Pour faire suite à mon article précédent, où je parlais à un moment donné que c’était important de prendre soin de soi quoiqu’il arrive, malgré la maladie, physique et/ou psychologique, j’ai choisi de le montrer « pour de vrai », dans tous les sens du terme… Très masquée aussi, l’apparence « sourires et grimaces » ne cachant malheureusement pas ce qu’il y a au fond de nous… Arriver à se dire « je me trouve jolie », arriver à sourire de son reflet dans le miroir après avoir fait un petit ravalement de façade 🙂 On a souvent tendance à se dévaloriser quand ce n’est pas la grande forme, alors, quand en plus, on se retrouve face au miroir qui nous renvoie notre tronche défaite en pleine poire, on ne peut pas dire que ce soit çà qui arrange nos affaires humhum…
Je reste souvent à la maison et ne sors pas tous les jours, mais j’hydrate tous les jours matin et soir ma peau (des routines visage du soir avec des masques et des gommages et soins du corps et des pieds… qu’on oublie souvent. Je n’ai pas vu souvent des vidéos sur youtube qui s’y intéressaient énormémement… alors qu’on a beaucoup de points de réflexologie qu’on peut masser. Les pauvres, il ne faut pas seulement en prendre soin en été quand on les montre à la terre entière ^^. On le fait avant tout pour soi. Pour se sentir un peu mieux…
Les odeurs des produits, les couleurs, sentir sa peau bien hydratée, ce sont des ptits gestes qui pourraient paraître anodins et qui pourtant, quand ils sont effectués pendant une période où on va mal, sont encore plus appréciables et font du bien au moral. Même si souvent, comme je disais, on n’y pense pas parce qu’on est trop mal et que l’envie n’est pas présente. De mon côté, je pense toujours au moment où je l’aurai fait et que je sentirai les produits que j’aime, sur ma peau, mes cheveux. Et c’est important de ne pas oublier qu’on n’est pas une tête complètement à l’envers ou un corps en vrac. On est des personnes avant d’être malades, on a besoin de conserver notre intégrité.
* Produits utilisés (hier, la technologie m’en voulait – et la météo aussi – il y a une drôle de luminosité et au moment de prendre en photo les produits, j’ai mon apn qui n’a pas été d’une grande netteté désolée… du coup je mets une photo d’ensemble, c’est la plus nette que j’aie réussi à avoir…) :
– gel nettoyant matifiant Visibly Clear, Neutrogena : il resserre les pores, purifie et donne un coup de fouet à la peau
– crème de jour pour peaux très sensibles et réactives, Mixa : elle ne laisse pas de pellicule grasse et hydrate ma peau qui est pourtant sèche, l’odeur est agréable
– anticernes / correcteur Infaillible, L’Oréal :le fameux coquin qui se cachait. La couvrance n’est pas ce qu’il y a de plus terrible… par contre, il est facile à fondre et à étaler au doigt, ce qui fait son ptit plus sympa malgré tout
– poudre fondante et matifiante, Maybelline :on dirait qu’elle est crémeuse, pourtant elle ne laisse aucune pellicule et matifie suffisamment bien pour moi en tout cas, elle dure toute la journée. Elle donne un petit côté soyeux et doux, qui est agréable au toucher
– color tattoo bronze, Maybelline :mon ptit chouchou, facile à étaler au doigt, il se suffit à lui-même et est crémeux, ce qui permet de le travailler au pinceau si besoin
– mascara Infini Cils, Biguine :j’ai toujours le même souci avec tous les mascaras, au début je ne les aime pas, il faut qu’ils « sèchent » un peu pour que j’arrive à mieux les appliquer sans que çà fasse trop de paquets. Et celui-çi n’a pas dérogé à la règle, mais il a une brosse un peu incurvé, qui permet de prendre bien les cils, séparément. Il allonge peut-être les cils, je ne sais pas, mais le rendu me plaît et je le conseille. D’habitude, vu que j’ai les yeux qui coulent facilement, je prends des Waterproof, ce qui n’est pas le cas pour celui-çi, c’est mon seul petit regret, mais ce n’est pas de sa faute 🙂
– rouge à lèvres rose beige, Kiko : je ne suis pas très rouge à lèvres j’avoue, mais ceux que j’ai sont assez nudes, du coup ils apportent un peu de couleur sans non plus me faire une bouche de clown archi rouge. Il paraît plus clair sur la vidéo par contre, mais en réalité il est rosé avec des tons beiges. Simple à appliquer, un peu comme un baume à lèvres, par contre, côté tenue, il faudra repasser
Adrian Von Ziegler, l’artiste que j’écoute le plus ces derniers temps, avec son registre très large et qui m’accompagne souvent…
Un week-end avec moi, en photos. Je ne sors pas beaucoup ces temps-çi, mais peut-être que c’est une façon de prouver que même chez soi, à ne pas pouvoir quitter ses 4 murs pour diverses raisons, dont la mienne, physique…, on peut trouver des moyens de se ressourcer un peu, prendre du temps pour soi, s’occuper avec ce qu’on aime, se retrouver… Le mot « ennui » ne fait pas partie de mon vocabulaire en tout cas. Ne laissez pas l’ennui vous dévorer, je crois que c’est la pire chose qui peut arriver à quelqu’un.
