14-18). Je suis passée par toutes les émotions et tous les ressentis. Peur, joie, tristesse, sourires, noirceur, couleurs, amour, haine. Audrey Tautou qui interprète Mathilde rend le personnage attachant. Elle fait sourire avec son culot parfois, elle fait de la peine, elle nous prouve que tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie et que se fier à ses intuitions et écouter son coeur sont nécessaires pour continuer à croire à l’incroyable. Elle va pourtant en avoir des défaites, mais tenace, elle ne laissera jamais tomber jusqu’à la fin. Un petit bout de femme qui croit en l’amour et mieux à ce lien qui la relie à Manech depuis toutes ces années, comme s’ils étaient connectés au-delà de la vie et de la mort. On n’oublie pas la guerre évidemment, mais l’histoire prend un peu plus de place et on essaie de suivre Mathilde dans ses recherches et d’avoir la même foi qu’elle à le retrouver vivant.

Il y a des petites scènes qui font sourire. Le détective qui s’appelle M.Pire et qui a comme slogan « Pire que la fouine ». Des petits détails qui détendent l’atmosphère et auxquels on ne s’attend pas toujours vu le contexte dramatique du film. Pour résumer, malgré sa longueur et le fait que je me sois parfois décrochée des noms des 5 personnages et du coup de ne plus savoir de qui ils parlaient humhum…, je l’ai trouvé magnifique. L’espoir, l’amour et la foi sont les ingrédients du film et ils arrivent à nous transmettre ce joli trio. 

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Une soirée mémoire avec Robin Williams

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Son décès m’avait retournée, je n’imaginais pas le calvaire qu’il pouvait vivre, sans doute, je ne sais pas… je l’avais appris pendant mes vacances dans les Landes et n’avais pas pu regarder ses films autant que je l’aurais fait chez moi, comme un besoin de me retrouver un peu avec lui. Et ce soir, en cherchant un film, je suis tombée sur certains de ses chefs d’oeuvre qui m’étaient inconnus. Au final, j’en aurai regardé deux. N’étant pas douée pour exprimer ce que je ressens par rapport à un livre ou un film, j’ai peur de ne pas leur rendre justice autant que j’aimerais. Mais si vous ne les connaissez pas encore, j’espère vous donnez l’envie d’aller les voir, en tout cas.

 

1- L’éveil (****)

* Synopsis : l’histoire, tirée de faits réels, se déroule en 1969. Le Dr Sayer (Robin Williams) est médecin dans un hôpital et s’occupe de personnes atteintes de maladies chroniques mentales. Certains d’entre eux ont un point commun, ils ont survécu à une épidémie d’encéphalite étant petits, provoquant une léthargie complète. Il est convaincu qu’ils sont « là », encore intérieurement et qu’ils comprennent, malgré le peu de réflexes physiques et il se battra jusqu’au bout pour montrer qu’on peut les aider à revenir à la vie. Il découvre alors un médicament qui donné à un certain dosage permet à Léonard (Robert de Niro), un des patients, de se remettre à vivre, de retrouver sa liberté de parler, bouger, rire, penser ouvertement. Au vu de ses résultats, le Dr Saywer fait suivre le même traitement à tous les patients atteints d’encéphalite. L’hôpital se réveille. Mais comme il dit si bien, on ne sait pas si c’est la maladie qui se fait plus forte ou si ce sont les médicaments qui ne font pas l’effet escompté, le « miracle » est en tout cas de courte durée, comme pour juste leur donner un peu de temps pour sortir de leurs prisons psychiques et physiques, mais les patients retombent petit à petit dans leur léthargie.

* Ce que j’en ai pensé : beaucoup touchée évidemment. En sachant que Robin Williams avait appris qu’il souffrait de la maladie de Parkinson, lui-même, d’où son geste, comme il est supposé, c’était doublement symbolique… Robert de Niro n’a pas le rôle le plus facile et pourtant, il est formidable et bouleversant. Les années volées à tous ces patients, soudainement réveillés, plongent certains dans le désespoir, parce qu’ils réalisent ce qu’ils ont perdus. D’autres comme Léonard, ont tellement soif de vivre, qu’ils veulent tout voir, en oubliant que malheureusement la maladie est toujours là et que sans la chimie qu’on leur donne, ils ne sont plus aussi libres. « Vous avez réveillé une personne, pas un objet. Je suis une personne »….

