Moments de bonheurs et d'évasion

Ah le sable fin…

Plage du Prado, Marseille, Juin 2017

A Marseille, on a plusieurs plages qui se succèdent le long du littoral. Certaines ont du sable fin, d’autres des pierres et des petits graviers qui laissent une poussière affreuse partout, on dirait qu’on a été faire des travaux de rénovation dans une vieille baraque à chaque fois qu’on rentre. Inutile de dire que je choisis le sable évidemment quand j’ai envie de déposer mes fesses quelque part. Je suis du genre à faire des montagnes de sable en creusant avec ma main et à le laisser couler entre mes doigts. 

Ah le sable… cette chose plein de millions de petits grains tellement doux au toucher et qui prend la forme du corps quand on s’allonge dessus. Quand on marche dessus, ça fait « pluic pluic pluic » un peu comme lorsqu’on marche dans la neige encore immaculée de tous pas avant les nôtres. Et puis c’est tout chaud sous les pieds, c’est agréable quand on sort de l’eau qui est encore un peu fraîche. Et puis c’est le top de marcher dans l’eau avec un sable qui garde nos empreintes sous chaque pas jusqu’à ce qu’une vaguelette vienne l’effacer.

Mais le sable c’est aussi ça… un truc que tu bouffes à longueur de temps par temps de mistral, on clignote des yeux parce qu’un grain de sable dans l’oeil ce n’est pas terrible et puis il vaut mieux ne pas se frotter, sinon c’est encore pire. Et pour rappel, le sable est sournois donc on en a plein les mains aussi, donc pas pratique si on a un besoin urgent de s’essuyer l’oeil. Et il est insidieux, il se faufile partout. Quand on veut manger, il faut s’attendre à entendre croustiller sous la dent (ça n’a pas beaucoup de nutriments :/ ) Les sacs sont à fermer sous peine de rapporter 10kgs de sable chez soi. Quand quelqu’un marche à côté de nous alors qu’on est en train de faire la sardine, il suffit que la personne ait de grosses tatanes, celles-çi peuvent vite servir de tractopelles juste en se déplaçant. Alors de mon côté, même si j’ai des tout petits pieds et que je ne peux pas marcher en tongs, j’y vais mollo en passant à côté des gens pour ne pas leur faire bouffer le sable que je transporte avec mes petons.

Le sable c’est aussi ce truc qu’on retrouve vraiment partout et même quand on a l’impression d’en être débarrassée, on retrouve toujours ne serait-ce qu’une petite quantité suffisante pour se dire « grumpf #/!?% de sable ». Dans les cheveux, ça gratouille jusqu’à ce que tout soit bien rincé et pareil, on n’est pas à l’abri de ne pas avoir pu tout enlever. Le pire étant le maillot de bain avec le machin blanc du milieu, la sorte de protection pour notre petite caverne d’Ali Baba (je sais j’ai des drôles d’appellations pour certaines parties intimes de mon corps, on fait ce qu’on peut :p ). Sauf que parfois, la protection n’est pas cousue entièrement, il y a juste un côté qui l’est et là c’est la misère…. le sable entre par le côté qui n’est pas cousu et si on se prend quelques vagues, on ressort avec la sensation d’avoir changé de sexe entre l’entrée et la sortie dans l’eau et là où tout se complique, c’est pour éliminer ce sable mal placé… Si on est pudique c’est double peine… Depuis plusieurs mésaventures de ce style, surtout quand j’étais plus jeune, maintenant j’ai des maillots de bain barricadés et le sable ne peut plus jouer à « Sésame ouvre toi » pour entrer accessoirement à l’insu de mon plein gré, dans le vestibule de la caverne.

C’est très poétique ce que je raconte en fait non ? Oh j’assume c’est la réalité des bords de mer hein ! Ou des personnes qui n’arrivent pas à se démerder pour se baigner dignement et en toute beauté. Certaines sont des sirènes, d’autres des baleines échouées. Et je fais partie de ces dernières. La culotte qui part en cacahuète, le soutif de traviole, en gros on dirait que je suis passée dans un tsunami ou qu’un requin (non je vous rassure, il n’y en a pas ici, enfin je ne crois pas du moins…) a fait une course poursuite avec moi sous l’eau Mais non, rien de tout cela, j’ai juste été me baigner. Les cheveux qui frisottent parce que l’iode et l’eau me donnent une allure de caniche. Les lunettes pleines de brume marine en mode « ben t’es où je te vois plus ?! ». Les cris poussés pour démêler la crinière (que je n’ai pas) avec le fameux sable qui s’est introduit dans chaque fibre capillaire. Et quand on rentre à la maison, on se rend compte que la plage nous a suivi… que le sable a décidé sur un coup de tête, sans demander notre avis de s’inviter chez nous et il tape l’incruste très très longtemps comme je disais plus haut. Le déloger entièrement relève d’un miracle sans nom. 

