Musique idéale pour la relaxation… on ferme les yeux, on essaie de n’écouter que la musique en faisant abstraction du reste et on se laisse porter… zen…
Parfois, j’ai des besoins d’évasion. Régulièrement, je dis que j’aimerais partir sur une île déserte, pour rire. Enfin, pour rire, façon de parler…. sauf que le besoin réel n’est pas une île, mais plutôt un endroit rempli de spiritualité, où je ne ferais qu’une avec la nature, pour retrouver cet équilibre intérieur qui me manque. Isolée de tout et tout le monde, se replier sur soi, non pas se mettre dans une bulle, comme je le fais souvent, parce que je vais mal. Non, un repli sur soi, pour se retrouver soi-même. Nettoyer l’esprit, l’âme et se réconcilier avec soi-même déjà. Je me sens bien au milieu de la nature, avant, je partais en rando dans les collines, je respirais bien fort les odeurs, regardaient autour de moi comme si je venais de naître et comme si je voyais un arbre pour la 1ère fois de ma vie. S’extasier du moindre brin d’herbe, de la ptite feuille qui dépasse, toucher, ressentir. C’était mon évasion d’avant. Quand j’étais chez mes parents encore, on partait dans les Vosges pour la journée, en rando. On grimpait, le coeur battait à tout rompre, les jambes avaient du boulot, chaque pas était un pas vers la liberté et la sensation d’être seule dans ce monde là, uniquement en adéquation avec ce qui nous entoure de naturel. Et une fois arrivée au sommet, je respirais fort pour me « nettoyer ». Et le lendemain, courbaturée, je savais pourquoi j’avais mal. Maintenant, je me lève, sans parvenir à faire certains gestes, très douloureuse sans vraiment comprendre ce que j’ai fait comme mauvais mouvements qui auraient pu entraîner ces courbatures là.
Je n’ai pas pu remonter là-haut depuis que je suis fibro. Les collines, j’y ai été de plus en plus rarement jusqu’à ne plus pouvoir m’aventurer. Et çà me manque. On dit parfois qu’on n’a pas le choix, qu’il faut accepter, trouver autre chose. Mais il y a des choses qu’on ne pourra jamais remplacer. Je ne pourrai sans doute plus jamais tenir ma flûte traversière non plus et monter tout là-haut, ce serait un défi-fibro qui pourrait me mettre en danger, parce que s’il arrive quoique se soit, on n’a pas d’autre choix que de redescendre. Je n’ai pas perdu les odeurs, ni les couleurs, ni la sensation alors je fais avec çà, mais ce n’est pas suffisant. Je n’ai pas le choix. Je vis dans l’espoir qu’un jour çà aille tellement mieux que je pourrai de nouveau cavaler, mais….. Parfois, c’est un manque presque vital, je me sens étouffer en moi de ne plus pouvoir avoir cette liberté là que mes jambes ne me portent plus assez pour faire de tels chemins.

Il y a environ 1 an et demi, j’ai découvert le Reiki, j’en parlerai davantage dans un autre article, parce qu’il fait désormais partie de moi, quelque part… En même temps, j’ai donc rencontré le praticien qui est devenu Maître Reiki entretemps. Un homme au regard sur la vie d’une sérénité pas possible… Régulièrement, il propose des initiations. Un peu comme un cours de secourisme, sauf que là, c’est au secours de l’âme et du corps qu’on vient en aide. Le stage payant se déroulait sur tout un week-end. 15h passées dans un groupe, toutes là avec des difficultés côté santé. Des personnes à la recherche d’un mieux-être pour elles-mêmes mais surtout pour donner aux autres, parce que le Reiki est un échange, une transmission d’énergie. Il m’avait donc contactée en m’expliquant qu’à chaque session, il offrait l’initiation à quelqu’un et j’en ai bénéficié. J’ai été beaucoup touchée, parce que çà voulait dire qu’il me sentait capable de donner aux autres, qu’il sentait en moi cette énergie que je pourrais transmettre. On a appris à poser nos mains sur des zones bien précises. On a reçu l’initiation qui se fait en 4 fois. J’ai donc le 1er degré de Reiki, ce qui veut dire que je suis apte à donner des soins aux autres. Mais mon corps en a décidé autrement, je n’ai pas pu encore pratiquer. Ma mobilité ou plutôt son manque, m’empêche de tenir les positions et la personne que je toucherais pourrait ressentir quelque chose. Il faut être bien ancrée au sol quand on le fait, être calme et sereine et se dégager soi-même des idées négatives, pour ne laisser que passer le positif et l’énergie. Dit comme çà, c’est un peu spécial. Comme j’ai dit plus haut, je ferai un autre article. Je ferme donc cette parenthèse.