J’ai connu un patient schizophrène qu’on « réveillait » grâce à la chimie. Il passait de la léthargie la plus complète, à cause de la maladie, sans crier gare. On le quittait le soir, pour retrouver au matin, un autre homme que les médecins shootaient pour espérer déjà le soulager, mais surtout le faire revenir de son monde psychotique. Je ne le reconnaissais pas, ce n’était plus le même. Et cette notion, on la retrouve dans le film. Ce ne sont plus les mêmes. Eteints. Eveillés. Quand il s’éveillait à nouveau, il jouait de la guitare, papotait avec moi comme si de rien n’était, même s’il avait conscience qu’il était « parti », son regard était de nouveau pétillant. Il vivait et était plus libre. Je n’ai jamais su la souffrance qu’il ressentait lui, qu’il soit éveillé ou éteint, par contre. Et dans ce film, on se pose malheureusement la question… Puis comme ils disent si bien, on ne sait jamais si c’est la maladie qui revient plus forte ou si ce sont les médicaments qui ont un effet temporaire et qui sont efficaces à court terme… Mais « éteints » et pourtant là à leur façon, où « éveillés », le message à retenir, à mes yeux, c’est qu’on doit s’en occuper et ne pas les laisser dans leur coin, en pensant qu’ils sont morts de l’intérieur…. « A mesure que la fenêtre chimique se fermait, quelque chose d’autre s’éveillait. La conscience que l’esprit humain est plus puissant que toutes les drogues et c’est cet esprit que nous devons nourrir, par le travail, le rire, l’amitié, la famille. C’est çà qui est important. On oublie trop ces choses. Simples et essentielles ».

 

2- The Angriest Man in Brooklyn (*****)

C’est son dernier film, il est sorti en mai 2014… Comédie dramatique.

* Synopsis : une jeune médecin surchargée, blasée et ayant perdu de son empathie est amenée à annoncer à Henry qu’il a un anévrisme cérébral. En colère contre tout et tout le monde depuis le décès de son fils, voulant absolument savoir combien de temps il lui reste à vivre exactement et devant son insistance malgré qu’elle ne sache pas répondre à sa question, elle pète les plombs et tombe sur un magazine dont le titre « il faut 90mns pour cuire une dinde », va lui faire perdre un peu la boule ^^ en lui disant qu’il n’a plus que 90mns à vivre… S’en suit une course contre la montre, pour retrouver un fils avec lequel il s’est embrouillé, se réconcilier avec sa femme et tout faire pour partir sans regrets de ses actes passés. Ce qui amènera la jeune femme a également revoir le contenu de sa vie et apprendre à être heureuse, comme il lui avait appris, en lui disant qu’il ne tenait qu’à elle, de commencer à l’être…

* Ce que j’en ai pensé : malgré le côté dramatique de l’histoire, Robin Williams a réussi à m’émouvoir tout en me faisant parfois rire à travers des attitudes, des mots, des situations cocasses. J’en ai oublié qu’il était mourant, c’est dire… Le 90mns était abusé évidemment, tellement elle était excédée, mais en parallèle, elle va tout faire ensuite pour lui faire comprendre qu’il a encore des choses à faire et elle l’aide à réaliser ce qui est essentiel pour lui, avant de partir. En l’aidant, elle va prendre conscience que son propre choix de vie n’est pas ce qu’elle désire. En aidant, on s’aide parfois soi-même et elle le prouve à travers son rôle… Il lui restera finalement 8 jours à vivre où il pourra dire tout ce qu’il a à dire et réaliser ses erreurs et partir sereinement entouré des siens.

Si on vous disait que vous n’aviez plus que 90mns à vivre, qu’est ce que vous feriez ?… C’est un peu le message du film. Une question qu’on ne se pose peut-être pas assez finalement et qui pourtant nous remettrait parfois les pendules à l’heure ?…..

Un pincement au coeur de savoir que 3 mois après, il partait réellement et qu’il n’y aura pas de nouveau film avec lui, mais qu’il a laissé des chefs d’oeuvre derrière lui. Je l’adorais notamment dans Mme Doubtfire, Le cercle des poètes disparus et Will Hunting, comme beaucoup je pense, mais ces 2 films là, je suis contente d’être tombée dessus en fouinant un peu et d’avoir passé cette soirée avec lui.

Qu’il repose en paix… Loin de toutes ses souffrances qui l’ont conduit à commettre l’irréparable. C’était un grand Homme et un grand Acteur, qui a toujours joué dans des rôles où le côté humain passait en premier et rien que pour çà, je l’aimais beaucoup.

