Bien-être et soins, Combats qui me touchent, Moments de bonheurs et d'évasion

Oui, vous rentrerez toutes dans vos maillots de bain, parce que…

Coucou 🙂

Je reviens, j’ai eu un coup de mou, j’avoue pour venir écrire ici, parce que ce n’est pas forcément évident ces derniers temps, côté physique et moral. Bref. En venant répondre aux commentaires, j’ai été étonnée et agréablement surprise du nombre de personnes qui me lisaient malgré mon absence et j’avoue que çà m’a motivée pour ce soir, d’où mon laïus à venir 😛 Peu de personnes m’ont vue IRL pendant ces semaines spéciales… Cà fera l’objet d’un autre article pour expliquer pour quelles raisons….

Alors, pourquoi ce titre… Oui, vous rentrerez toutes dans vos maillots de bain, cet été, parce que… Non, je ne suis pas devenue voyante depuis mon dernier post. La réponse à vrai dire, est tellement simple qu’on y penserait même pas, je suis sûre… Bon allez, j’arrête de vous faire cogiter sur le comment du pourquoi je sais que vous rentrerez TOUTES dans vos maillots de bain… Tadam….. Tout simplement parce que vous le prendrez à la bonne taille…

Introduction spéciale pour parler des diktats de la maigreur (à ce stade là, on n’en est plus à la minceur), aux magazines qui fleurissent tous les kiosques. Régime, beautés fatales (ou pas, chacun ses goûts…), comment perdre 3 os en moins de 2 semaines… Mon passé anorexique me rend moqueuse et à la fois surexcitée, à la limite, le cerveau en ébullition. Et après on se demande pourquoi tant de femmes ne se sentent pas bien dans leurs corps après vu de tels articles « mode, régime et autres trucs innommables ». Et surtout après vu les images super archi rerereretouchées de mannequins anorexiques (« Yes yes I eat. What ? An apple »… Yeahhhhh) A part çà, tout roule dans le monde de la mode hein ?

Je ne suis pas tombée dans l’anorexie suite à des magazines, je n’y pensais même pas, j’étais déjà dans la spirale et mon mal-être était autre part, mais je sais que beaucoup de jeunes filles tombent dans l’anorexie, pour avoir voulu ressembler à ces modèles merdiques (j’avais prévenu que je n’emploierais sûrement pas de très jolis termes, désolée…). Je vais essayer de dire les choses ironiquement, pour dédramatiser, mais faire comprendre que çà ne sert à rien de rezieuter de tels magazines. Les régimes souvent sont tellement extrêmes qu’on meurt de faim avant d’avoir eu le temps de partir en vacances, anémiée, en hypoglycémie sans cesse, hypotension youpiiii, mais on s’en fiche ! On rentre dans nos maillots de bain et c’est bien là l’essentiel non ?? Non non… l’essentiel, c’est de rester en vie, peut-être avec une taille de maillot plus grande, mais je vous promets que vous passerez de bien meilleures vacances qu’affamées, prêtes à tourner l’oeil au moindre pas. Il vous servira à quoi votre magnifique maillot de bain, taille 38, si vous vous retrouvez aux urgences perfusée pour vous remettre un peu sur pieds ?  Super sexy vous serez (mouais j’ai tenté il y a 2 ans, suite à un malaise sur la plage à cause de la douleur. Les pompiers, les urgences, ils ont tous vus mon joli maillot orangé, mouais… mais ils autre chose à foutre que de lorgner dans le décolleté plongeant)

Stop à ces diktats, c’est insupportable. J’entends ou je lis « il faut que je perde çà avant de pouvoir aller à la plage ». NON pitié…. 

