Vous voyez la courbe en mode « je creuse à la façon d’une taupe et fais mes sous-terrains au chaud sous la couette, mais mon embonpoint laisse des empreintes dans le tissu ». Et elle regarde si par hasard je ne serais pas en train de boulotter ses yaourts préférés sans l’avoir prévenue. Alors elle guette, presque ni vue ni connue 🙂
Marie a décidé de reprendre ses RV mensuels des Instantanés Singuliers qui consistent à mettre une photo en lien avec un/des thème(s) donné(s). Pour en savoir davantage et/ou participer, vous pouvez cliquer par ICIet ça vous conduira directement sur le post concerné. Les thèmes pour le mois de Novembre étaient :
Ni vu ni connu,
Courbes
Un soir en la voyant naviguer, j’ai su que j’allais pouvoir faire du 2 en 1 avec ma gloutonne de croquettes, amatrice de câlins qui squattait à ce moment là, le dessous de ma couette qui formait donc une sorte de courbe généreuse (c’est le gras du ventre qui donne cette illusion et son gros cul mais chut, elle déambule toujours comme si elle était svelte et longiligne, je ne veux pas lui casser ce mythe et tous ses idéaux, je serais nulle voyons !
Sauf qu’elle est aussi curieuse, j’ai vu ses oreilles et un bout de sa frimousse. Ca l’a perdue, puisqu’elle me permettait de suivre également le thème « ni vu ni connu ». Et voilà comme en une photo, à 1 m de moi, tranquillement chez moi, je propose ma participation. Je n’aurai pas braver le froid pour être originale dans ma photo, pas été chercher bien loin non plus, mais parfois on a tout devant les yeux, si on veut bien le voir.
Mes petits petons – Jardin du 26ème centenaire, Marseille – Avril 2016
Pour les Instantanés Singuliers du mois d’avril, Marie avait proposé le thème « Transports en commun ». J’avais déjà pensé au bus qui me permet d’aller voir la mer et puis pour diverses raisons, je n’ai pas eu l’occasion de remonter dans ce bus et de prendre son intérieur en photo. Et puis en cherchant une autre idée, il a fallu reconnaître que j’avais cherché loin pour ce qui était très près de moi finalement.
Quoi de mieux que nos petits petons pour nous transporter d’un point A à un point B. Ceux qui nous supportent toute la journée. Ceux qu’on juge beaucoup trop facilement « sont moches mes z’orteils ». Les miens, je les aime juste parce qu’ils me permettent de me tenir debout et que c’est le meilleur transport qu’on puisse avoir. Il ne pollue pas (enfin, à moins de transpirer à grosses gouttes et que vous retiriez vos souliers un peu trop brutalement -bon petit déj’ ou bon app’, si vous me lisez pendant ce temps là-), très écologique du coup, gratuit, pratique parce que dispo à tout moment et le plus gros point positif, on ne tombe pas en panne d’essence !
J’ai fait des kms avec les miens, c’est avec eux que j’ai découvert les rues marseillaises, gravi des collines, marché sur la plage et dans la mer, monté des escaliers (et qu’est ce qu’il y en a pfiou), fait des randos dans mon Alsace natale, flâné, cavalé pour prendre tout et n’importe quoi en photos. Bref, ce sont mes pieds, ils ne sont pas parfaits, ils me font mal, ne sont pas très stables, mais je suis debout et ça n’a pas de prix quand je peux les utiliser.
Et j’estime que c’est un transport en commun, dans le sens où vous imaginez le nombre de pieds qui passent avant les nôtres, avant ou après nous ? Ce nombre incalculable de petits petons qui avalent du bitume. On finira par user le sol à force de le piétiner.
Voilà ma participation pour ce thème encore très original et si vous avez envie de participer vous aussi, le prochain rv est le 12 juin et votre participation à partager avec Marie. Le thème est « La pluie ».