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Marseille, en mode « Théâtres »


Coucou 🙂 

J’adore rire, c’est peut-être difficile à croire quand je raconte certaines choses, pourtant, je suis une piqueuse de fou rire abusive et le pire, c’est que j’emmène tout le monde dans mes fous rires. Inutile de dire que je suis ce qui a de plus discrète. Ce n’est pas de m’entendre qui fait rire, c’est de me voir, parce que je ne suis pas très expansive et je n’éclaterai jamais en grand rire. Non, je rigole aussi doucement que je parle, mais on me regarde et c’est contagieux. J’adore ces moments et mes plus beaux fous rires parmi d’autres évidemment, je les ai connus dans le centre où j’ai fait ma formation, pendant 6 mois. Pourtant, on avait tous nos maladies/accidents etc et ce qui nous avaient amenés à nous retrouver dans ce centre qui n’accueille que des travailleurs handicapés et les difficultés qui vont avec. J’y ai passé 6 mois inoubliables. Durs physiquement pour moi, compliqués à gérer côté 1ère maladie pour une raison que je ne dirai pas, voir devenir un ange un de nos petits compagnons de route. Le rire nous a sans doute sauvés, parmi tout çà… Moi, en tout cas, il m’est salutaire et la moindre occasion de rire, je ne cracherai pas dessus.

Avec le meilleur ami, on va régulièrement voir des pièces de théâtre, dans 2 endroits privilégiés. C’est un peu un rituel que j’aime partager avec lui. On a des tarifs préférentiels, parce qu’on passe par le site « On Va Sortir », il existe dans toute la France, des personnes organisent des sorties sportives, musicales, théâtrales. On peut aller voir des expos, faire des pique-niques, des soirées jeux. Bref, un moyen de rencontrer du monde et de faire des choses sympas. C’est là, que j’ai rencontré la personne qui nous fait les séances de sophro du moment, gratuitement, parce que c’est dans le cadre de son mémoire qu’elle avait besoin d’un groupe, donc on est gagnant. C’est là aussi que j’ai rencontré la personne qui a fait mon iniatiation au Reiki. J’y ai fait de belles rencontres et quelques belles amitiés en sont nées.

Pour en revenir au théâtre, donc, les places sont à 10 ou 12€ selon les théâtres et les pièces, si on fait partie des inscrits d’OVS.

  • Les pièces de théâtres : drôles évidemment. Du Vaudeville, des quiproquos à gogo, des malentendus incroyables. Beaucoup de rires. Les artistes sont professionnels ou amateurs, dans les 2 cas, ils nous font passer de bons moments. Des exemples de titres qui pourront en dire long sur le contenu des pièces : Un cacou et une cagole : le divorce ; Un Ch’ti à Marseille ; Hommes, femmes : mode d’emploi ; Ma femme me prend pour un sextoy ; Soiréedemerde.com ; Homme, Femme : comment trouver l’âme soeur. Et sûrement d’autres que j’oublie.

Depuis le mois de décembre, on a participé à 2 séances de duo d’improvisation. A l’entrée, on note un mot ou une phrase sur un petit bout de papier. Puis on retrouve le duo à trifouiller dans le bocal qui contient tous les papiers et ils improvisent, en s’accordant. L’un démarre et l’autre continue pour en faire un truc cohérent et amusant. J’ai adoré ce duo (bon, il y en avait un qui n’était pas moche, ce qui n’arrangeait rien et puis ils sont tombés sur mon mot, la seconde fois… le sujet étant « je suis fan de sextoys »… quoiii ! je voulais voir comment ils se débrouillaient pour improviser çà ! Et ben on a bien ri :-p

  • Les théâtres : mes 2 préférés sont le Divadlo (faut prévoir un ptit coussin pour les fefesses, parce qu’on n’est pas super bien assis par contre lol :-s), à 3 rues de chez moi, pratique d’accès en plus. Et « La Grande Comédie, Quai du Rire » qu’on trouve face au Vieux-Port. Plutôt des cafés-théâtres. Conviviaux, chaleureux. Des petites salles où le public est restreint aussi, ce qui m’arrange, vue que les trop grands endroits m’angoissent.

Bref, si vous êtes de Marseille et que vous avez envie de passer un bon moment, je conseille ces théâtres là, pour y rire un bon coup et les pièces de théâtre qui en général, sont un peu dans toute la France.

L’adresse du site de sorties dont je parle est la suivante : http://www.onvasortir.com si çà vous intéresse.

Quelques photos pour illustrer tout çà 🙂 :

Théâtre « la grande comédie »
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La salle principale de « la grande comédie »
Le fameux duo d’impro. Ils naviguent ensemble et font partie de la « compagnie les Sherpas », dans toute la France et en solo, dans certaines villes. Devinez lequel je préfère ?… lol
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Le petit théâtre 3 rues plus loin que chez moi. Je n’ai pas trouvé de photos de l’intérieur, c’est dommage (ou alors je suis passée à côté)

Et n’oubliez pas que rire, c’est très bon pour la santé et que c’est parfois le meilleur des remèdes… 😉