Combats qui me touchent

Le monde psychiatrique

Le pavillon Solaris. Hôpital Sainte-Marguerite. Unités psychiatriques
En forme de bateau, j’en ai connu la raison au début, mais oublié… et c’est juste une partie de l’iceberg, çà ce sont les bureaux et les cabinets médicaux et tout ce qui est commun à tous les patients. Les unités sont tout autour dans des formes de souterrains… Le bateau qui sauve des vies…

C’est un post qui n’est pas forcément gai, mais je pense qu’on pourra y lire aussi du positif, puisque c’est aussi là qu’on m’a sauvée de moi-même à plusieurs reprises. Il faut le voir de cette façon du moins pour tenter d’en oublier le côté obscur…

La 1ère fois que je suis rentrée dans un service psy, c’était en 2001, j’avais 23 ans. Après 5 ans de lutte acharnée à refuser tous soins pour me sortir de l’anorexie, j’avais accepté qu’on m’y mette, parce que mon état devenait critique. J’étais aux urgences et une ambulance m’a conduite dans le service, ma mère suivait en voiture, sans bagages, on a ouvert un pavillon, puis on l’a refermée derrière moi. Puis j’ai atterri dans le service en lui-même. Fermé. On rentre et le cliquetis des clés se ferme sur nous. J’en ai fait des services fermés, mais ne me suis jamais habituée à ce bruit là.. En mode protection rapprochée. Je me suis retrouvée au milieu de patients complètement shootés, déconnectés à cause de leurs camisoles chimiques. Une infirmière m’a conduite dans ma chambre. Pas de téléphone, à cause du fil, trop dangereux, les patients pourraient se pendre après. Pas de télé, ils avaient eu un patient qui s’était pendu après le support qui la maintient. En attendant que ma mère aille me chercher des affaires, je suis restée 1h à errer dans le service. Une patiente était venue me trouver dans ma chambre et m’avait emmenée avec elle. Elle m’a fait découvrir le service. Visite guidée mémorable, mon Dieu… On est arrivés devant 2 portes fermées, avec des draps qui bouchaient la vue à l’intérieur, pour qu’on ne voie rien… j’ai demandé ce que c’était… elle m’a dit que c’était 2 chambres d’isolement et que quand le drap était descendu, c’était qu’il y avait quelqu’un. J’ai tout imaginé de la personne. Je ne connaissais pas le monde psy, ni les personnes qui pouvaient y être enfermées. J’ai regardé à travers la seconde, juste pour voir. Rien. Un matelas. C’était séparé en 2, il y avait tout de même des wc, mais il fallait toujours qu’un soignant vienne ouvrir et quand on est en chambre d’isolement, tant qu’on n’est pas stabilisés, les soignants préfèrent rester à l’extérieur le maximum de fois qu’ils le peuvent… (je me souviens d’un autre établissement, où une chambre capitonnée était présente aussi. Le patient à l’intérieur était si violent, ne pesait pas une plume, les infirmières ne pouvaient plus accéder, ils avaient dû appeler les pompiers pour qu’ils arrivent à le canaliser et à lui faire une injection pour le calmer. Nous, on était tous en protection encore plus rapprochée, au cas où il sortait de la chambre d’isolement en faisant faux bond aux pompiers… je n’ai pas eu peur du patient, je le connaissais, quand il n’était pas en crise, Denis était un ange et venait regarder la télé dans la salle commune et j’avais besoin de me souvenir de lui comme çà pour éviter qu’il m’effraie et de me concentrer sur l’idée que son état n’était pas le sien, mais que c’était sa maladie. J’ai surtout eu beaucoup de peine pour la souffrance qu’il pouvait ressentir pour se transformer de la sorte (la mienne n’était peut-être pas aussi forte, mais peut-être que je le comprenais aussi…..). C’est là que je me suis rendue compte aussi à quel point la maladie mentale pouvait mener loin…..).