Mon coeur… j’ai longtemps cherché une idée de photo pour le projet de Marie et de son thème « Porte ouverte » pour son projet Instantanés Singuliers. Cherché loin pour quelque chose qui était non seulement près de moi, à portée de main,mais aussi en moi. Comme une évidence, vus les mois que je viens de passer côté amitié. Ce coeur que j’ai voulu fermer pour ne plus souffrir et que j’apprends à réouvrir au fil du temps. Ce coeur qui a été souvent ouvert justement, comme une porte qui permettait d’entrer sans faire attention parfois, quitte à le mettre en miettes et à douter de ce qu’il pouvait apporter et s’il méritait encore d’être ouvert aux autres. Mais je ne sais pas vivre en fermant la porte de mon coeur, ce n’est pas moi quand il est bouclé à double tour… alors la porte est ouverte à nouveau un peu, mais en faisant attention à qui entre. Il y a des barrières électriques qui l’entourent ce coeur bien rouge (aucun rouge à lèvres n’a été maltraité durant la photo d’ailleurs) et au moindre faux pas, il envoie une mini décharge à la personne pour lui dire « tu entres, mais ce genre de truc, tu vois, il ne faut pas le faire, parce que tu auras cette décharge plus rapidement que ce qu’il était capable de faire avant, mon ptit coeur rouge, si tu recommences et puis si tu joues avec, il vire aussi plus vite les gens qu’avant et n’hésite plus à mettre dehors, ce (ceux) qui ne mérite plus d’être dedans. Fais gaffe… »
J’ai choisi aussi de faire cette photo suite aux évènements barbares, monstrueux et tout ce qui n’a plus de mots à force tellement tout me sidère. Mon coeur était envahi par tous les sentiments. L’envie de diffuser de l’amour en l’ouvrant en grand ce coup-ci pour libérer tout ce que je pouvais aux personnes qui ont subi ce massacre mais aussi pour ceux qui le vivent par procuration (ce qui se passe quand on est une éponge géante…). En France et dans le Monde entier. L’ouvrir aussi aux personnes que j’aime et ressentir le besoin de dire « je t’aime », de vouloir serrer fort contre mon coeur ceux que j’aime, de près et de loin. Parce que j’ai espoir que l’amour reste plus fort que la haine… mais pour ça il faut ouvrir la porte de son coeur, même s’il est chiffonné, en pièces détachées, cassé ou émietté pour X raisons.
Je vous aime…. Au-delà de ma participation aux Instantanés Singuliers, c’est le cri du coeur… De ma porte ouverte au monde… A la vie, tant bien que mal souvent…
De retour pour les Instantanés Singuliers de Marie, dont le thème est « Feuilles d’automne »
J’ai choisi cette photo prise pendant un magnifique week-end passé dans notre vignoble alsacien, quand je suis remontée au début du mois dans ma petite famille.
Noyer et raisins, les feuilles symboliques de mes racines ❤
Happy et moi, une grande Histoire d’Amour, avec un grand H et un immense A
J’ai été cherché ma Happy en janvier 2011, à la SPA, accompagnée de mon meilleur ami qui avait enfin réussi à me convaincre que ce serait bien que j’aie une petite compagne de route poilue. On y a été une première fois où j’ai fait le tour, caressé certaines boules de poils et d’un coup, je l’ai vue. De derrière, elle ressemblait à Picsou, parce qu’elle avait des poils qui partaient dans tous les sens sur les « joues ». La personne qui s’en occupait a été cherché son ptit dossier. Deux mois qu’elle était arrivée là, elle avait été trouvée dans une fourrière et venait de mettre au monde des ptits mais çà s’était mal passé et elle avait fait une grave infection, elle venait juste de finir son traitement quand je l’ai eue. Je l’ai tenue dans mes bras, elle était toute tranquille, elle ronronnait, me léchait, mais je doutais sur ma capacité à m’en occuper. C’était la première fois que j’aurais un chat, je connaissais plutôt ceux, sauvages mais qu’on finissait par pouvoir approcher un peu, de chez mes parents qui venaient se régaler 🙂 Alors je suis repartie sans…. J’ai pensé à elle toute la semaine. J’étais en pré-formation où çà ne se passait pas bien, je rentrais le soir et me disais que j’aurais aimé qu’elle soit près de moi pour m’apporter un peu de douceur. J’ai rappelé le meilleur ami et le w-e suivant, cette petite picsounette était à moi. Ma peur était qu’on l’ait peut-être adoptée entretemps ou que je ne la reconnaisse pas, mais d’un coup je l’ai vue de derrière et j’ai regardé son allure à la Picsou et crié « elle est làààààà » !!!!! ^_^ (elle partait roupiller… comme elle fait les 3/4 du temps maintenant)
Elle s’est vite habituée à sa nouvelle maison, à part la nuit où elle pensait que je ne dormais jamais et faisait sa vie (à l’époque je dormais bien et n’était pas insomniaque encore alors le réveil à 5h était sec pour le coup, parce qu’elle passait son temps à miauler et à me sauter dessus) et puis çà s’est tassé, je l’ai vite aimée, ma Happy. Je l’aimais depuis le 1er jour en fait. 4 ans et demi bientôt qu’elle est chez moi. J’ai l’impression qu’elle comprend quand je vais mal, elle répond à des petites phrases que je dis. Elle reconnait l’intonation de la voix, bizarrement. On s’est fait notre langage à nous. Elle dort à mes côtés, la tête sur l’oreiller (ben oui, on s’emmerde pas) ou collée contre moi ou blottie dans mon cou. Sur le carnet de santé, il est indiqué « à voir le comportement »… on s’est effectivement bien trouvées, elle peut être autant câline qu’agressive, elle change d’attitude en 1mn chrono.