Je vais vous dire ce que je ressens de mon côté et comment je vois les choses, en espérant que cela pourra être utile

Je ne me suis jamais privée de me baigner en tout cas. A 37kgs ou avec 10kgs de plus. ll y a juste la grandeur de mon maillot qui se modifiait, mais moi, j’étais sur la plage, en me foutant des regards des autres. Mon corps n’était pas parfait à 37kgs, il était victime de sacrés mots bien sal**ds, il m’arrivait d’en pleurer ou de plier bagage tout de suite, j’avoue. Mais très vite, je me suis dit que même les anorexiques avaient le droit de se baigner mer** alors ! Du coup, les regards fusaient sur mon corps très menu. Les secondes années donc à 44-45kgs environ, j’entendais parfois en passant « elle est anorexique non ? » « ou tu crois qu’elle est anorexique elle ? » Je vous ai demandé si votre grand-mère faisait du vélo ??! Je tournais la tête pour bien faire comprendre aux gens que j’avais entendu et je leur lançais un regard noir dont j’ai le secret apparemment 😛

A 47kgs, je suis très mince sur une plage. Mais si j’étais à 57, 67, 77, 87 kgs, ce serait la même chose. Exactement la même chose. Les gens sont cons pour toutes les tailles de nos culottes et nos soutifs et la peau qui dépasse autour, donc, quoiqu’on fasse, il y aura des mots malheureux, mais il faut aller contre, en se disant que leurs corps à eux, non plus ne sont pas parfaits. On est kiffe kiffe bourricot dans l’histoire, alors chacun sa vie sur la plage. Perso, je ne m’amuse pas de toute façon à dévisager les gens qui passent devant moi en me disant « wouah sacrée cellulite beurk, oh puis celle-là, elle a son ventre qui lui tombe sur les cuisses etc etc ». J’ai menti, je dévisage… les beaux mecs qui passent devant moi. Ben quoi, jeune femme célibataire, c’est la base de la plage çà ! 🙂

On pourrait se dire « en ayant été autant dans l’anorexie, elle doit sûrement avoir des complexes ».  La réponse est largement non. Quand je suis sortie de l’anorexie, j’ai réalisé et pris conscience que je n’avais qu’un corps, que ce serait mon enveloppe corporelle pour le restant de mes jours et qu’il fallait que j’en prenne soin, de l’intérieur (je me nourrissais de nouveau mieux, donc çà allait mieux), comme de l’extérieur (par contre, je ne prenais pas soin de moi, m’en foutais). Ce qui a fini de me convaincre, c’est le fait d’être si douloureuse tout le temps. J’ai choisi de m’allier à mon corps pour le remettre en harmonie avec ma tête et çà passait par l’acceptation. Je n’ai pas un corps de rêve, il n’est pas parfait, j’ai une cyphose au niveau des cervicales assez importante, du coup, mes omoplates sortent beaucoup et comme je n’ai pas beaucoup de poitrine, çà fait un peu bizarre. Cà pourrait être un complexe, çà l’a été avant que je me fasse soignée, à cause d’une remarque du style « on ne sait pas de quel côté est ta poitrine » ou on m’appelait la bossue, parce que nue, j’ai tout qui retombe et je me vautre sinon çà me fait trop mal de rester droite, même si j’en fait l’effort, non pas pour paraître plus grande et élancée. Non, pour améliorer mes problèmes de dos. A 20 ans, le médecin voulait me faire porter un corset, pour corriger la cyphose et la scoliose, je n’ai pas voulu. Du coup, maintenant, je paie sûrement plus que si çà s’était redressé un peu grâce au corset, mais on s’en fout.

J’ai les orteils qui se disent merde entre eux, surtout les gros orteils. Sont toujours fachés ces 2 là 🙂 C’est de famille, on a des algus valgus de grand-mère en petite fille du côté de ma mère. C’est ma marque de fabrication, c’est tout ! Ma jambe droite n’a aucun maintien, donc, on la voit partir dans tous les sens quand je marche. J’ai de la cellulite et de la peau d’orange (que personne ne me dise « c’est pas possible à un tel poids », je suis capable d’en faire une vidéo pour la montrer et j’en ai toujours eu même à 37kgs. Qu’est ce que je m’en fous !…. Voilà les complexes que je pourrais être susceptibles d’avoir, mais que je n’ai pas pour un sou. 