Dans le 1er service, le psy de garde a été appelé parce que j’ai tout fait pour signer une décharge, après qu’on ait tout vidé ma valise et enlevé tout ce qui est parfum, tranchant, ceintures etc… quand mes parents sont revenus. Il était hors de question que je reste dans cet endroit.

Deux semaines après, la maladie a eu raison de moi et je me suis retrouvée dans le même contexte. Ma propre violence envers moi et l’anorexie m’avaient encore usée un peu davantage et je n’avais plus le choix. C’est là que j’ai appris ce qu’était un neuroleptique… ils ont préféré me mettre en sommeil artificiel, le temps de reposer mon cerveau et mon corps… je ne tenais plus debout, j’avais les yeux aussi vitreux et vides que tous les patients que j’avais vus. J’étais dans le service ouvert, mais on ne sort jamais seule. Toujours accompagnée d’une infirmière. Je me souviens de la 2ème semaine où j’ai eu droit à cette sortie. Je n’avais plus senti l’air (les fenêtres sont calfeutrées, pour qu’on ne passe pas à travers, il y avait un système de ventilation) depuis 2 semaines… je ne me rappelais déjà plus à quoi ressemblait le véritable oxygène. Les odeurs, les sensations de froid sur mon visage, l’infirmière qui me soutenait parce que j’étais trop faible. 10 mns de liberté. J’y suis restée un mois. Cà m’a aidée sans doute à prendre conscience que j’avais besoin d’aide. Le psy m’a suivie, jusqu’à ce que je parte à Marseille, 3 ans après. J’allais chaque jour dans le centre en ambulatoire, où je faisais des activités, où je parlais avec des infirmières. Ils m’ont aidée au point qu’au bout de plusieurs mois, j’ai pu recommencer à travailler

On me demande souvent pourquoi je suis venue ici. La réponse n’est pas loin. Il avait décidé de m’envoyer en cure à Marseille. Après un w-e tumultueux dans une clinique que je ne souhaite à personne, mais je passerai les détails… j’ai été transférée dans un établissement entre Aubagne et Marseille. J’y ai rencontré un ergothérapeute que je ne pourrai jamais oublié tant il m’a aidée à retrouver une partie de mon corps et une psychologue que j’ai eu la chance de retrouver sur mon chemin au centre anti-douleurs. Un lien s’était créé entre les 3, ils n’ont jamais laissé tombés. Je me devais de ne pas lâcher non plus. C’était une confiance mutuelle que j’ai gardé en mémoire et quand je vois la psychologue quand je vais pour la kétamine, elle me dit à chaque fois, qu’elle n’en revient pas du parcours que j’ai effectué, elle, qui  pensait que j’étais condamnée à ne pas survivre à l’anorexie, parce qu’elle m’a confiée que plus personne n’y croyait, même s’ils faisaient tout pour m’en tirer. Ce sont les plus belles mains médicales tendues, avec la psy actuelle, qui a pris le relais. La cure s’est transformée en hospitalisation. Je suis sortie, parce que je voulais reprendre mon travail. Revenue en Alsace, j’ai repris et au bout de 3 semaines, je me suis retrouvée dans les toilettes, un jour, à me donner des coups. Je m’étais automutilée la veille, j’avais les poignets en sang. Sous la puissance de mes coups, j’ai tout réouvert, le sang a giclé partout. Quand je suis « revenue » de mon monde parallèle, j’ai vu les dégâts, nettoyé, ressorti très discrètement, rejoint mon bureau en rampant les murs pour que personne ne voie rien et j’ai appelé le psy qui m’a fait réhospitaliser dans son établissement à Marseille. Le seul endroit où j’avais bénéficié d’aide vraiment adaptée. Il m’a fallu des mois pour remonter la pente, et du poids surtout. 6 mois après je suis sortie, et j’avais fait mon choix. Rester dans la ville qui m’avait accueillie tout ce temps. J’avais besoin d’un nouveau départ, de me créer une nouvelle histoire. J’ai été soutenue dans mon projet, on a cru en moi et je suis là… marseillaise d’adoption, à me moquer des marseillais, quand je les sens fébriles quand le temps se gâte un peu, peuchère lol… 

