Combats qui me touchent

Si un jour on ne voyait plus – Prévention glaucome

Parfois je ne sais pas si on se rend compte de la chance qu’on a de voir, entendre, sentir, pouvoir toucher, avoir des papilles qui font péter les saveurs dans notre bouche. En somme, prendre le temps de savourer ce qu’offre chacun de nos sens. L’angoisse de ne plus voir aussi bien est parti d’une question récurrente qui touche ma maman à cause d’herpès dans l’oeil droit qui provoque kératite (inflammation de la cornée) et autres problèmes en -ite, signe d’inflammation. Evidemment que je ne le dis pas, mais j’angoisse à l’idée qu’elle ne puisse plus voir à force que l’herpès touche toutes les parties principales de l’oeil. 

Je savoure un peu plus, depuis que je vois la galère dans laquelle cela la met, d’avoir la chance de mettre mes lunettes, le matin, après avoir passé toute la nuit dans un flou provoqué par la myopie, depuis 30 ans maintenant. Sans doute que je me rends compte de ma chance de ne pas avoir de soucis aux yeux en dehors de ce défaut qui ne me gêne plus, il fait partie de moi. J’enfile mes lentilles après m’être préparée, mais juste quand je sors, pour pouvoir mettre mes lunettes de soleil, parce que mes yeux tout bleus sont fragiles comme tous les autres yeux. Et clairs encore davantage. Mais je vois.

5 ans que je n’avais pas vu un ophtalmo et comme j’ai des migraines et qu’il fallait changer ma monture de lunettes, mon rv était ce matin. J’y allais sereine parce que c’était une simple visite de contrôle… et je suis revenue angoissée. Il a suffi qu’on prenne la tension oculaire de mes yeux. 24 dans l’oeil gauche, 24,5 dans l’oeil droit. Beaucoup trop haute évidemment. L’ophtalmo qui me dit « il faut que je vous fasse un OCT pour voir s’il n’y a pas de glaucome » Il me met les résultats sous les yeux, que je ne voyais pas, parce que j’avais laissé mes lunettes sur son bureau et à part des couleurs et mon nerf optique en plein milieu de calculs savants et colorés, je ne voyais pas les chiffres qu’il me montrait, juste son doigt qui indiquait au moins l’endroit où il fallait que je « regarde ». Il m’a juste dit « vous êtes juste à la limite du glaucome au vu des résultats, il faudra que je vous revoie régulièrement ». Pour moi, le mot limite veut toujours dire qu’il est facile de traverser l’autre côté. Je lui ai demandé si j’allais sentir s’il se passait quelque chose au niveau de ma vue si ça venait à s’aggraver et il m’a répondu que non, que c’était justement ça le danger du glaucome, il n’y avait pas de symptômes (à moins d’avoir un glaucome qui arrive d’un coup et que je sentirais venir du coup), et que c’est pour ça qu’il faudrait que je sois surveillée pour voir si les résultats se modifient et qu’on puisse traiter à temps si le nerf optique venait à en subir les conséquences de ce liquide qu’on a dans les yeux et qui ne s’évacue pas bien, provoquant du coup une trop grosse pression sur le nerf. 

Je ne suis pas inquiète (du moins j’essaie de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide), même si j’ai complètement paniquée en sortant de là. Mon réflexe a été de penser à mes nièces que je ne souhaitais pas voir à travers un champ visuel réduit (ou inexistant… oui le moral m’avait définitivement quitté en sortant de là) 😉 à ces livres que j’aurais du mal à lire avec leurs lignes trop petites d’un coup ; à toutes ces  photos que je prends et qui me permettent de m’évader, rare moment où je pense juste aux angles souhaités. Vu comme il l’a dit, j’ai ressenti une épée de Damoclès sur ma tête, à me dire qu’à chaque fois que j’aurais une migraine qui me donnait l’impression que mon oeil s’arrachait, j’angoisserais en pensant que c’est ça. Pour l’instant, même si les chiffres ont été affolants, une fois que j’ai vu clair pour les lire, parce que je suis très près du chiffre à ne pas dépasser, je me dis que cette pression n’avait pas réussi à atteindre cette limite et que mon reflet de l’âme que sont mes yeux, resteraient intacts encore un moment..

A chaque fois qu’on sent, voit, touche, goûte, entend, profitons à fond, c’est notre essentiel. Notre base et nos fondations et qu’en garder conscience permet de réaliser chaque jour la chance qu’on a de faire activer tous nos sens. J’en profite pour faire un peu de prévention du coup. Sur le Vieux-Port, il y avait en février, un bus qui informait les personnes qui en étaient touchées. Je m’étais dit que ça devait être terrible de perdre la vue à cause de ce machin là :/ N’hésitez pas à faire des contrôles réguliers pour surveiller vos yeux. Plus c’est pris tôt, plus les traitements peuvent être mis en place rapidement et je pense que ça peut éviter d’arriver dans des cas extrêmes (comprendre repousser au maximum la cécité partielle ou complète…). 