Et c’est dans ce genre de moment qu’on se rappelle pourquoi on aime le sable, mais à quel point on peut aussi le haïr… 

Vendredi j’étais sur la fameuse plage de sable, pas pour me baigner, juste marcher et tremper mes pieds… je me suis assise sur un rocher où il y avait du sable. Avec un short court. Puis je me suis levée, j’ai marché pour rentrer chez moi, traversé un quartier entier devant beaucoup de monde parce que c’était l’heure de midi. Le dos bien droit, la démarche assurée (enfin je me comprends parce que c’est celle d’un canard qui a un baton dans le cul plutôt), la poitrine bien gonflée à bloc, sûre de moi, me sentant belle et fraîche (enfin… c’est un grand mot, j’étais rouge comme une pivoine à cause de la chaleur, j’avais les cheveux en vrac parce qu’il y avait du mistral, je transpirais les gouttes de la mort, j’étais éreintée, la langue tirée parce que je n’avais plus d’eau -à me lire on pourrait croire que j’étais dans le Sahara mais non non je ne suis pas partie en voyage sans vous prévenir) Bref j’étais fraîche à ma façon parce que mon corps est sans complexes du coup je déambule libre et que je suis fière de ce corps pas parfait loin de là, mais c’est mon corps. Mais j’en parlerai dans un autre post de toute façon de tout ça. 

Et en rentrant, le bonheur étant de filer sous la douche justement pour enlever tout ce sable entre autres, je me suis rendue compte que j’avais plein de sable sur le haut de chaque cuisse et que ça remontait dans mon short. Mon réflexe a été de me dire « ah oui quand même… »… Moralité : s’essuyer les fesses quand on quitte une plage, même quand on n’a pas l’impression de les avoir posées sur tant de sable que ça puisqu’il y avait ce fameux rocher. Ne jamais oublier que le sable est un machin qui aime nous trahir et qui nous colle à la  peau, dans tous les sens du terme d’ailleurs. 

Mon post est un peu marseillais évidemment. Avec un peu d’exagération. J’aime le sable mais aussi m’en débarrasser rapidement quand même ^^ surtout quand je m’aperçois que je déambule avec la marque du rocher et de son sable imprimé sur le derrière :p Si le ridicule tuait, je serais morte au moins 100 000 fois.

#touriste même quand ça fait 11 étés qu’on habite là toute l’année… Je compte sur vous pour me dire que je ne suis pas la seule à me bagarrer contre le sable à ce point par contre ! 

Bien-être et soins, Combats qui me touchent, Moments de bonheurs et d'évasion

Oui, vous rentrerez toutes dans vos maillots de bain, parce que…

Coucou 🙂

Je reviens, j’ai eu un coup de mou, j’avoue pour venir écrire ici, parce que ce n’est pas forcément évident ces derniers temps, côté physique et moral. Bref. En venant répondre aux commentaires, j’ai été étonnée et agréablement surprise du nombre de personnes qui me lisaient malgré mon absence et j’avoue que çà m’a motivée pour ce soir, d’où mon laïus à venir 😛 Peu de personnes m’ont vue IRL pendant ces semaines spéciales… Cà fera l’objet d’un autre article pour expliquer pour quelles raisons….

Alors, pourquoi ce titre… Oui, vous rentrerez toutes dans vos maillots de bain, cet été, parce que… Non, je ne suis pas devenue voyante depuis mon dernier post. La réponse à vrai dire, est tellement simple qu’on y penserait même pas, je suis sûre… Bon allez, j’arrête de vous faire cogiter sur le comment du pourquoi je sais que vous rentrerez TOUTES dans vos maillots de bain… Tadam….. Tout simplement parce que vous le prendrez à la bonne taille…

Introduction spéciale pour parler des diktats de la maigreur (à ce stade là, on n’en est plus à la minceur), aux magazines qui fleurissent tous les kiosques. Régime, beautés fatales (ou pas, chacun ses goûts…), comment perdre 3 os en moins de 2 semaines… Mon passé anorexique me rend moqueuse et à la fois surexcitée, à la limite, le cerveau en ébullition. Et après on se demande pourquoi tant de femmes ne se sentent pas bien dans leurs corps après vu de tels articles « mode, régime et autres trucs innommables ». Et surtout après vu les images super archi rerereretouchées de mannequins anorexiques (« Yes yes I eat. What ? An apple »… Yeahhhhh) A part çà, tout roule dans le monde de la mode hein ?