Je ne suis pas pour les régimes destinés à rentrer dans un maillot de bain. Je suis pour les régimes quand il y a besoin côté santé de devoir en faire ou quand il y a un gros mal-être derrière cette envie de perdre du poids, mais là je conseille à chaque fois, de faire un régime suivi par un nutritionniste qui pourra expliquer comment fonctionne votre corps et s’adaptera davantage à votre morphologie en tenant compte de plein de choses, contrairement à une diététicienne qui se contente de faire des programmes. Et en plus, le nutritionniste est remboursé puisqu’il est médecin.

Il y a environ 3 ans, quand dans l’année j’avais fini d’atteindre l’objectif, j’ai voulu tester mes vêtements d’été pour faire le fameux tri sélectif qu’on faites, chaque année. Je ne me rendais pas compte que 10kgs s’étaient incrustés en moi. Tout n’était pas encore bien réglé à ce moment là sur ma perception visuelle. J’ai enfilé une robe… de laquelle je n’arrivais plus à sortir… je transpirais les gouttes de la mort à vouloir la retirer, prête à tout couper aux ciseaux pour me libérer. Je me voyais bien aller chez le voisin, les fesses à l’air, la tête prise dans la robe en lui disant « vous pourriez tirer sivouplééé ?? » mouais… Bon j’ai fini par me sortir de ce pétrin de cette robe et j’ai continué… Plus aucun vêtement ne m’allait. Certains me serraient trop que je laissais tomber, d’autres auraient été, mais je ne me serais pas sentie super bien dedans. Cà m’a rendu malade… D’un coup, les 10kgs pris, j’ai cru qu’en fait contrairement à ce que je pensais, je ne les acceptais pas du tout et que je voulais retourner à mon poids qui me permettait de mettre mes habits. Après avoir pleurniché un moment, devant mon mal-être, j’ai réalisé que mes vêtements devaient se changer pour se mettre à ma nouvelle taille et que ce ne serait pas dans des vêtements datant de l’an dernier, qui m’allaient à peu près, mais qui me donnait la sensation que j’étais grosse finalement, que j’allais me sentir bien en moi, avec mon nouveau corps. J’ai donné ces habits et je m’en suis rachetés, à ma taille et là, je me suis dit « tu es jolie et mes 10kgs me vont très bien, je pourrais même en prendre encore 4-5 histoire d’arrondir tout cela 🙂 »

La moralité ? On a qu’une vie, qu’un corps, on est obligées de vivre avec, on ne va pas passer toute sa vie à courir après des complexes que seules nous voyons et se priver de certains plaisirs tels que la plage, juste pour ne pas se montrer parce qu’on a honte de ce corps ? Mais c’est nous ce corps, c’est ce qui fait qu’on est nous dans notre globalité. Aimez vous ou apprenez à le faire. Je vous promets qu’on se sent bien mieux de faire ce travail sur soi, plutôt que de lire des magazines avec des articles bidon et des mannequins en carton qui ont perdu le sourire de ne rien bouffer et qui vous dit qu’elles sont toujours vivantes d’ailleurs, depuis que vous les avez vus sur truc muche magazine ???……

Le maillot de bain, comme tous les autres vêtements, choisissez bien les tailles et les modèles, pour éviter de vous dire « j’me sens boudinnée » ben oui, c’est normal si ce n’est pas la bonne taille ou si comme moi vous avez des jambes fines, mais un bassin plus large par rapport à elles, du coup, je ne peux pas tout porter, parce que j’ai des bouts qui ne rentrent pas lol, mais on s’adapte à notre corps, ce n’est pas à lui de subir nos complexes.

Couple sur une plage tropicale Banque d'images - 13509066

Et profitez de la vie au lieu de faire des fixettes sur les diktats de la maigreur. C’est une perte de temps bien inutile

Le bonheur ne se compte pas en kilos, vous pouvez me croire…  

Alors ? Prête à vous jeter à l’eau ? 🙂

 

 

15 réflexions au sujet de “Oui, vous rentrerez toutes dans vos maillots de bain, parce que…”

