Blablas de toutes sortes

Je suis une patiente dissipée… mais j’assume… enfin presque !

Coucou 🙂

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Je peux être sérieuse aussi…

Quand on est amenée à poursuivre continuellement des soins que ce soit côté relaxation et autres méthodes du même style ou de rééducation plus intensive et douloureuse, on en voit des vertes et des pas mûres… et on peut aussi se retrouver dans des situations assez… rigolotes… J’ai décidé, pour dédramatiser certaines pratiques qui peuvent angoisser, de raconter quelques anecdotes. 

– j’ai été suivie pendant plusieurs mois, dans un centre de rééducation, où je restais 3h, 3 fois par semaine. Exercices en balnéo, puis hors de l’eau, manipulations de tout mon hémicorps droit pour le stimuler au maximum. J’avais une kiné, qui a choisi de tenter sa chance en Martinique, du coup, elle m’a présenté son remplaçant, A., charmant jeune kiné, fan de yoga (oh purée non…) Chaque patient était dans l’un des 10 box, fermé par un rideau.. en 2 temps 3 mouvements, il m’a transformée en yogi du centre…

C’est comme çà qu’un jour, je me suis retrouvée les 2 pieds l’un contre l’autre, jambes écartées au maximum, à m’aider de ma main pour que mes cuisses touchent la table, c’est dire à quel point j’étais écartelée hihi, allongée, le rideau ouvert… les patients passaient devant mon box et se demandaient sûrement ce que j’étais en train de faire, dans la position du missionnaire si j’avais écarté un peu mes pieds… c’était journée portes ouvertes chez ptite Delph… Ne vous gênez pas, rezieutez le fin fond de mon short, je vous en prie… A. qui vient voir comment çà va… je lui demande à quoi sert l’exercice -à part me démonter tout le bas du corps et d’être l’attraction du centre-, il me répond « çà permet d’ouvrir le vagin… heu ! le bassin !!! » oh purée le lapsus….  je ne sais pas qui était le plus rouge des deux, mais moi j’ai fermé boutique, fini les fesses à l’air, les portes ouvertes se sont refermées et j’ai ramené mes jambes dans une position plus digne…. humhum… et j’ai arrêté le jour où j’étais encore dans une position proche du kamasutra mais un peu plus crue… et que j’ai entendu mon dos craquer… et qu’il l’a entendu en disant qu’il avait été peut-être trop rapide dans la rééducation… bourricot fini ! tu me fais faire des trucs dont tu n’es pas sûr que çà peut me démonter encore plus ??! Kiné clos… 

– pendant une séance de sophrologie, il fallait imaginer un objet et en faire le tour, s’en approcher, s’en éloigner. Et au moment de dire ce que chacun a ressenti, j’ai parlé de mon objet… une bougie… j’avais du mal à trouver mes mots, à un moment donné, j’ai tenté d’expliquer que je me sentais illuminée… çà aurait été sûrement bien, si je n’avais pas jugé bon, de rajouter « enfin, pas illuminée dans le sens où je suis à moitié zinzin, complètement déjantée hein » et j’ai ri… et on est parti un long moment en fou rire… et plus j’expliquais, plus je m’enfonçais… l’un des membres du groupe vient me voir à la fin de la séance, en me disant que j’étais touchante dans mes propos et rigolote… ah ben oui, c’est sûr qu’être à moitié illuminée, çà fait rigolo 🙂

– quand on est hospitalisée pour les perfusions de kétamine, on a des séances d’hypnose, où ils nous apprennent à nous y mettre nous mêmes. Je trouvais le doc un peu trop coincé à mon goût, je connaissais son discours par coeur, au mot près, tous les 6 mois, il nous le ressortait. Un jour, je me suis dit que j’allais mettre un peu d’ambiance. J’ai mis mes chaussettes à orteils, avec des soleils dessus et tout le monde a ri, même le médecin a esquissé un sourire (ouiiiii il en était capable finalement !!!) et a juste conseillé aux autres patientes de ne pas trop regarder mes chaussettes, qui étaient hypnotiques à elles seules. Ben elles étaient belles mes chaussettes pourtant ! J’ai dû penser à des choses tristes tout le long, pour ne pas éclater de rire à tout bout de champ. Je suis ressortie de là complètement déprimée pour finir et pas hypnotisée… j’avais été dérangée par les bruits d’estomac de ma voisine, les ronflements d’une autre qui s’est faite engueuler à la fin. L’hypnose, on ne s’endort pas !! on doit rester en pleine conscience tout le long !!! nom d’une pipe !! et moi je bougeais mes orteils dans mes chaussettes, toujours avec l’envie de rire… je peux être très pénible en groupe… je vois un truc, j’entends un machin et çà me suffit pour me déclencher un fou rire… le problème, c’est que tout le monde part avec…

