Moments de bonheurs et d'évasion

Quand les rêves se réalisent

GOPR0883

Pour l’anniversaire de mon meilleur ami, on va l’appeler S., ce sera plus simple, parce qu’il risque de revenir souvent, dans ce que j’écris, je lui ai offert un baptême en parapente. Egoïste comme je suis, j’ai prétexté que c’était pour fêter non seulement son anniversaire, évidemment, mais aussi parce que ma ptite nièce était née le même jour que lui, cette année à mon grand bonheur et qu’il fallait fêter tout çà dignement ! Ma ptite nénette qui naît un 6 août comme celui qui me supporte en amitié depuis 5 ans, c’était à fêter, après avoir pleuré comme une madeleine, tant j’étais heureuse, déjà de la naissance de ma ptite Eva, mais aussi de ce ptit signe du destin (oui, je vois des signes partout, il faut que je me soigne…). En fait, c’était, j’avoue, surtout pour réaliser un de mes rêves, que je voulais partager avec celui qui m’est si proche : me balader dans les airs accrochée à une vulgaire toile. C’est lui qui s’est occupé de trouver l’endroit : Signes, un joli coin du Var. Le vol a été reporté plusieurs jours de suite, à cause du temps. Trop de vent, pas assez de vent, pluie, trop de soleil et pas les bons nuages du coup argghhhh….. bon, bref, nous voiçi enfin partis, un lundi d’octobre. Il s’était assuré auprès de l’association, si je pourrais voler, en étant toute cassée, puisqu’il faut courir au début et que courir et moi, on fait 2 (voire 3…) depuis 4 ans. Par chance, ils organisaient des baptêmes pour personnes handicapées sur fauteuil roulant (comme dans Intouchables :-)), donc, autant dire que pour me faire partir, moi, avec mon léger handicap, ce serait du gâteau, ce qui m’a bien soulagée de le savoir, parce que j’angoissais à l’idée qu’on me dise là-haut que ce serait trop compliqué de me faire voler. 
Une ptite 1/2h, qui m’a paru 3h :-s, en camionnette. Un chemin pour arriver au sommet, scabreux à un point…. J’étais assise devant avec les 2 moniteurs, il y avait des apprentis parapentistes qui apprenaient à sauter et qui n’en menaient pas large et S. tout derrière, que je n’entendais plus bizarrement. J’ai cru que l’arrière de la camionnette avait perdu ses roues, dans l’aventure, vue les tournants un peu « raides :-s » et que du coup, on l’avait perdu en route, le pauvre. Et à un moment donné, il a fallu sortir de l’engin, pour que le moniteur-chauffeur puisse se décharger du poids, pour faire avancer le tacot et je me suis aperçue que S. était toujours là, un peu plus pâle qu’en montant, mais quand même là oufff 🙂 On remonte dans notre fabuleux carrosse et le moniteur me montre le sommet (loin loin très très très loinnnn et encore très hautttt). J’ai répondu « ahhh ok… » il a dû penser que j’étais impressionnée par la hauteur d’où on sauterait, mais en fait, j’étais en train de me dire « put***, il nous reste encore tant de chemin à faire avec leur engin de malheur ?? » Pour le coup, j’en ai perdu ma peur de sauter, pour me concentrer sur ma peur de me tuer en camionnette… Moui, à chaque moment, sa priorité… :-s
On a fini par arriver, entiers, enfin presque… Ensuite, tout s’est passé vite, la voile était montée et placée, j’avais un super harnais autour des cuisses, un casque dont S. s’est régalée à dire « ahahaha tu ressembles à un Playmobil » tout en me prenant allègrement en photo… un moniteur s’est placé devant moi, pour me tenir par les mains et tirer au maximum de ce qu’il pouvait, pour m’entraîner vers le bas (dit comme çà, c’est pas très gai, mais, je vous assure que c’était super) et pour que je puisse garder mon équilibre, au moment où le vent s’est engouffré dans la voile. Le 2ème moniteur qui devait me supporter une 20taine de mns dans les airs, me poussant derrière et courant lui-même un peu plus, pour compenser. 