  1. Depuis quelques semaines, éternel recommencement du mois d’avril, on ne parle plus que de ça, dans les magazines, à la télé, même aux informations, des régimes en veux-tu en voilà, ils n’ont que ce mot à la bouche, comme si une femme devrait s’alimenter que le stricte minimum sans jamais connaitre de plaisir pour satisfaire cette société qui voue un culte à la minceur quoi qu’on en dise! Une course à une plus petite taille de vêtement, mais qu’est ce que ça veut dire? cela n’a pas de sens au fond mais beaucoup se perdent dans le méandre des régimes, en oubliant totalement le simple bonheur d’être en vie et en bonne santé, quand on a connu un extrême, un corps si frêle qu’on peut à peine tenir debout, les regards des gens, on sait que la minceur, voir la maigreur ne nous permet pas de nous aimer davantage, ce n’est pas cela qui nous fera prendre confiance en nous, mais comme tu l’as si bien souligner, un corps, on en a qu’un, alors il faut en prendre soin, ne pas l’affamer comme on nous incite à le faire, le dorlotter car c’est avec lui qu’on va traverser notre vie… en tout cas merci pour tous ces mots si justes, si vrais!

    1. Tu as tout dit… ils me saoulent et me fatiguent et sont dangereux pour les personnes qui sont sensibles à tout çà. C’est tellement compliqué de se sortir du calvaire des tca, que chaque année, je m’énerve à me dire que d’autres tomberont encore dedans, tout çà parce qu’il y a un mal-être déjà à la base et que de voir ces machins filiformes n’arrange rien. Mourir de faim, pour se montrer belle dans un maillot de bain, non :-(… c’est suffisant quand on se laisse mourir de faim pour des raisons bien plus graves. Mais beaucoup se font avoir et çà me touche à chaque fois. Merci à toi d’avoir complété mon article du coup 🙂 j’espère que tu vas bien, j’ai beaucoup de retard dans ma lecture… je t’embrasse bien fort et prends soin de toi

    1. Merci ma Yelle, il me tarde de voir les maillots de bain que tu auras choisis 🙂 ils seront magnifiques comme tout le reste, çà j’en suis sûre. De gs bisous

  2. J’aime énormément ce que tu dis, ensuite bien que je l’entende ca ne marche pas avec moi. La dernière fois que je me suis autorisée à prendre la taille au dessus pour être à l’aise dans mes vêtements et arrêter de me boudiner, il a fallu prendre la taille encore au dessus quelques mois après. Ce qui me limite dans mes TCA c’est justement de ne pas vouloir changer de taille, donc oui, j’en arrive à m’affamer quelques jours pour reperdre un kilo pris à cause de quelques jours à me goinfrer. Et c’est débile et assez nouveau ça (avant, je comptais sur mon corps pour rééquilibrer tout seul). Mais résultat je fais un blocage, et si le maillot taille 40 est trop petit, ce ne pas sa faute, mais moi qui serai trop grosse, alors je me priverai pour y rentrer.