Sauf que l’anorexie était toujours en moi et qu’ils ne pouvaient plus rien faire pour moi. On m’a dirigée vers une psychiatre qui est spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire. Au début, j’ai été suivie 3 mois à la Timone en endocrinologie, dans le service du célèbre Pr Vialettes dont on entend parler parfois dans les émissions à la télé… peut-être que certaines s’en sortent grâce à ses moyens radicaux, moi il n’inspirait que l’angoisse. J’ai vite pris conscience que je prenais du poids, (celui qu’il demandait, à travers son contrat poids écrit), juste parce que j’avais peur de me faire engueuler aux consultations, parce quand il hurle après quelqu’un, quand on sort de son bureau, les gens qui attendent dans la salle d’attente, se retournent, paniqués, pour voir la tête qu’on fait et si on est indemnes psychologiquement…. mais la tête ne suivait pas, du coup, les kilos qu’il attendait, je ne pouvais plus lui fournir et il n’a plus voulu me suivre, c’était au moins radical…. La psy, elle, a continué à me suivre, mais dans un service qui venait d’ouvrir, dans un autre hôpital, qui a des unités spécialisées pour différentes pathologies. Cà m’arrangeait qu’elle travaille dans les 2 hôpitaux du coup.

J’y suis suivie depuis 2006. J’ai été hospitalisée plusieurs mois en plusieurs séjours. Suite à ma tentative de suicide il y a 3 ans. Suite à des périodes importantes d’anorexie. Suite à des dépressions et mon trouble borderline qui fout la pagaille. J’y ai vu beaucoup de choses, entendu énormément d’histoires, rencontré des personnes qui sont encore à mes côtés en amis. J’ai su ce qu’était la souffrance mentale, je me suis retrouvée face à la mienne dans un contexte fermé et capitonné pour nous protéger de nous mêmes. Dans tous ces endroits, j’ai appris à entendre la douleur morale sans doute aussi. J’ai appris qu’il ne fallait pas juger ce qu’on ne pouvait pas comprendre (pas une raison pour autant de tout cautionner, maiis on fait vite la part des choses, dans ce genre d’endroits aussi…) J’ai compris que la folie n’était pas une maladie, mais qu’on la définissait avec d’autres noms de pathologies. J’ai ma propre folie, mon propre monde très destructeur qu’on ne devinera jamais tellement je suis cohérente dans mes propos quand je ne suis pas dans une phase plus qu’endommageable…. J’avais fait allusion à ma violence dans un de mes articles précédents. M. Hyde et Dr Jekyll…

La psychiatrie qui a encore ses tabous pour beaucoup « ah non pas question de voir un psy, suis pas folle !!! » (c’est aussi ce que j’ai pensé longtemps, ce serait mentir de dire le contraire), à mes yeux, ne doit plus en avoir, parce qu’elle a évoluée, tout comme les autres services. L’immersion dans tous ces lieux m’a permis de  découvrir une autre partie de la nature humaine. Des détresses parfois invisibles qui s’éveillent quand les démons sortent de leurs boites et qui emmènent les personnes malades bien loin dans leurs retranchements. Des personnes attachantes que je n’ai jamais oubliées. Des laissés pour compte par la société et qu’on arrive à faire sourire en leur donnant un crayon et un carnet pour qu’ils puissent dessiner, parce que çà ils peuvent encore le faire… Je n’ai jamais été aussi émue en voyant ce genre de regard, tout çà parce que j’avais pensé à son anniversaire et que mon cadeau était un bloc à dessin avec un crayon à papier et une gomme. « C’est pour moi tout çà ???? », tel un enfant… parce qu’il n’avait simplement pas le 1/100ème qu’on possède pour la plupart, nous. Certains établissements psy sont ce qu’on appelle des mouroirs. Des endroits où on met les personnes qui se droguent, qui sont malades mentalement, qui n’ont plus rien et Daniel, cet homme si heureux de ce peu, était un de ceux là.