Et d’un coup, mes jambes n’étaient plus sur le plancher des vaches mais au milieu des z’oiseaux wouahhhh, quelle sensation ! C’était génial 🙂 Libre comme l’air, toute légère, installée sur les cuisses du moniteur (non on ne s’imagine pas n’importe quoi oh ! çà peut devenir éventuellement un fantasme, pour s’envoyer en l’air, le parapente, mais va falloir revoir un peu certaines choses quand même, parce que tel quel, ce n’est pas le top pour jouer à suivre les positions du Kamasutra :-p). Il prenait des photos, tout en naviguant, papotant et quand on est là-haut, c’est un peu comme dans l’eau, on ne sent pas son corps, du coup, pas de douleurs. Et pas de vertige à avoir, pour les personnes qui pourraient l’avoir, ce qui n’est pas mon cas en général, mais il m’avait quand même rassurée en me disant que je ne l’aurais pas, au cas où. On a seulement le vertige, quand les pieds sont au sol, tout en regardant dans le vide. En parapente, on peut regarder, le bas, tant qu’on veut, la sensation vertigineuse qu’on peut avoir au-dessus d’un bâtiment par exemple, n’existe pas, puisque nos pieds sont largement hors du sol. C’est bon à savoir, pour les personnes qui auraient peur de faire du parapente et qui passeraient à côté de ce chouette moment, par crainte d’avoir le vertige ;-).
J’ai adoré ce moment, les ptits guiliguilis à l’estomac, à chaque virage qu’il prenait pour suivre le mouvement du vent dans sa voile. Les beaux paysages, cette sensation de liberté qui me manque tant parfois et ce sentiment que plus rien d’autre n’existe, à part nous et cette voile qui nous maintient accrochée dans les airs. J’avais peur du décollage, parce que je savais que je ne pourrais pas aider le moniteur à partir et que j’étais un poids en plus du sien, mais je n’avais pas pensé à l’atterrissage par contre….. Mon Dieu, quand il a commencé à descendre et que j’ai vu le sol se rapprocher étrangement de moi, j’ai eu un moment de panique, du genre « naannnn je veux pas descendreeeeee, laisse moi tranquille, remonte merdeeee !!!!! ». Il me disait de me tenir droite, mais mon ventre a préféré suivre l’attraction terrestre et se vautrer proprement dans la poussière oups… :-s Bel atterrissage qui aurait mérité une photo que j’aurais gardée soigneusement pour moi, histoire de conserver le peu de dignité qui me restait, à me dépoussiérer et à dire  » pffttt désolée pftt  » tout en crachant le sable que j’avais avalé hihi ! Halala un grand moment. S. est arrivé peu de temps après moi (il avait déjà sauté 1x quelques mois avant, donc il était habitué, lui, à l’atterrissage -dit t-elle discrètement pour se donner des excuses au vautrage en beauté :-p-), le moniteur nous a mis nos belles photos sur ma clé usb et notre moment de magie s’est fini, à se réchauffer dans la voiture de S. en revenant, tout en parlant de ce qu’on avait ressenti et la chance qu’on avait eu avec le temps qui s’était gâté entretemps et était devenu frisquet.
Et voilà, un rêve réalisé, au moment où je ne pensais pas qu’il serait possible. Moralité, rien n’est figé et il faut se donner les moyens de réaliser ses rêves, parce qu’ils peuvent être accessibles, même quand on ne le croit plus. Ne jamais fermer complètement les portes à ses projets… 😉
Bon w-e de la part de ptite Delph qui aime s’envoyer en l’air et atteindre le 7ème ciel 🙂
GOPR0873
J’avais le soleil en pleine tronche, je suis chouette les yeux fermés et mon casque de Playmobil, mais comme je disais, j’étais bien installée hein !:-D

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