Il faisait beau, donc 1ers instants au soleil, pantalon relevé, pieds nus, à lire le livre du moment, avec Happy qui se dorait la pilule à côté de moiFinir pendant la sieste de l’après-midi, ce livre, dont je ferai un post pour en parler. Top !Ma Happy, fidèle au poste… Ma compagne de route, pour le meilleur et pour le pire… ❤Le printemps s’est invité. Petits moments à jardiner un peu, dans mes pots de fleurs, nettoyage pour les faire revivre, elles aussi, avec le printemps… j’attends les fleurs… en attendant, je les bichonneAdepte de séries (« Girls », là) et visionnage des vidéos de mes Youtubeuses chouchou 🙂 ❤Exercices de relaxation (oui oui même le w-e, on ne relâche rien de ce qu’on apprend au centre anti douleurs et puis çà fait du bien… Quelques mouvements de Qi Qong aussi, histoire de bouger un peu ses fesses de façon zen, avec mon Iphone qui diffuse de la musique de relaxationAprès l’effort, le réconfort miam miam :-p , en regardant les vidéos mises au-dessusTenter de ranger mon bor*** dans les perles et tout ce qui va avec… et essayer de bidouiller… en vain.. c’est dur de tenir un fil et des perles… mais çà fait du bien de les toucher, de voir toutes ces couleurs, de penser à des idées de bracelets, voire tuto vidéos, quand çà ira mieux…Travailler un peu sur mon projet, quand même… je n’en vois pas le bout… jamais contente du résultatUn corps très douloureux a besoin qu’on prenne soin de lui… et c’est bon pour le moral, toutes ses odeurs et de se sentir « nettoyée et purifiée » (oui je suis fan de gommages, de laits, d’odeurs sur mes cheveux et les rendre plus doux)… après la mission « torture ».. heu.. »épilation » ! (j’aime pas les poualllssss hirkk ^_^)Et le résultat. Avant de m’installer devant « The Voice »
Et voilà, les grandes lignes d’un week-end en ma compagnie. Une vie à reconstruire… Avant les w-e, je partais gambader du matin au soir… Mais c’était avant et il a fallu que j’arrive à trouver d’autres choses pour me permettre de maintenir le cap… quand je ne le perds pas…
Quelque soit la maladie, on peut vite avoir l’impression de ne plus être une femme, mais juste une chose à laquelle on administre des médicaments, qu’on pique, qui est branchée à toutes sortes de perfusions, qui subit les conséquences physiques des traitements lourds.
Dans ce 1er article sur le sujet, je vais en parler me concernant déjà. Le 2ème article sera davantage tourné vers les personnes atteintes d’un cancer et l’importance de l’esthétisme dans ce cadre là.