    1. Comme je dis dans mes commentaires au dessus (ou en dessous :-s Attention, une blonde sur WordPress qui pige rien à ce qu’elle fait lol), çà peut fonctionner si on n’a pas de tca. Notre image est déformée et quoiqu’on fasse ce sera toujours de notre faute si le maillot est trop petit, parce qu’on se sentira toujours énorme quelque soit notre poids et plus on entrera dans une petite taille, mieux ce sera. Quand je raconte ma mésaventure avec ma robe, j’étais dans une période de guérison partielle. Je commençais à me voir réellement, à me voir telle que j’étais et j’acceptais mon corps et ses imperfections beaucoup mieux. Par contre, quand j’ai donné mes habits, c’est comme une page qui se tournait et çà n’a pas été simple psychologiquement, mais il ne s’est rien passé au niveau alimentaire. Mais si j’avais eu ce souci l’année avant, je me serais affamée aussi pour pouvoir continuer à rentrer dans mes vêtements, j’aurai pleuré toutes les larmes de mon corps, aurais trainé ma balance ds ts les coins de mon studio et j’aurais tourné en bourrique. Mon article était davantage pour les personnes qui n’ont pas de tca. J’ai un peu mélangé ma propre expérience, dans le sens où comme dit, je revenais à une pensée quasi normale à ce moment là. Mais ta réaction, je l’ai connue et ce n’est pas débile, çà fait partie de la maladie, c’est un passage qu’ont toutes les personnes qui souffrent de tca je pense. Un jour, quelque chose se modifie, à force de travailler dessus. Comme je disais dans l’autre commentaire, çà demande énormément de temps, mais un jour, tu auras la même réaction que moi. Ce qui m’a bien aidée bizarrement à me voir vraiment, c’est la photothérapie. Je me suis choquée toute seule… et à partir de là, j’ai pu commencer à retrouver mon image et à ne plus être en colère avec mon corps et mes vêtements. On finit par accepter qu’une taille change (j’ai été très mal le jour où j’ai dû mettre un 38. J’ai dû comme m’habituer en quelque sorte. Une phase d’adaptation, pour donner le temps à mon cerveau pour se dire « bon là, le chiffre change, mais je vais m’y faire, çà fait partie du combat, c’est le jeu pour se sentir mieux un jour et la vie va continuer » (j’ai dû me mettre çà en tête 1000x avant de l’intégrer, pour me dire que dans un 38, je ne serai toujours pas énorme, mais pareil, c’est le temps et le changement de pensées grâce à la psy, qui m’ont fait modifier ce mode de pensée).
      Là, mon article était destiné aux personnes qui n’ont pas de tca, parce que dans ces cas là, c’est impossible à faire. Les magazines n’aident pas à se sentir bien dans sa peau, j’en vois sur les nerfs rien que pour leur régime, alors qu’elles n’ont pas de tca et çà me fait mal au coeur qu’elles se pourrissent la vie pour 2kgs qu’elles voient de trop et ayant connu tout ce bordel, j’ai en plus toujours peur que certaines tombent dans ce piège à cause de photos glacées merdiques. Plein de courage et je te souhaite de connaître cette liberté que j’ai retrouvée. De tout mon coeur, vraiment… parce que c’est une souffrance sans nom… 😦 Gs bisous ma belle et fais signe si tu as besoin d’aide, de soutien ou de ptites astuces que je n’ai peut-être pas forcément dites sur mon blog mais qui m’ont aidées

  3. moi je suis en ce moment en phase de perte de kilos parce que avant toute chose, j’en ai besoin dans ma tête, c’est surtout ça qui me motive ! bon ça coincide avec l’été, ça tombe bien on va dire 🙂

    1. Oui j’ai vu le bilan 🙂 (enfin du moins le titre, je suis à la traîne pour vous lire toutes). Il faut toujours le faire pour soi et c’est ce que tu fais, c’est çà qui compte si çà peut t’aider à te sentir mieux. Ce que je ne supporte pas, c’est tout ce qu’on lit dans ces magazines de merde. En gros, si tu n’es pas comme une planche à pain, faut pas te montrer sur la plage. C’est ce que je ressens et sais que beaucoup y sont sensibles à tout çà, d’où mon article. Bisous ma belle

  4. Parfaite réflexion, tout lu de A à Z et j’ai souvent hoché de la tête pour me dire que bordel tu avais mille fois raison… L’ano reste dans les pensées pour moi mais ton texte est criant de vérité, merci…

    1. Elle est coriace en nous et j’ai mis beaucoup de temps, à arriver à me dire çà. Et comme je le dis, j’ai souvent pris mes cliques et mes claques à cause du regard des autres, mais c’était mon propre regard sur moi que je ne supportais pas. C’est parti au fur et à mesure. Cà va être mon 3ème été, sereine on va dire, en sachant que j’ai eu 27 mois d’hopital depuis 2004 et que je suis suivie depuis là. Plus ou moins bien selon les périodes. Donc tu vois, le temps qu’il a fallu. 6 ans de thérapie et passages en psy pour me permettre d’arriver à me sentir en accord avec mon corps. Et j’avoue que la fibro m’a aidée aussi, c’est triste à dire… Je dirai dans un autre article des autres difficultés qui peuvent me gêner maintenant par contre… mais tu vas y arriver, je crois en toi, depuis le début que je te lis et jamais je n’ai cessé de croire qu’un jour, les pensées s’envoleront aussi, mais çà prends beaucoup de temps. Mais c’est pas impossible 😉 Mon article était plutôt destiné à des personnes qui ne souffrent pas de tca et qui se gâchent la vie pour 2g de graisse de trop. Pour nous, 2g, c’est tout un monde, quand on est encore dans des pensées anorexiques. Je le rajouterai à un moment donné dans mon article, çà, par contre. Gs bisous ma belle et plein de courage. Quand tu doutes, regarde toujours le chemin que tu as parcouru, c’est lui qui t’aide à continuer d’avancer

