Ces dernières semaines ont été très dures. La disparition de Julien qui a bouleversé tout le groupe. La boule dans le creux de l’estomac et l’angoisse qui monte quand je me rappelle que je ne le reverrai plus jamais. Mon état qui s’est dégradé, j’attends une hospitalisation en juillet, hémiparésie de nouveau du côté droit. Une attelle pour éviter que mon avant-bras ne se rétracte trop. Une paire de béquilles qui a été commandée pour peut-être me faciliter la marche dans les périodes de grosses crises, je ne pourrai utiliser que la gauche, à condition qu’elle ne me provoque pas de douleurs supplémentaires dans le bras gauche qui n’est pas d’une grande solidité. Difficultés pour écrire, parce que tenir un stylo n’est pas possible plus de 2mns. L’inquiétude. J’aurais dû commencer mon stage dans un centre de réadaptation fonctionnelle. Les médecins et la formatrice, avec mon accord, l’ont reporté au mois de septembre, après les 3 semaines de congés, pour que je puisse le faire dans de meilleures conditions. Sauf que ce centre ne peut pas m’accueillir durant le mois de septembre, du coup, je recherche un peu dans la panique, un nouveau stage.


Voilà ma petite liste « bonheurs » de la semaine (même si cette fameuse semaine a été bien compliquée sur bien des plans…)
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Rire avec le groupe des bêtises sorties dont on ne sait pas toujours d’où, mais qui provoquent parfois des fous rires qui font du bien. La bonne ambiance qui règne et où le mot « solidarité » se conjugue à tous les temps durant une journée.
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Avoir des conversations plus importantes sur des sujets qui nous touchent profondément, avec un jeune de 23 ans, arrivé il y a quelques semaines, dans notre groupe. Un moment de confiance et de confidences à plusieurs reprises, pas forcément marrants parce qu’il a une maladie qui le conduira à la mort malheureusement, mais savoir qu’on peut confier certaines choses à des personnes qui sont aptes à comprendre, qui apportent un peu de chaleur humaine, de douceur, c’est tout aussi importants que les propos rigolos à se poiler.
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Comme j’avais dit une fois, j’aime regarder les gens dans le métro, pas par curiosité malsaine, mais plutôt pour m’intéresser aux gens, même s’ils descendent à la station suivante. Faire un sourire à une personne qui s’installe en face de soi, qui y répond, presque soulagée comme si elle se disait « oh tiens, un sourire de si bon matin, çà fait plaisir ! », voir des enfants me regarder et me sourire tout timidement
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Cette dame, noire, toujours dans le métro, je la voyais rire et elle avait un léger sourire, totalement imprégnée de ce qu’elle était en train de dire. J’ai regardé le titre, c’était une collection Verte, « Les Lettres de mon Moulin ». Elle était comme une enfant avec son livre usé. Elle devait s’être mise à la lecture depuis peu. Elle m’a beaucoup touchée cette femme. Une chaleur dans le coeur, parce que çà me faisait du bien de la voir aussi passionnée.
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Une soirée ciné avec « l’âge de glace 4 » avec mon meilleur ami et on a continué la soirée en terrasse à boire un verre. Une smirnoff pour moi, qui n’ai pas l’habitude de boire. On aurait que j’avais descendu le fût, mais je m’en foutais, j’avais besoin de ne réfléchir à rien, juste prendre l’instant présent
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Des odeurs de pins, des cigales qu’on entend depuis chez moi et au centre. Des arbres immenses qui semblent nous protéger, le vent qui s’engouffre dedans, imperturbables, ils se maintiennent droit sans jamais plier tant il sont si forts. On puise notre force en eux.
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Des petits mots de réconfort, de présence, de soutien ici ou ailleurs qui font chaud au coeur, qui montrent qu’on n’est jamais seules dans ce monde, même si parfois ce sentiment, on le ressent très fort en nous.
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Découvrir de nouvelles chansons qui nous remuent, un humoriste qui nous fait rire, un livre qu’on n’a pas envie de lâcher.
- Un bain avec une odeur et une mousse qui embaument mon ptit chez moi et dans lequel j’essaie de plonger sans me poser de questions, juste ne plus sentir mon corps dans l’eau et profiter de l’apesanteur..

La moralité de l’histoire, c’est que le bonheur se trouve juste autour de nous et pas plus loin. A trop vouloir chercher le grand bonheur, on rate cela. Des petits bonheurs additionnés valent bien un grand bonheur et ce sont souvent les premiers qui nous permettent cet état final quand on arrive à dire « je suis heureuse, j’ai tout le bonheur possible ». Y en a qui se plaignent de trucs tellement idiots que çà me saoule à un point… Des personnes jamais contentes de ce qu’elles ont et auxquelles on a envie de tout retirer du coup pour qu’elles parviennent à mesurer que ce qu’on leur supprime était vital et qu’il fallait en prendre davantage soin…
« Le bonheur est comme bien des choses, il est fragile, faut pas s’amuser avec, sinon il se transforme vite en malheur…. » Ptite Delph
Coucou mon bouchon! Mon bonheur à moi là de suite, c'est de te lire et de mesurer le contenu de ton article! Oui, il ne faut jamais fermer les yeux sur les petites choses de la vie qui font du bien au coeur! C'est bon de te lire!!! Vraiment bon! Je sais qu'on ne se connait pas physiquement, mais des fois se lire et encore plus profond! Crois moi, je pense bien souvent à toi au fil de ma journée et t'envoyant du positif et du réconfort!Je t'embrasse et te souhaite très vite un nouveau petit bonheur ❤
Ca permet de beaucoup réflechir ton article…tes bonheurs sont simples, vrais, et en effet ce sont ce genre de petit bonheur qu'ils faut savoir savourer, réussir à se dire ce moment la je ne le vivrais plus,; il est unique, profitons en à fond!Gros bisous ma belle ❤
A chaque fois que j'ai un moment de cafard, j'écoute une chanson qui s'appelle "Les petits plaisir" des Beautés vulgaires… elle me redonne le moral ! Les petits plaisirs de la vie aident et ils méritent qu'on les regarde de plus près pour mettre de côté le reste et avancé. En tout cas, je t'envoie plein d'onde positif !!! Bisous bisous
je t'adore ma Tite delph !!!!!!! <3<3<3<3<3<3 bisous
Tu as tout à fait raison, c’est ainsi qu’il faut faire. J’essaie moi même d’adopter cette philosophie de vie. Alors oui ce n’est pas facile tous les jours mais ce qui est sûr, c’est ce que c’est le bon chemin.
Oui c’est la théorie, mais en pratique, c’est vrai que c’est dur… on y arrivera à force de persévérer et de continuer sur cette voie là, même s’il y a des bas sur notre chemin