Trompe-couillon de sortie… mais est-ce qu’on voit la maladie ? (c’est une période où j’étais en crise, j’allais être hospitalisée peu de temps après, dans l’unité anti-douleurs pour y suivre la cure de kétamine que je suis censée faire tous les 6 mois, donc ce n’était pas la forme… mais c’était séance photothérapie pour me retrouver en tant que personne, sous la douleur constante et le moral qui partait en vrille…
Anorexique, j’avais tendance à délaisser mon corps, à ne pas en prendre soin (quand on considère que quelque chose n’existe pas, c’est un peu logique, ce manque d’engouement pour lui… et puis il faut être honnête je m’en foutais…). Je me douchais et c’était largement suffisant. Toucher mon corps, retrouver des sensations etc… sont des éléments qui faisaient partie de la thérapie, dans la clinique où j’étais. Le but étant de me réapproprier mon corps justement. Je n’en dirai pas beaucoup sur le sujet, parce que c’est quelque chose dont je parle dans « Un corps dans la tourmente ». Les 1ers temps ont été difficiles, mais au fil du temps que je faisais ce travail sur moi-même, çà allait aussi mieux de ce côté là. J’ai recommencé à sentir les odeurs des crèmes, des laits corporels, à avoir envie de toucher à ne serait-ce qu’un mascara. Prendre soin de moi, hydrater mon corps, c’était faire un 1er pas vers lui. J’ai fini par l’intégrer sur mon nouveau disque dur.
Après, il y a des passages de ma vie aussi qui m’ont fait comprendre que dans la maladie, se faire du bien, était important et apportait un mieux-être, à défaut de pouvoir guérir malheureusement. Ma grand-mère a été hospitalisée en urgence, on a pris ses affaires de toilettes de base, on va dire. A la visite suivante, avant de partir, j’ai vu son petit pot de crème posé près du lavabo, je l’ai pris avec moi, avec une intention bien particulière. Dans la famille, on n’est pas vraiment tactiles et assez pudiques. Je n’avais jamais touché ma grand-mère finalement. Arrivée dans sa chambre, elle était groggy parce qu’on lui avait donné des médicaments et comme elle ne mangeait plus rien, les médecins venaient de lui poser une sonde naso-gastrique. Elle a ouvert les yeux, en me disant d’une toute petite voix, en me voyant m’approcher près de son visage « qu’est ce que tu fais ?? ». Je lui ai expliqué que j’allais lui mettre un peu de crème, pour qu’elle se sente un peu comme chez elle déjà et qu’elle retrouve cette odeur qui j’espérais la rassurerait au milieu de ces murs blancs. J’ai commencé à appliquer la crème en profitant pour lui faire un ptit massage, elle a fermé les yeux, j’ai supposé qu’elle se sentait bien du coup et qu’elle se détendait. Quand j’ai enlevé mes mains, elle a réouvert ses yeux et m’a dit avec son ptit sourire tout faible « çà fait du bien…. »
A travers ce geste simple, au milieu de son spaghetti qui lui couvrait le visage, elle avait ressenti un petit instant de mieux-être. Geste que j’ai recommencé du coup, chaque jour quand on allait la voir. Quand elle est rentrée à la maison, on avait dû lui faire couper ses beaux cheveux noirs, tout court, pour pouvoir mieux les laver. Je m’amusais à lui faire des ptites couettes, elle se laissait faire, chose qu’elle n’aurait jamais faite, avant, en temps normal. On aurait dit que ce mieux-être d’un moment, elle en avait besoin. Alors je lui ai donné, çà me faisait chaud au coeur de la voir sourire, voire rire, quand on piquait un fou rire, parce que mes couettes étaient ratées 🙂 Je n’ai jamais été aussi proche d’elle qu’à ce moment là… Elle est morte 2 mois après, çà fait 20 ans que je l’ai perdue, mais ces gestes là, comme beaucoup d’autres souvenirs évidemment, m’ont marquée et j’ai pris conscience une 1ère fois qu’on avait beau être malade sur le point de mourir comme c’était son cas, les soins aussi minimes qu’ils étaient lui apportaient quelque chose qui soulageait un peu son quotidien qui était devenu bien épuisant pour elle.