  5. Bonsoir, j’ai atterri ici par le biais des deux autres blogs par hasard en recherchant comment je pouvais m’occuper pour ne pas faire de crises..de boulimie . Aïe ça fait mal à écrire et le dire l’a été encore plus . En pleine crise d’angoisse alors que la réalité m’échappait plus que d’habitude je suis arrivée à lire ces blogs et ils étaient empreints d’une telle sérénité que peu à peu je me suis apaisée. Cet article qui pourtant a fait « tilt » dans ma tête , reflète de bien loin ce que je vis . Et pourtant ça fait du bien de voir qu’il existe des gens qui ne jugent pas les autres. A vrai dire la pire juge, c’est moi. Atteindre un idéal , une perfection qui n’existent pas est mon combat quotidien. J’étais contente de voir que l’anorexie commençait à aller voir ailleurs , que la vie reprenait ses droits et puis là je lis que la fibromyalgie a pointé son nez . Quelle injustice ! Et quel courage aussi. A côté je me sens légèrement pleurnicheuse. Mais j’ai vu trop de souffrances diverses pour cesser peu à peu de faire une compétition où celui/celle qui a le plus de malheurs a gagné. Différentes sensibilités pour autant d’être humains. Je ne pleure plus pour une mauvaise note alors qu’une amie s’effondre, en miettes. Je ne comprends pas, soit, mais je peux l’aider, l’apaiser, lui donner un peu de réconfort. La question que je me pose maintenant c’est: ai-je le droit de mentir aux autres ? A moi-même, ça ne fait pas trop de mal mais ceux qui croient en moi, ma famille, mes amis, le réseau médical et même les profs…Il y a peu j’ai fait de très grands progrès dans mon calvaire alimentaire. Comparé à la fille qui manquait s’évanouir à chaque pas , qui n’avait même plus la force de repousser sa couverture le matin , qui crisait du matin au soir avec la place de jeûner pendant des jours tout en tentant d’étudier et de faire un max de sport…Celle qui avait peur de manger devant les autres et qui mettait 2 heures pour deux cuillérées de riz…Bref il n’y pas photo avec celle que je suis maintenant . Mais la tentation de me détruire et d’au final ruiner tous mes efforts est grande. Bien sûr que tout un chacun me dirait de les continuer, de m’accrocher .Mais j’ai l’impression que si je mange et que je ne vomis plus alors tout va mieux du point de vue des autres. Alors que justement ils oublient mon corps et ma tête. Ce qui a été très bien décrit dans un article d’ailleurs, lequel je ne me souviens plus parce que ma mémoire est aux fraises comme d’habitude. Enfin bref. Désolée du pavé égocentrique et j’espère que le moral remontera. Très beau blog qui montre bien tous les aspects de la maladie et de la vie. J’ai tenté de soulager ma souffrance également avec un blog mais je n’arrive pas à mettre des articles légers, alors bravo. Au plaisir de voir la suite.