C’est une philosophie de vie qui ressemble au bouddhisme. On apprend à méditer, à se recentrer, à laisser défiler les mauvaises pensées devant soi, en se concentrant sur un point bien précis de notre corps. Après un soin, on ressent un apaisement total. J’ai ressenti que j’avais besoin de quelque chose pour me ressourcer et je l’ai trouvé, même si je ne peux pas pratiquer ni sur moi ni sur les autres. Même si vendredi prochain, je vais tenter d’y aller, parce qu’on a des séances tous les 15 jours.
Et parfois, au milieu de tout cela, j’aurais envie de partir loin, dans un endroit chargé de spiritualité, au Tibet, par exemple qui est un de mes rêves. Reprendre ma place au sein de mon propre esprit et de mon corps. Relier l’un à l’autre, pour les réunir à nouveau. Loin de tout et surtout de ce qui peut ronger au quotidien. Faire une retraite spirituelle. Vivre juste pour soi, le temps de récupérer des forces et de l’énergie et voir la vie sous un autre angle.
Je cherche ma liberté à un point terrible. J’ai la sensation d’être prisonnière de tout, je suis sans arrêt en train de me dire qu’il y a tellement pire dans la vie, mais çà ne me soulage plus comme avant et je ne parviens plus à relativiser. Depuis un mois que tout cela dégénère, je me demande jusqu’où je peux aller dans cette dégradation. J’ai perdu ma mobilité au début de la fibro, l’ai retrouvé avec des mois de rééducation, l’ai reperdu, retrouvé, et reperdu depuis ce fameux mois passé, il faut que je recommence la rééducation, j’en ai pour au moins 3 mois de nouveau, et si un jour je ne la retrouvais pas, parce que mon corps est trop épuisé et que mon cerveau envoie encore davantage de mauvaises infos à mon corps. Il y a la peur de l’avenir et du « comment je vais faire pour réaliser telle chose ». Il m’arrive d’avoir du mal à m’essuyer après avoir été aux toilettes, parce que je ne peux pas me tourner comme il le faudrait, j’en pleure parfois, je persiste jusqu’à y arriver, mais quand je vais dans la salle de bain pour me laver les mains, je me regarde dans le miroir, je me dis « mais jusqu’où tu vas aller…. » et je ne me reconnais pas. Le corps et l’esprit sont détachés. Et le Reiki était destiné à me les rattacher. J’ai contacté un peu désespérée C. qui m’a initiée et qui anime les séances. Il a essayé de me rassurer à sa façon, de me dire qu’il était là, si j’avais besoin d’un soin, mais c’est un échange et si j’ai arrêté, c’est parce que justement je pouvais recevoir sans doute, mais ne plus donner et çà ne correspond ni à ma façon d’être en général et encore moins que cette philosophie là est entrée dans ma vie.
Etre libre…… Se sentir exister autrement qu’à travers des chaînes qui nous paraissent incassables…. Se sentir vivre sans se sentir oppressée constamment… Vivre sereinement et apprendre à ne pas souffrir de tout…. C’est ma quête perpétuelle et spirituelle à ma façon… Pour vivre mieux et pour vivre tout court finalement…

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Publié par ptitedelph
Bienvenue sur mon blog, où je partage mes combats sans vraiment de tabous. On y trouve un peu d'anorexie, de fibromyalgie et douleurs chroniques en tous genres, d'angoisses, de phobie... mais au milieu de ce joyeux bordel et pour ne pas oublier celle que je suis, parce que rien de tout cela ne me définit, je partage également ce qui fait mes bonheurs, de la musique, des films, des blablas en tous genres, des photos. Bref, tout ce qui fait de moi une jeune femme comme les autres aussi :) Bonne visite et n'hésitez pas à m'envoyer un petit mot en privé, si vous avez des questions. Je suis joignable en mp sur ma page facebook dont le lien est dans la barre à droite. Je répondrai avec plaisir, si je peux aider un minimum.
Ptite Delph
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c'est un très beau texte que tu as écrit là. Moi aussi j'aimerais aller au Tibet. J'avais fait un article sur la spiritualité tout au début de mon blog http://ciceroncpakre.blogspot.fr/2012/04/parce-que-je-crois-en-moi.htmlsi ça t'intéresse.après ça doit être très dur de toujours devoir se surpasser malgré la douleur et la souffrance. c'est une épreuve terrrible. Devoir rendre plus fort encore son esprit pour compenser son physique : quel lourd travail…bises titedelph 😉
Magnifique texte ma titdelph! toujours pleins d'émotions qui bousculent mon esprit après t'avoir lu! Je t'envoie des ondes positives, et tout mon soutien, même si je sais que ton combat est singulier et solitaire…Je t'embrasse bien fort