La 2nde fois où j’ai pris conscience de l’importance de prendre soin de soi, c’était avec une de mes voisines de chambre, à la clinique où justement on m’avait quelques mois auparavant, réappris à faire ces gestes pour me réapproprier mon corps. M.P avait une 10zaine d’années de plus que moi, 36 ans. Elle était belle comme un coeur, mais la dépression faisait qu’elle ne s’occupait plus d’elle et qu’elle ne se douchait même plus. Elle me regardait comme admirative et un jour elle m’a dit « comment tu fais, tu vas mal, tu tiens à peine debout et pourtant, tu trouves toujours le courage de te doucher, de te mettre de la crème et tu sens toujours tellement bon ». Je lui ai expliqué déjà qu’au fil du temps, j’avais pris conscience que faire çà m’aidait à percevoir mon corps d’une autre façon et que bizarrement, çà me rendait mieux, je me sentais moins « déchet » (désolée pour le mot…) et que même si çà me coûtait parfois de le faire, je préférais le faire pour garder un peu de dignité et ne pas avoir honte de mon apparence dans le miroir. Cà ne me guérissait pas, je ne mangeais toujours rien, me percevais énorme malgré mes 37kgs et la dépression qui me rongeait ne me donnait pas toujours la force de le faire, mais je savais que si je ne le faisais pas, c’était encore pire. Je l’avais remarqué malgré tout. En plus, je ne connaissais personne à Marseille et la clinique ne lavait pas le linge, donc je lavais tout à la main. Jeans, pulls, tout passait dans la douche où j’essorais tout. C’était dur au fil des mois de faire çà, mais au moins, j’étais dans des vêtements propres tout le temps.
Je lui ai dit « essaie d’aller au moins prendre une douche et de changer tes vêtements », tu vas voir comme çà fait du bien de sentir l’eau chaude sur ton corps, çà va te détendre. J’ai été contente de la voir se lever pour se diriger vers la salle de bain et entendre enfin l’eau couler. Quand elle est ressortie, son visage était détendu, elle m’a regardée avec un doux sourire en me disant « tu as raison, çà fait du bien ». Pareil que pour ma grand-mère, je n’ai jamais oublié son regard et son sourire.
J’ai toujours continué sur ce chemin. A 37kgs. En dépression très grave. Je ne voulais pas que la maladie m’enlève ce qui pouvait rester de féminité en moi et c’était un moyen de la récupérer. Quand j’ai recommencé à me maquiller un minimum, à vouloir ressembler à quelque chose, j’étais toujours au fond du trou, mais quelque part, cela me faisait du bien au moral de prendre soin de moi, d’avoir des odeurs agréables sur moi, de me sentir belle, parce qu’un peu de mascara était passé par là. J’avais moins peur du regard des autres et mon regard à moi a aussi changé sur moi-même, en positif.
Maintenant avec la fibromyalgie, beaucoup de gestes sont compliqués à faire. Parfois, me laver les cheveux me demandent un effort qui entraîne de fortes douleurs, à force de tenir le pommeau de douche et d’avoir le bras levé. Pareil pour les sécher, c’est un enfer. Me maquiller, je ne le fais pas toujours, parce que mon bras ne tient pas forcément la route, alors je fais le strict minimum. Par contre, pas un jour ne passe sans que mon visage ait de la crème sur lui, mon corps pareil.
Pourquoi c’est important… Parce qu’avant d’être malade, il y a une jeune femme qui est derrière et c’est ce que je suis en 1er. J’aime me sentir jolie. Cà ne supprime aucune douleur, mais je me dis que je peux être jolie malgré tout. Je me déplace souvent avec une béquille, quand j’ai un trajet un peu long à faire (et que mon bras supporte de la porter… mais çà c’est autre chose…). Quand on sort avec le meilleur ami, on voit souvent les mêmes personnes, qui savent que je ne vais pas super bien, mais à qui je n’ai jamais dit ce que j’avais, parce que je ne veux pas d’étiquette. Je suis maquillée, souvent une jupe m’accompagne avec mes ptites bottes que j’aime tant et je me sens bien dans mon corps, même si put*** qu’est ce qu’il me fait mal d’avoir dû faire certains mouvements….. mais le fait que S. me dise déjà « ohh tu t’es faite toute belle ma ptite Delph » et le fait qu’on s’attarde davantage à ma tenue plutôt qu’à ma façon de déambuler et à la béquille, çà joue sur ma façon de me percevoir, la jeune femme que je suis est là en entier malgré la maladie et l’image que je renvoie est aussi plus positive et m’aide à mieux accepter mon problème.