La mort n’a jamais été bien loin à 3 reprises me concernant, justement à cause de tout ce qui pouvait se passer dans ma tête. J’ai tenté de partir, je me suis retrouvée dans un semi-coma que je n’ai jamais oublié, parce que j’ai entre aperçu « l’autre monde », celui qu’on appelle le paradis… Et cette sensation d’entre deux mondes, je ne l’ai jamais oubliée et j’y pense souvent. J’ai perdu des personnes qui ont lutté à mes côtés pendant de nombreux mois, qui au final étaient devenus des ami(e)s. Certains n’ont pas supporté leurs combats et ils ont choisi de mourir. Mon Pierre… un homme qui avait une famille, un emploi, mais il était bipolaire… il a joué le rôle d’un père tout le temps que j’étais là. Et il n’est plus là. C’est ma plus grosse perte, mais je comprends qu’il ait été épuisé de lutter contre ces démons insurmontables.

La psychiatrie m’a traumatisée, parce que je n’y raconterai pas tout ce que j’y ai entendu, vu et vécu. Les cris des patients n’ont jamais quitté mes oreilles, les pulsions meurtrières de certains qu’il faut enfermer dans une unité spéciale que possède le service, les idées suicidaires avouées des uns, les idées suicidaires des autres, qui sont partis…. Je ne me suis jamais remise de certaines hospitalisations, je crois que c’est marqué au fer rouge en moi. C’est trop long à dire pourquoi. Mais je n’oublie pas que j’étais une entité moi-même dans ce monde calfeutré et que si j’y étais, c’est que l’extérieur était dangereux pour moi et que la camisole chimique m’attendait et que les plateaux repas hyper dosés m’étaient nécessaires, même si je mettais 2h à les vider. Je n’ai pas oublié les propos de soignants pas faits pour cette profession si particulière dans ce domaine là.

Il m’arrive d’y penser, de revivre ces 27 mois en tout, que j’ai passés, répartis sur 6 années, tout se tord en moi, j’ai épongé toutes les souffrances de toutes ces vies abimées, que j’ai rencontrées  et la mienne n’a pas disparu totalement de moi, alors tout remonte à la surface, bien trop souvent.

Pourquoi j’ai fait cet article ce soir… Parce que je me bats pour ne pas entamer un 28ème dans ce service… hier, j’avais appelé le service, la psy a compris qu’il y avait urgence dans mes propos, donc elle m’avait prise entre 2 rv aujourd’hui.  J’ai refusé pendant que je le pouvais encore, mais j’ai promis de l’appeler ou d’aller aux urgences pour qu’ils me transfèrent si jamais çà venait à déraper trop et que mon cerveau, je n’arrive plus à le gérer du tout… J’ai peur de moi, mais j’ai besoin de ma liberté encore…Mon traitement a été modifié, dosé autrement, pour voir si çà peut m’aider à me sentir plus libre dans ma tête. Sans hallucinations, sans angoisses fortes au point de me dire que je vais mourir, sans ces pulsions suicidaires que je possède en moi, sans ces pensées faussées et erronées, irréelles mais dont je ne sais pas faire la différence entre irréelles et réelles. La psychiatrie m’a sauvée plus d’une fois et ne me fait plus peur. Quand je vais dans ce service, c’est comme quand je vais en unité anti-douleurs. Je n’y vois pas de différences. Plus du moins. 