L’autre jour, le médecin m’a envoyée en service de médecine interne à la timone, pour qu’on me fasse une batterie d’examens pour voir si je ne « couve » aucune maladie auto-immune et/ou inflammatoire. Certaines douleurs articulaires ne devraient pas être liées à la fibro. J’attends une place. C’était une semaine remplie de questions, de moral à 0, parce que je suis très douloureuse, je n’assimile pas bien ce que je mange en plus, ce qui m’a valu 1.5kgs en moins en 10 jours, ce qui est énorme pour mon corps, surtout quand on ne sait pas à quoi c’est dû… Je ne sais pas où je vais, à tous niveaux, mais pour l’instant, c’est un mur que j’ai devant les yeux (et je le vois bien en plus…)

Bref… J’ai toujours été contre le fait qu’on me sédate avec un neuroleptique plus fort que le mien, habituel, mais ça fait 2x en quelques semaines qu’il vaut mieux me permettre de dormir d’un sommeil artificiel à tout moment de la journée et de la nuit, pour me donner un peu de répit côté corps et esprit… Ce qui explique mon absence partout, parce que le coeur n’y est pas et surtout je suis fatiguée avec l’envie de dormir à tout moment. Je reviens vite, mais ne rattraperai aucun retard ce coup-çi sur aucun blog. J’ai tendance à m’isoler beaucoup, à ne rien dire dans le « monde réel », quitte à me ranger dans un coin le temps que j’arrive à gérer les mauvaises passes sans emmerder personne, même si parfois j’aimerais pouvoir hurler tout ce mal être qui me ronge, certaines choses font que je me suis jurée de ne plus rien dire. Pas autant que j’ai pu le faire dans le passé, parce que ça s’est retourné contre moi finalement, alors que je pensais pouvoir faire confiance. 

Prenez soin de vous, de votre corps, de votre âme, on sera toujours seul(e)s face à eux quoiqu’il arrive…. A très vite…. 

(article programmé) (un jour, je serai enfin sereine…)

Combats qui me touchent

Octobre Rose – Mobilisation pour le cancer du sein

Hello !

Comme chaque année, l’Association « le cancer du sein, parlons-en », organise une campagne « Octobre Rose ». Différents moyens sont mis en place pour favoriser le dépistage.

Dans ce cadre là, Blonde Paresseuse propose qu’au lieu de mettre des « je pars 10 mois à perpette les oies » sur facebook, qui à mes yeux, ne servent pas à grand chose, on se mobilise plutôt, pour faire une mosaïque de nos seins. Evidemment, cette mosaïque, il faut qu’elle soit GIGANTESQUE pour mobiliser le maximum de personnes et inciter au dépistage précoce.

On oublie trop souvent qu’il n’y a pas d’âge pour attraper quelque chose. On se dit « oui oui, j’irai chez le gynéco » et puis on remet. Ou pire « boh, çà n’arrive qu’aux autres… » ou « je suis encore jeune, je ne risque rien »… jusqu’au jour où on se rend compte que sur notre joli petit sein, il y a une saloperie qui vient le pourrir et là, on prend conscience qu’une partie de nous peut nous être supprimée… Plus on en parle, plus on se mobilise et plus on peut inciter au dépistage précoce, au moins, à défaut de pouvoir aider les personnes qui malheureusement sont déjà touchées… Des pensées pour toutes celles qui sont en train de se battre et celles qui se reconstruisent ou qui ont une personne proche qui se bat contre.

Pour participer, c’est pas bien compliqué, on met sa pudeur au placard (j’ai eu du mal j’avoue, mais pour les bonnes causes, on se rend compte qu’on peut être prêtes à toutes et n’oubliez pas qu’il n’y a pas de seins moches, trop bas, trop hauts, trop petits, trop gros, trop çi, trop çà… il y a des seins tout court… des seins qui font de nous des femmes, des mères qui nourrissent… c’est le trésor d’une femme). On photographie un ou deux seins, ou juste un bout. Une photo en couleurs pour qu’Armelle puisse faire les retouches comme elle le souhaite, même s’il se peut qu’au final ce soir en noir et blanc. Si vous êtes entières sur la photo, vous pouvez la prévenir que vous ne voulez pas que votre visage apparaisse.

Et ensuite, vous envoyez la photo à l’adresse suivante, avant le 19 septembre : blondeparesseuse@gmail.com

Elle s’investit dans cette cause qui lui tient à coeur comme à beaucoup, je le sais, alors à notre tour de nous mobiliser autour du noyau qu’est Armelle, pour lutter contre une saloperie qui peut toutes nous toucher, un jour, à 20, 30, 40, 50, 60 ans… et si vous ne vous sentez pas de le faire, pensez à vous faire dépister et à palper régulièrement pour sentir si aucune boule n’est venue se loger, parce que c’est bien là, le message, au final 😉

octobrerose

Merci d’avance à toutes celles qui participeront, partageront et surtout prenez soin de vous…. Vous n’êtes évidemment pas obligées de mettre la photo ou d’en faire un article, le but est avant tout d’envoyer la photo pour qu’elle apparaisse dans la mosaïque, de mon côté, je l’ai fait, parce que plus on en parle mieux sait et la photo, j’avoue que ma pudeur m’a un peu freinée. C’est la propre photo de Blonde Paresseuse qui m’a aidée à me « jeter à l’eau », alors si la mienne peut convaincre certaines à rejoindre la mosaïque, je n’hésite pas :). 

Petits soucis pour intégrer les liens, donc vous les trouverez ci-dessous :
– l’article de Blonde Paresseuse : http://www.blondeparesseuse.com/2013/09/montre-tes-boobs.html
– le site de l’association et la campagne Octobre Rose : http://www.cancerdusein.org/octobre-rose/octobre-rose
 
DEPISTER, SURVEILLER, AGIR…