    1. Coucou Margaux, çà me parle tous ces mots évidemment. J’ai eu des crises de boulimie où je tournais en rond. Tout faire, sauf craquer et manger. C’est dur à écrire, je ne pensais pas pouvoir un jour écrire les 3/4 de ce qui figurent sur ce blog ou sur l’autre blog que j’ai où je parle davantage d’anorexie-boulimie.
      le jugement ne fait pas partie de la maison, ce n’est pas compris dans le pack 🙂 j’ai été trop jugée moi-même, pour le faire aux autres et de quel droit, on a la permission de juger. Aucun.
      Ne dis pas que tu es pleurnicheuse, tout comme le jugement, je ne vois pas de petites, de grandes souffrances. On n’est pas là pour faire des comparaisons non, on a toutes un vécu et une histoire différente et les tcas, sont des souffrances à elles toutes seules suffisamment immenses (que j’ai connues en plus, donc je mesure l’importance et sais surtout l’enfer que c’est) pour se permettre de dire « je souffre, je vais mal » et personne ne sera là pour diminuer ce que tu peux ressentir. Tes mots parlent d’eux-mêmes, je la ressens ta détresse. Il faut que tu penses à toi et à ta souffrance en 1er avant de te culpabiliser par rapport aux autres. J’ai la fibro, mais je mange normalement et me sens libre de ce côté là que ce soit côté alimentaire ou côté corps que je vois tel qu’il est vraiment. le but, c’est qu’ici, tu puisses dire ce que tu as sur le coeur. Tu sais que ce sera sans jugement, sans minimiser ta souffrance.

      Il y a des phases quand on s’en remet. il y a des moments où on continue à se détruire malgré les soins, l’aide et les progrès. C’est normal que tu aies encore cette envie de détruire. C’est déjà beaucoup ce que tu as réussi à faire. Il faut y aller pas à pas. Avec les tca, on a des modes de fonctionnement qui nous rassurent, et c’est parfois difficile de s’en débarrasser. De mon côté, c’est là que j’ai eu beaucoup de mal. C’est comme une mauvaise bronchite, on se sent mieux, mais on sent qu’il reste quelque chose dans les poumons dont on n’arrive pas à se débarrasser. Et à un moment donné, sans se rendre compte, on crache ce reste qui gêne et çà va mieux. la destruction c’est pareil. Tu ressens ce besoin de te détruire, mais en même temps, la thérapie, les mots continuent à être actifs inconsciemment et un jour, on se rend compte que certaines choses disparaissent alors qu’on ne le pensait pas. Mais c’est long. L’automutilation pour moi, n’est pas totalement partie. Je ne le dis pas forcément, sauf au médecin.

      Pour ta question… si je l’ai mal compris excuse moi, n’hésite pas à redemander. J’ai eu ce genre de périodes vers la fin. Les gens me connaissaient anorexiques, ils allaient découvrir une autre partie de moi, plus anorexique et j’avais peur de leur regard. De ce changement. Mais çà s’est mis en place tout seul. mais je n’acceptais pas qu’on me dise que je mangeais mieux, que j’avais repris du poids, que j’avais meilleure mine, parce que j’avais toujours ce mal-être pourtant. Mais ils ne le voyaient pas puisque j’avais retrouvé figure humaine. De mon côté, j’en ai parlé. Plus ou moins avec certaines personnes. Beaucoup avec la psy. Beaucoup avec mon meilleur ami aussi qui voyait que je n’étais pas super bien moralement même si je mangeais mieux. Fais confiance aux personnes en lesquelles tu peux avoir confiance. Tu as encore besoin d’eux, tu risques de te sentir trop seule et de retourner dans ce que tu connais. Parce que l’avenir sans anorexie et boulimie, c’est con à dire, mais çà fait peur.
      La seule chose que je peux dire c’est que quand tout s’arrête, on respire, on se sent libres, tout devient meilleur, on profite mieux de ceux qu’on aime. Il y a des hauts et des bas, des rechutes, mais plus on consolide tout çà et plus c’est solide quand on s’en remet vraiment. Je ne suis pas sûre d’avoir bien répondu à ta question.

      Courage Margaux, tu auras encore des moments à lutter contre l’envie de te remplir, mais en parallèle, tu vas aussi réussir à arrêter. Avec le temps. C’est un combat mouvementé avec des accalmies et des tempêtes… mais c’est un combat qui vaut le coup.

      Et n’hésite pas à ouvrir un blog. Cà m’a beaucoup aidée de mon côté et je n’étais pas bien rose (je ne le suis pas tout le monde encore pour d’autres raisons) les gens lisent ou pas, on s’en fout. C’est un exutoire pour nous avant 😉 je t’embrasse bien fort et j’espère que tu es en train de dormir sereinement en ce moment…

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