La seule chose très difficile, c’est de se dire qu’il faut en arriver là, pour m’aider à continuer à vivre…. J’ai une fracture en moi, comme disait la psy ce matin, et je comprends qu’elle ne se colmatera pas vraiment. C’est comme la fibro, on peut juste m’aider à la supporter mieux et apprendre à la gérer mieux dans mon quotidien et dans ma vie avec les autres. On a abusé de moi dans ce même genre de service et je n’ai jamais pu ramasser les morceaux. Je n’ai pas pu me défendre. Alors s’il faut me sédater, je veux être chez moi, à l’abri, aussi longtemps qu’il m’est possible de le faire… mais j’ai promis… je promets d’appeler au secours s’il le faut… tant que j’en ai encore conscience.

Il ne faut pas avoir peur de la psychiatrie, c’est une spécialité comme une autre, mais côté patients, c’est un peu plus difficiles… moi je ne touche qu’à moi dans mes pulsions. Mais parfois, les patients s’en prennent aux autres et même si je prends sur moi quand on s’approche trop de moi quand je dépasse les consultations du service, je n’oublie pas… Et puis, tous les services ne sont pas non plus ce qui a de plus « clean », en matière de protection et de respect des patients… Mais pareil, c’est censuré… Un jour, je parlerai peut-être de certaines choses, mais pas ce soir, je ne peux plus moralement…

Je me bats, comme je l’ai toujours fait. Je suis très fatiguée de mes combats et j’avoue que l’envie et le besoin de les éloigner de moi ne sont jamais loin… paradoxalement j’aime la vie. Je pense que mon blog peut en attester aussi, à travers ce que je raconte.

Finalement, c’était pas bien gai tout çà… mais çà fait partie de ma vie… et de celles de beaucoup plus de monde qu’on croit et bizarrement, les personnes les plus malades et celles qu’on traite de folles, de cinglées et tous les synonymes possibles, ne se trouvent pas forcément enfermés dans ces hôpitaux psy… mais dehors hein (nan je ne vais pas encore faire allusion à Marseille et à toutes les tueries de ces derniers mois, par exemple :-p )

9 réflexions au sujet de “Le monde psychiatrique”

  1. Coucou ma belle!
    Ton post est extrêmement touchant, des larmes coulent sur mes joues. Je lis quasiment tous tes articles mais celui-ci, je ne sais que dire… J’aimerais te dire des choses en privé par mail. J’aimerais te réconforter, te dire que tu es loin d’être la seule à vivre de telles choses… Tu as mon mail dans le formulaire de contact. Je te dirais juste que les apparences sont souvent trompeuses.
    Des milliards de baisers.

    1. Faut pas pleurer ma belle et tu sais tes mots suffisent largement, ils me font comprendre que je ne suis pas seule dans mes combats et çà n’a pas de prix… Si tu veux me dire des choses en privé, n’hésite pas, j’y répondrai du mieux que je pourrai, parce que je sens qu’il y a quelque chose, sous tes mots :-(…. Je te redonne mon adresse mail : dauphin_1978@hotmail.fr
      Comme tu dis, les apparences sont souvent trompeuses oui… c’est aussi une partie du message que j’ai voulu laisser, parce qu’on ne se doute pas de ce que vivent certaines personnes, à les voir au quotidien. Mais au fond…
      Gs bisous ma belle ❤ et prends soin de toi

  2. Cela été très dur pour moi de lire tout ce texte non pas à cause de la longueur mais par les mots qui évoguent tant de souffrances et puis surtout ce sentiment de ne rien pouvoir faire pour t’aider ou si peu que juste de te dire que je pense très fort à toi, ne lâches rien, ne sombres pas penses à tous ceux qui t’aiment qui ont besoin de toi. Je sais bien bien que tous ces mots ne vont pas changer grand chose à ta douleur ni a ta peur de sombrer mais j’avais juste envie de te dire ce matin, je ne te connais pas beaucoup mais je t’aime déjà. Ta mamounette