L’an dernier, j’ai eu une poussée d’un semblant de polyarthrite rhumatoïde, mes analyses étaient mauvaises de ce côté là et le rhumatologue m’avait donné un traitement lourd. Toutes les semaines, je me faisais une injection de ce produit, dont la molécule est celle qui est utilisée pour les chimio, la dose était plus faible évidemment. Par contre, j’avais les mêmes symptômes réduits (vomissements, nausées, vertiges, épuisement, anémiée parce que çà jouait sur mes globules rouges qui diminuaient à vue d’oeil). Toutes les 2 semaines, je faisais une prise de sang pour voir si mon foie et mes reins supportaient le traitement. Il était efficace, l’inflammation généralisée dans chacune de mes articulations avait disparue en majorité et j’avais moins mal, mais mon foie a crié stop et tout a été arrêté aussi sec avant que je fasse une hépatite. Et parmi les conséquences, il y avait la perte de cheveux. Je pleurais de voir des espaces occuper ma tête et de me retrouver avec des touffes de cheveux dans les mains, dès que je les lavais ou les brossais (je leur ai aussi perdu durant l’anorexie, mais je le prenais moins à coeur pour les raisons évoquées au début, m’en foutait…) et depuis je n’ai pas arrêté de penser aux femmes qui ont un cancer. D’où l’article qui suivra soit demain, soit après-demain.
Je me sens une jeune femme comme les autres et çà n’a pas de prix. Garder sa féminité, c’est une façon de dire à la maladie quelqu’elle soit, physique, psychique, ou les 2. Grave, moins grave, on s’en fout, le résultat sur nous est pareil au final. « Tu me prends beaucoup de choses dans ma vie, tu m’as volé ma liberté, tu me fais chi** de me rendre malade à cause de tous les médicaments que je prends à cause de toi, tu m’épuises à tous niveaux, j’ai l’impression de ne plus être moi…. mais tu n’auras pas ma féminité »
En résumé, donc, les soins et les gestes de beauté ont leur place à part entière dans toute maladie, parce qu’ils contribuent à un mieux-être, à garder un peu le moral de continuer à se sentir jolie malgré la sale tronche qu’on a souvent… çà ne guérit pas, mais c’est partie intégrante au combat qu’on mène, encore une fois, quelqu’il soit.
Je fais parfois des tests maquillage, avec mes moyens, en considérant que je n’utilise que la main gauche. Pourquoi défi… Parce que non seulement, je ne suis pas une beauty addict experte, même si j’aimerais bien et que j’essaie de suivre mes youtubeuses et blogueuses préférées, mais en plus, je suis droitière, ce qui rend l’exercice encore plus compliqué. Je ne peux pas faire çà tous les jours, c’est ponctuel et j’aime tester de nouvelles couleurs.
Quand on n’est pas bien, que ce soit moralement ou physiquement, se sentir jolie, c’est important. Ce n’est pas cela qui va nous rendre moins douloureuse (au contraire, parce que c’est une véritable gym parfois, pour certains gestes), mais moralement, on se dit, (enfin, je me dis, du moins), que je reste une jeune femme qui a envie d’assumer sa féminité aussi, malgré le fait de détester son corps qui fait tourner en bourrique.
Garder l’estime de soi… Je sais que dans certains services d’oncologie surtout ou psychiatrie (où j’en ai bénéficié pour retrouver mon corps, des sensations que j’avais perdues, des envies envolées, prendre conscience que le corps a le droit de recevoir tout cela, alors qu’on se l’interdit quelque part, en effaçant parfois toute trace féminine), des esthéticiennes viennent pour faire des soins, un masque, un petit maquillage. Rester femme quoiqu’il arrive, parce que c’est aussi se réconcilier avec un corps qui nous en fait baver.
Quoiqu’il arrive, quelque soit mon état, je me mets chaque jour du lait corporel après ma douche, j’hydrate mon visage, une touche de parfum aux senteurs toujours sucrées. Si je me laissais aller dans ce sens là, je crois que je me sentirais encore plus mal finalement. Il y a juste les cheveux, qui parfois ne peuvent pas être lavés comme je voudrais, sauf quand je sors ou que quelqu’un vient me voir, tous les moyens sont mis en oeuvre pour y arriver, quitte à le payer, mais quand je reste chez moi, seule, tant pis, l’épouvantail de service fait son apparition.