La kétamine est une drogue à la base, donc elle a un côté euphorisant et plus on rit, plus elle fait effet et plus on est bien… du coup, les fous rires partent un peu plus vite que d’habitude…. ce qui est très mauvais quand on est dans une chambre avec une voisine qu’on retrouve tous les 6 mois à chaque hospitalisation… et pour ne pas faciliter la tâche des soignants, tant qu’à faire, on demande à être ensemble dans la chambre. C’est comme çà que j’ai tourné le kiné en bourrique… C’est pas de ma faute, il était censé nous faire de la relaxation, sauf qu’il a le feu au derrière… il fait un genre de bodyscanner, mais en accéléré…. on a à peine le temps de se dérider le front qu’on se retrouve déjà à écarter les orteils ! :-s mais, il est passé où le reste du corps, qu’est ce qu’on en fait ?? Alors la 1ère fois, je me suis dit que çà fonctionnait tellement bien, que je m’étais peut-être assoupie, qui sait… et du coup, j’ai raté des épisodes… mais quand on en parle avec la voisine de chambre, on se rend compte que non, il avait un train à prendre sûrement, du coup, les couleurs, les sensations, soit on les prend à toute vitesse, soit vaut mieux éclater de rire…. un jour, je l’ai entendu bailler, évidemment j’ai ri… un autre jour, il regardait des papiers, j’entendais le bruit des feuilles et je me disais qu’il allait sûrement s’endormir bien avant moi… les fois suivantes, j’ai passé mon temps à rire…. un jour, il a cru que j’étais vraiment concentrée et j’entendais ma voisine qui s’était arrêtée, elle lui disait doucement qu’elle ne pouvait pas, elle était en train de penser aux conneries que j’avais dites sur le kiné, juste avant qu’il vienne (oui je peux être moqueuse, j’assume… mais c’est toujours gentil…) et moi je tentais, pour une fois d’être sage comme une image, pour changer un peu… au moment où il lui a dit « chuttt ne déranger pas votre voisine, elle est concentrée », je suis partie en fou rire. On était 2 cruches à rire comme des débiles du coup. « Je reviens demain à 11h »… oui oui…. et on se taillait toujours dans un coin de la clinique pour qu’il ne nous voie pas… pas bien, je sais…. mais qu’est ce qu’on a ri en mauvaises patientes qu’on était toutes les 2

– même séjour… au bout de 2 jours de kétamine, on sent ses effets, on commence à sentir que le corps reçoit le produit et qu’il commence à anesthésier. Mais on n’est plus très nettes non plus…. :-s, c’est comme çà qu’on s’est retrouvées à minuit, en pyjama, avec nos super chaussons, la perfusion de kétamine attachée au ventre, pliées en 2, à rire comme des débiles et à vouloir tenir sur une jambe… je lui ai dit que j’avais l’impression d’être un flamand rose, elle a pouffé de rire, mais nos surnoms nous sont restés. Sauf que l’infirmier de nuit a noté qu’on n’était pas fraîches et le lendemain, l’algologue nous a demandé si on supportait les doses de kétamine, parce qu’il avait entendu dire qu’on avait un peu disjonctées… « Mlle L., il paraît que vous avez traversez tout le couloir sur une jambe ?? » « Nan voyons, tout va bien… on ne sent plus les douleurs, votre truc est euphorisant, on était dans notre état normal vu le contexte » humhum. Mais on l’a rassuré quand même… on n’avait pas vu d’éléphants bleus (oui on peut avoir des petites hallucinations avec ce produit…)

– quand j’ai passé le 1er degré de Reiki, la formation était sur 15h, réparties sur un w-e. Le samedi soir, le maître Reiki qui nous apprenait, nous prévient qu’on peut avoir des réactions.. que des fluides peuvent s’évacuer… on se regarde toutes, en s’imaginant tout et n’importe quoi. Il ne voulait pas en dire plus, parce que déjà chaque personne est différente et puis, il fallait qu’on ressente nous-mêmes ce qui se passerait dans notre corps sans s’attendre à quoi que se soit de bien précis. De mon côté, j’avais eu des soins Reiki, donc je savais que les fameux fluides seraient lacrymaux de mon coté.. et c’est là qu’il y en a une qui en profite pour demander comment on va se sentir après… « c’est RELAXATIF ?? » devinez qui a pris un fou rire… Bibi…. ben oui, il venait juste de parler de fluide et elle, le seul mot qu’elle trouve, c’est çà ! Elle était à fond dans les fluides et à dû s’emmêler les pinceaux pour parler, je ne sais pas ce qu’elle a voulu faire, mais je n’ai pu que rire et j’ai entraîné les 10 autres… alors non, le Reiki n’est ni « relaxatif » (nouveau mot), ni laxatif hein ^^

Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas une patiente facile et docile hum… je me souviens de l’ergothérapeute de l’établissement où j’ai été prise en charge plusieurs mois pour anorexie, au tout début de mon arrivée ici. Il m’avait dit que j’avais laissé des traces où j’étais passée tellement j’étais attachante et que je manquerais. Bah oui, dans ces conditions, à foutre le bordel, on ne peut pas m’oublier c’est sûr humhum… 

Voilà quelques anecdotes d’une ptite Delph qui contrairement aux apparences n’est pas aussi calme qu’on peut le croire… Signé une patiente yogi à ses heures avec un kiné à l’ouest, une briseuse de séance de relaxation, l’illuminée de service le temps d’une séance de sophro et un casse-bonbons à dissiper mes compagnes de route :-p Quelle fabuleuse image on a de moi :-p

Bon, ben, après m’être ridiculisée, j’ai espoir que quelque soit la technique que vous ferez, vous n’aurez plus d’appréhensions lol Evitez juste de repenser à ce post peut-être ou alors ne dites pas à cause de qui vous rigolez, je suis déjà fichée où je suis hospitalisée pour la kétamine, à la Timone, chez les maîtres Reiki, chez les 3/4 des kinés marseillais, alors çà suffit hein ^^ 

La moralité comme souvent à chaque fin d’article, c’est que des soins en tous genres ne sont pas roses, qu’il y a beaucoup de douleur, de souffrances, mais qu’au milieu de tous ces combats, dès qu’on peut en rire, il faut le faire, parce que c’est aussi çà qui nous aide à surmonter les passages à l’hôpital, les rv médicaux à longueur de temps, un peu partout. Alors riez du plus fort que vous pouvez dès que l’occasion se présente 😉 

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