Je ne suis pas tombée dans l’anorexie suite à des magazines, je n’y pensais même pas, j’étais déjà dans la spirale et mon mal-être était autre part, mais je sais que beaucoup de jeunes filles tombent dans l’anorexie, pour avoir voulu ressembler à ces modèles merdiques (j’avais prévenu que je n’emploierais sûrement pas de très jolis termes, désolée…). Je vais essayer de dire les choses ironiquement, pour dédramatiser, mais faire comprendre que çà ne sert à rien de rezieuter de tels magazines. Les régimes souvent sont tellement extrêmes qu’on meurt de faim avant d’avoir eu le temps de partir en vacances, anémiée, en hypoglycémie sans cesse, hypotension youpiiii, mais on s’en fiche ! On rentre dans nos maillots de bain et c’est bien là l’essentiel non ?? Non non… l’essentiel, c’est de rester en vie, peut-être avec une taille de maillot plus grande, mais je vous promets que vous passerez de bien meilleures vacances qu’affamées, prêtes à tourner l’oeil au moindre pas. Il vous servira à quoi votre magnifique maillot de bain, taille 38, si vous vous retrouvez aux urgences perfusée pour vous remettre un peu sur pieds ?  Super sexy vous serez (mouais j’ai tenté il y a 2 ans, suite à un malaise sur la plage à cause de la douleur. Les pompiers, les urgences, ils ont tous vus mon joli maillot orangé, mouais… mais ils autre chose à foutre que de lorgner dans le décolleté plongeant)

Stop à ces diktats, c’est insupportable. J’entends ou je lis « il faut que je perde çà avant de pouvoir aller à la plage ». NON pitié…. 

Je vais vous dire ce que je ressens de mon côté et comment je vois les choses, en espérant que cela pourra être utile

Je ne me suis jamais privée de me baigner en tout cas. A 37kgs ou avec 10kgs de plus. ll y a juste la grandeur de mon maillot qui se modifiait, mais moi, j’étais sur la plage, en me foutant des regards des autres. Mon corps n’était pas parfait à 37kgs, il était victime de sacrés mots bien sal**ds, il m’arrivait d’en pleurer ou de plier bagage tout de suite, j’avoue. Mais très vite, je me suis dit que même les anorexiques avaient le droit de se baigner mer** alors ! Du coup, les regards fusaient sur mon corps très menu. Les secondes années donc à 44-45kgs environ, j’entendais parfois en passant « elle est anorexique non ? » « ou tu crois qu’elle est anorexique elle ? » Je vous ai demandé si votre grand-mère faisait du vélo ??! Je tournais la tête pour bien faire comprendre aux gens que j’avais entendu et je leur lançais un regard noir dont j’ai le secret apparemment 😛

A 47kgs, je suis très mince sur une plage. Mais si j’étais à 57, 67, 77, 87 kgs, ce serait la même chose. Exactement la même chose. Les gens sont cons pour toutes les tailles de nos culottes et nos soutifs et la peau qui dépasse autour, donc, quoiqu’on fasse, il y aura des mots malheureux, mais il faut aller contre, en se disant que leurs corps à eux, non plus ne sont pas parfaits. On est kiffe kiffe bourricot dans l’histoire, alors chacun sa vie sur la plage. Perso, je ne m’amuse pas de toute façon à dévisager les gens qui passent devant moi en me disant « wouah sacrée cellulite beurk, oh puis celle-là, elle a son ventre qui lui tombe sur les cuisses etc etc ». J’ai menti, je dévisage… les beaux mecs qui passent devant moi. Ben quoi, jeune femme célibataire, c’est la base de la plage çà ! 🙂

On pourrait se dire « en ayant été autant dans l’anorexie, elle doit sûrement avoir des complexes ».  La réponse est largement non. Quand je suis sortie de l’anorexie, j’ai réalisé et pris conscience que je n’avais qu’un corps, que ce serait mon enveloppe corporelle pour le restant de mes jours et qu’il fallait que j’en prenne soin, de l’intérieur (je me nourrissais de nouveau mieux, donc çà allait mieux), comme de l’extérieur (par contre, je ne prenais pas soin de moi, m’en foutais). Ce qui a fini de me convaincre, c’est le fait d’être si douloureuse tout le temps. J’ai choisi de m’allier à mon corps pour le remettre en harmonie avec ma tête et çà passait par l’acceptation. Je n’ai pas un corps de rêve, il n’est pas parfait, j’ai une cyphose au niveau des cervicales assez importante, du coup, mes omoplates sortent beaucoup et comme je n’ai pas beaucoup de poitrine, çà fait un peu bizarre. Cà pourrait être un complexe, çà l’a été avant que je me fasse soignée, à cause d’une remarque du style « on ne sait pas de quel côté est ta poitrine » ou on m’appelait la bossue, parce que nue, j’ai tout qui retombe et je me vautre sinon çà me fait trop mal de rester droite, même si j’en fait l’effort, non pas pour paraître plus grande et élancée. Non, pour améliorer mes problèmes de dos. A 20 ans, le médecin voulait me faire porter un corset, pour corriger la cyphose et la scoliose, je n’ai pas voulu. Du coup, maintenant, je paie sûrement plus que si çà s’était redressé un peu grâce au corset, mais on s’en fout.