Le maquillage, c’est plus compliqué. L’envie n’est pas toujours là, parce que je sais que çà va me coûter. Souvent, je mets du mascara et un trait de fard en ras des cils et c’est fini. Mais aujourd’hui, je me suis sentie jolie, en faisant ces essais et j’ai réalisé que malgré le manque d’envie parce que je sais que je vais avoir mal, il faut que je garde l’image de moi, d’une jeune femme « comme les autres ». Je suis quelqu’un qui marque vite. On remarque à mon visage que je suis fatiguée, que j’ai mal. Mes yeux parlent aussi beaucoup… Je regrette qu’ils soient aussi expressifs par moments, devant les personnes qui me connaissent vraiment. J’ai beaucoup de cernes que je ne camoufle pas, parce je ne supporte ni fond de teint, ni anticernes. Cà me gêne, me démange, du coup, je frotte, bref, j’ai envie de le retirer. Je ne supporte rien sur mon visage et ce, depuis toujours.
Je mets quelques photos et dirai après ce que j’ai utilisé et comment je m’y suis prise. Et n’hésitez pas à me corriger si quelque chose semble clocher, même si sur les photos, avec le soleil, on ne voit pas forcément grand chose (surtout que j’ai oublié le mascara… misère… 🙂 j’étais tellement obnubilée par me demander comment mettre les fards que j’en ai oublié la touche finale la plus importante à mes yeux, c’est le cas de le dire, mais bon, pas grave. Je me suis quand même sentie jolie ^-^ –pour une rare fois-)
1- Appliquer ma BB Cream et un anti-cernes (exceptionnellement juste le temps de faire les photos :-))
2- J’ai commencé par déposer le fard n°2sur toute la paupière mobile
3- Le fard n°3, je l’ai mis sur le coin externe en allant jusqu’à environ la moitié de la paupière. Puis légèrement estompé, parce que ce sont des fards pigmentés et en plus pailletés (un peu galéré à les appliquer du coup, chuttt faut pas l’dire ^^)
4- J’ai posé une mini touche du fard n°1 dans le coin interne de l’oeil, pour apporter un peu de lumière
5- Puis, j’ai utilisé le fard n°4, mat celui-çi, pour faire le ras des cils inférieur. J’utilise un applicateur qu’on trouve souvent dans les palettes, pour le réaliser ce trait, parce que j’ai davantage de maintien qu’avec un pinceau.
Vus les fards bien pailletés, avec un gros pinceau, j’ai passé un petit coup sur mon visage pour ôter les chutes qu’il y avait pu avoir (elles se faufilent partout ces vilaines petites paillettes ^^)
Comme je n’avais pas envie de mettre de blush, j’ai simplement mis de la poudre matifiante pour uniformiser le teint, en insistant surtout sur la zone T qui a tendance à briller comme chez bien du monde. Puis j’ai mis le rouge à lèvres légèrement glossy qui est à gauche sur la palette. Et me voilà. Sans le mascara puisque je l’ai oublié… Honte à moi :-s #pastaperçàfaitmal jeneleferaipluspromisjurécraché# :-p
Pour mes cheveux, j’ai fait quelques mini boucles avec un fer Babyliss que j’ai depuis des années, pas super pratique, mais qui a permis de donner un peu quelque chose de potable (je pense du moins).
Régulièrement, dans le cadre du combat contre la fibromyalgie, je lance des défis. Ils me sont personnels, en fonction de ce que j’aime, j’ai remarqué surtout sur facebook, en parlant de ce que je fais, que çà motivait les personnes à suivre un peu, en se lançant elles-mêmes des défis, chacune avec ses capacités, ses envies et ses passions. Et que surtout parfois, cela donnait espoir qu’on puisse encore réaliser certains « exploits » qui avant la maladie, faisait partie de nous de façon intégrante et qui sont devenus « accessoires » maintenant. Mon plus gros défi, est de terminer ma formation puis de trouver un emploi à temps partiel. C’est important d’avoir des buts à vouloir atteindre, des projets, des astuces qui font qu’on peut se sentir mieux, parce qu’on a réussi quelque chose qui nous sort de l’ordinaire et qu’on a réussi à réaliser malgré la douleur. En général, pour ma part, c’est une randonnée dans les collines, chose pas forcément évidente quand on a des soucis pour marcher un moment… Rouler un peu en roller… Rester une après-midi à la plage… Aller faire du shopping sans perdre son corps entre 2 magasins… Faire des arts créatifs en utilisant même mon bras qui ne fonctionne pas bien… Des choses qui dans le quotidien ne nous sont pas toujours accessibles et relèvent du défi, d’où le nom que j’ai donné à ce genre de moments.. Les défis-fibros.