Elle est à mes côtés quoiqu’il arrive. Que je rie ou que je pleure, elle est là. Un jour, j’étais assise au bord du lit, en pleurant à chaudes larmes, elle est venue s’asseoir près de moi, m’a léché la joue, l’air de dire « t’en fais pas, je suis là, çà va aller ». C’est ma petite fille, celle que je n’ai pas pu avoir, elle a d’autant plus de valeur. Je n’ose pas penser au jour où je la perdrai… 9 ans et demi et je prie pour qu’elle fasse partie de ces chats qui arrivent à près de 15 ans…
Pour le rv mensuel « Instantanés Singuliers » lancé par Marie , le thème ce coup-çi est « Chat insolite ». Voilà ma participation.
Ma maman lui avait mis son bonnet sur la tête ^^Quand j’ai du mal à tenir un livre à cause de mes doigts douloureux, c’est elle qui me fait la lecture 🙂Parfois elle fait une tête très bizarre, je suis prête à demander un exorcisme par moments ^^Quand j’ai déménagé, elle m’a évidemment aidée
Désolée ma Marie, je n’ai pas réussi à n’en mettre qu’une, comme d’habitude, sur tous les Instantanés Singuliers d’ailleurs 🙂
On dit souvent que les yeux sont les reflets de l’âme et j’aime le penser, même si je sais que cet oeil là, tout comme le 2ème tant qu’à faire, peuvent tromper sur une photo. Mais dans la vraie vie, il suffit de me connaître un peu, de voir mes yeux et on lit en moi comme un livre ouvert.
On le dit parfois coquin, quand je souris et que mon regard se fait en coin. Quand je souris, les petites ridules d’expression s’installent autour de mes yeux. Quand je ris, elles s’intensifient et mes yeux deviennent 2 petites amandes.
Quand je regarde mes yeux dans un miroir, j’y vois toute ma vie qui défile à travers ce globe lumineux et coloré.
Des yeux où s’est invité du jaune dans l’iris bleu clair autour de la pupille, un peu comme si on avait jeté une goutte de peinture dans l’eau et qu’elle se soit évaporé autour en contours irréguliers. J’aime ce jaune au milieu du bleu. Le soleil et la mer.
Des yeux qui ont tout filmé depuis 37 années, depuis le jour où mes parents m’ont vue dès les 1ères secondes de ma mini vie, jusqu’à maintenant. Ils ont vu des merveilles, ils ont aimé les personnes que j’ai croisées et qui sont dans ma vie. Ils ont aimé mon 1er amour et recherchent sa présence, même 20 ans après, en tournant dans tous les sens pour voir chacun de ses traits et son propre regard qui m’a tant fait flanchée, lui en qui on lit aussi comme un livre ouvert. Des yeux qui ont vu mes merveilles de ptites nièces. Je suis fière d’ailleurs quand on me dit que ma nénette me ressemble, de ce côté là.
Ils ont aussi vu des horreurs qu’ils auraient préféré arriver à oublier, mais c’est imprimé comme le reste et parfois ils sont capables de se noircir de colère, de tristesse ou de mal-être. Quand je retourne mes yeux, on sait vite qu’il ne vaut mieux pas trop me chercher. J’ai les pupilles qui se dilatent comme celles de ma Happy, quand elle n’est pas contente lol
Ils m’ont permis de me souvenir de ce qu’il fallait retenir, parce que j’avais une mémoire visuelle plus développée. Je fermais les yeux et ils retranscrivaient ce qu’ils avaient vu, çà me permettait de me rappeler et c’était drôlement chouette de se dire que des yeux étaient capables de recracher ce qu’ils avaient appris.
Sur ma carte de donneur d’organes, il y a une petite mention qui signale qu’on peut prendre tout ce qu’on veut, mais pas mes yeux. Je veux emporter mes souvenirs avec moi, je ne veux pas laisser mon âme à une autre personne. C’est ma croyance. Et elle aussi, je veux qu’on la respecte.
Ce petit post est ma participation aux « Instantanés Singuliers », un rendez-vous lancé par ma jolie Marie du blog « Les chroniques de Marie Kléber » qui m’avait beaucoup plu la 1ère fois et pour lequel je resigne ce mois-çi 🙂