J’ai les orteils qui se disent merde entre eux, surtout les gros orteils. Sont toujours fachés ces 2 là 🙂 C’est de famille, on a des algus valgus de grand-mère en petite fille du côté de ma mère. C’est ma marque de fabrication, c’est tout ! Ma jambe droite n’a aucun maintien, donc, on la voit partir dans tous les sens quand je marche. J’ai de la cellulite et de la peau d’orange (que personne ne me dise « c’est pas possible à un tel poids », je suis capable d’en faire une vidéo pour la montrer et j’en ai toujours eu même à 37kgs. Qu’est ce que je m’en fous !…. Voilà les complexes que je pourrais être susceptibles d’avoir, mais que je n’ai pas pour un sou. 

Je ne suis pas pour les régimes destinés à rentrer dans un maillot de bain. Je suis pour les régimes quand il y a besoin côté santé de devoir en faire ou quand il y a un gros mal-être derrière cette envie de perdre du poids, mais là je conseille à chaque fois, de faire un régime suivi par un nutritionniste qui pourra expliquer comment fonctionne votre corps et s’adaptera davantage à votre morphologie en tenant compte de plein de choses, contrairement à une diététicienne qui se contente de faire des programmes. Et en plus, le nutritionniste est remboursé puisqu’il est médecin.

Il y a environ 3 ans, quand dans l’année j’avais fini d’atteindre l’objectif, j’ai voulu tester mes vêtements d’été pour faire le fameux tri sélectif qu’on faites, chaque année. Je ne me rendais pas compte que 10kgs s’étaient incrustés en moi. Tout n’était pas encore bien réglé à ce moment là sur ma perception visuelle. J’ai enfilé une robe… de laquelle je n’arrivais plus à sortir… je transpirais les gouttes de la mort à vouloir la retirer, prête à tout couper aux ciseaux pour me libérer. Je me voyais bien aller chez le voisin, les fesses à l’air, la tête prise dans la robe en lui disant « vous pourriez tirer sivouplééé ?? » mouais… Bon j’ai fini par me sortir de ce pétrin de cette robe et j’ai continué… Plus aucun vêtement ne m’allait. Certains me serraient trop que je laissais tomber, d’autres auraient été, mais je ne me serais pas sentie super bien dedans. Cà m’a rendu malade… D’un coup, les 10kgs pris, j’ai cru qu’en fait contrairement à ce que je pensais, je ne les acceptais pas du tout et que je voulais retourner à mon poids qui me permettait de mettre mes habits. Après avoir pleurniché un moment, devant mon mal-être, j’ai réalisé que mes vêtements devaient se changer pour se mettre à ma nouvelle taille et que ce ne serait pas dans des vêtements datant de l’an dernier, qui m’allaient à peu près, mais qui me donnait la sensation que j’étais grosse finalement, que j’allais me sentir bien en moi, avec mon nouveau corps. J’ai donné ces habits et je m’en suis rachetés, à ma taille et là, je me suis dit « tu es jolie et mes 10kgs me vont très bien, je pourrais même en prendre encore 4-5 histoire d’arrondir tout cela 🙂 »

La moralité ? On a qu’une vie, qu’un corps, on est obligées de vivre avec, on ne va pas passer toute sa vie à courir après des complexes que seules nous voyons et se priver de certains plaisirs tels que la plage, juste pour ne pas se montrer parce qu’on a honte de ce corps ? Mais c’est nous ce corps, c’est ce qui fait qu’on est nous dans notre globalité. Aimez vous ou apprenez à le faire. Je vous promets qu’on se sent bien mieux de faire ce travail sur soi, plutôt que de lire des magazines avec des articles bidon et des mannequins en carton qui ont perdu le sourire de ne rien bouffer et qui vous dit qu’elles sont toujours vivantes d’ailleurs, depuis que vous les avez vus sur truc muche magazine ???……

Le maillot de bain, comme tous les autres vêtements, choisissez bien les tailles et les modèles, pour éviter de vous dire « j’me sens boudinnée » ben oui, c’est normal si ce n’est pas la bonne taille ou si comme moi vous avez des jambes fines, mais un bassin plus large par rapport à elles, du coup, je ne peux pas tout porter, parce que j’ai des bouts qui ne rentrent pas lol, mais on s’adapte à notre corps, ce n’est pas à lui de subir nos complexes.

Couple sur une plage tropicale Banque d'images - 13509066

Et profitez de la vie au lieu de faire des fixettes sur les diktats de la maigreur. C’est une perte de temps bien inutile

Le bonheur ne se compte pas en kilos, vous pouvez me croire…  

Alors ? Prête à vous jeter à l’eau ? 🙂