Le défi n°1 dont j’ai parlé ici, a été mon baptême en parapente. Chaque défi remporté est un pas contre la maladie, une façon de lui signaler qu’elle n’aura pas toute notre vie et ne nous volera pas les instants de bonheur qui font qu’on est « nous » avant d’être des jeunes femmes cassées et nous permettre de vivre le temps d’une après-midi, comme avant qu’elle nous empoisonne la vie. Et j’ai l’espoir secret que plus les défis sont relevés, plus l’espoir d’apprendre à vivre avec, sera plus simple aussi et qu’on vivra mieux le fait qu’elle soit présente dans nos muscles, nos tendons et nos articulations.
Pour le défi n°2, il s’agit d’avoir une belle image de soi (quand on a mal, on n’a pas forcément envie de prendre soin de notre corps, enfin, c’est le cas pour moi, je fais le principal, mais certains gestes étant difficiles, je me maquille vite fait bien fait, juste pour être présentable. Un peu de fard à paupières, du mascara et me voilà finie… C’est en parlant avec Marine, que j’ai eu l’idée de ce défi-fibro un peu particulier. Je lui ai expliqué que çà faisait du bien d’avoir des jeunes femmes comme elle, qui donnent des conseils, qui font des tutos, qui donnent l’envie de se dire « et si je faisais pareil, elle donne envie, avec tous ses produits et sa façon d’être pleine de vie, toute jolie ! » Et il y a certaines autres jeunes femmes qui me font le même effet positif. Ex-anorexique, j’ai eu une très mauvaise image de moi pendant plus de 13 ans finalement, me voyant énorme, voulant disparaître à tout prix, puis la fibro est venue s’installer et je n’ai pas vraiment eu le temps d’apprécier mon corps… et pourtant, je pense qu’une bonne image de nous, peut bizarrement accepter que notre corps soit douloureux, d’où l’intérêt de le chouchouter, de l’embellir…
Pour réaliser ce défi, j’ai besoin de vous. Je vais le proposer à celles que je suis depuis quelques temps, dans la rubrique beauté, dont j’apprécie ce qu’elles proposent. Mais tout le monde peut participer si vous avez envie de le faire. Plus vous serez présentes à jouer avec mon visage et mieux ce sera 🙂 Je mettrai en photo les produits dont je dispose (n’étant pas addict à la beauté, je n’ai pas un grand éventail de produits par contre). Je vous mettrai aussi une photo de moi, le but étant de me proposer un maquillage, qui soit adapté à mes capacités : je ne peux pas garder le bras trop levé, j’ai donc besoin de quelque chose d’assez rapide, j’ai une mauvaise mobilité donc tout ce qui est crayon sera sans doute difficile à appliquer, sauf si vous avez des astuces à me proposer 😉 Une sorte de leçon de maquillage à distance en me disant ce que vous mettriez sur mon visage et en me conseillant un maquillage qui me mettrait en valeur. A me proposer des pinceaux, des produits, des crayons qui pourraient me faciliter ce ravalement de façade qui semble si simple pour vous et qui est si compliqué pour moi, à beaucoup de niveaux :-).
Vous êtes partantes pour me suivre dans ce défi-fibro ? Ce n’est pas un concours, il n’y a rien à gagner, juste le fait de sentir peut-être qu’on peut aider tout le monde à se sentir bien dans sa peau à travers ce que vous dégager, en donnant des conseils que je sais précieux de votre part. Une certaine reconnaissance de ce que vous réalisez à travers vos blogs aussi et du travail que vous mettez en place, à travers des photos, des tutos écrits ou vidéos, pour partager votre passion, qui pour d’autres dont moi, est beaucoup plus compliqué, par manque de savoir-faire ou par difficultés physiques.
Vous me tenez au courant pour celles qui sont intéressées de cette grande aventure avec moi ?? Je vous embrasse toutes bien fort, que vous soyez maquilleuses, rigolotes dans vos écrits, passionnés dans certains domaines, je suis contente d’apprendre à vous connaître de jour en jour. J’ai fait de belles « rencontres » et je vous en remercie.