    1. J’avoue qu’il a été très dur pour moi de l’écrire et que je le regrette un peu, parce que je me mets beaucoup de barrières quand j’écris certaines choses (d’où les phrases où j’ai mis que je n’entrerais pas en détail, parce que ben…, mais c’est frustrant parfois, alors j’écris avec les retombées qu’il peut y avoir.
      Tes mots sont tellement suffisants et font tant de bien, tu sais ma ptite mamoun. Comme je dis souvent au meilleur ami qui me dit « je ne sais pas quoi te dire », il ne faut pas sentir impuissant(e), parce que je n’ai pas besoin de grands discours. Je sais que vous êtes là, je me change les idées en vous lisant même si je ne laisse pas toujours de ptits mots, mais au moins, j’ai ma place dans la blogosphère et çà me fait chaud au coeur de savoir que je suis là, existante près de vous. Je m’accroche, pense à des choses positives, le fait d’avoir pu déverser chez la psy tout ce qui me rongeait et tout ce que je ressentais m’a épuisée hier mais aussi apaisée. Je sais qu’elle est là si jamais il fallait intervenir et çà aussi, c’est un poids en moins à me dire « qu’est ce que je fais si je coule, où je vais, à qui je m’adresse ». Là, je me sens sécuriser tout en ne l’étant pas par mes pulsions, mais ce qui peut me sauver dans ce genre de périodes, c’est que j’ai conscience relativement de mes actes.
      Des petits mots peuvent changer beaucoup de choses, plus que tu ne peux le penser. Dans la vie réelle, certaines personnes qui sont proches de moi ne prennent pas le temps de me dire tout çà… Moi aussi je t’aime ma ptite mamoun et j’espère que çà va de ton côté. Avec ce temps et ce froid. Je te fais de gs bisous pleins de douceur ❤

  3. Malgré que je connaisse déjà un bon bout de chemin de toi, ça m’émeut toujours autant de voir ta force et ta détermination! Tu es une battante ma tite soeur de coeur…
    Je pense bien à toi, gros bisous!

  4. Un bien beau témoignage même si au fond il est bien triste que tu vives ça ;Au moins il y a du positif dans ce que tu dis, je te souhaite de trouver un fragile équilibre à force le chercher, et qu’il se consolide au fil du temps. Je ne sais pas si le plus dur est de savoir d’où ça vient ou bien de le contrôler si on arrive à le savoir, mais peut être que l’écriture t’apportera de l’aide ? Je te le souhaite !
    bise

    1. Merci 🙂 J’espère le trouver aussi… le plus dur c’est d’arriver à vivre avec et de contrôler tout çà, parce que la raison, j’ai les grandes lignes, je sais plus ou moins ce qui est la fameuse fracture, mais après, on se rend compte que quand on ne soigne pas certaines choses à temps, on se fonde là-dessus. D’où cette fragilité permanente en moi, parce que tout ce que je construis se fait difficilement, avec les moyens faibles que j’ai.
      L’écriture m’aide beaucoup, d’ailleurs, un livre sortira d’ici peu. Autopublié par l’intermédiaire de 2 sites. « Un corps dans la tourmente ». J’y raconte ma vie en enfer avec l’anorexie et le reste. Je n’y écris pas comme sur mon blog, il faut arriver à synthétiser, à privilégier l’essentiel, pour faire passer le maximum de messages, et c’est dur. Mais c’est un projet qui me tient tant à coeur…

  5. C’est amusant parce que j’allais te demander hier si tu ne voulais pas sortir un bouquin, puis je me suis dit qu’il était plus simple de tenir un blog 🙂 Y’a des sites qui éditent ? Je ne savais même pas !

    1. Oui, il était prévu pour le 14 février (mon anniversaire, donc je voulais que ce soit symbolique, comme une seconde naissance), mais j’ai pris du retard, c’est très dur de se souvenir… Mon cerveau s’est mis en veille et m’a protégé en me faisant perdre la mémoire sur certaines périodes. Du coup, je retombe sur les écrits et bon :-s…
      Il existe des sites pour publier ce qu’on écrit en genre de free lance oui. De mon côté, il sera sur 2 sites :
      http://www.lulu.com et http://www.thebookedition.com

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