
A Marseille, on a plusieurs plages qui se succèdent le long du littoral. Certaines ont du sable fin, d’autres des pierres et des petits graviers qui laissent une poussière affreuse partout, on dirait qu’on a été faire des travaux de rénovation dans une vieille baraque à chaque fois qu’on rentre. Inutile de dire que je choisis le sable évidemment quand j’ai envie de déposer mes fesses quelque part. Je suis du genre à faire des montagnes de sable en creusant avec ma main et à le laisser couler entre mes doigts.
Ah le sable… cette chose plein de millions de petits grains tellement doux au toucher et qui prend la forme du corps quand on s’allonge dessus. Quand on marche dessus, ça fait « pluic pluic pluic » un peu comme lorsqu’on marche dans la neige encore immaculée de tous pas avant les nôtres. Et puis c’est tout chaud sous les pieds, c’est agréable quand on sort de l’eau qui est encore un peu fraîche. Et puis c’est le top de marcher dans l’eau avec un sable qui garde nos empreintes sous chaque pas jusqu’à ce qu’une vaguelette vienne l’effacer.
Mais le sable c’est aussi ça… un truc que tu bouffes à longueur de temps par temps de mistral, on clignote des yeux parce qu’un grain de sable dans l’oeil ce n’est pas terrible et puis il vaut mieux ne pas se frotter, sinon c’est encore pire. Et pour rappel, le sable est sournois donc on en a plein les mains aussi, donc pas pratique si on a un besoin urgent de s’essuyer l’oeil. Et il est insidieux, il se faufile partout. Quand on veut manger, il faut s’attendre à entendre croustiller sous la dent (ça n’a pas beaucoup de nutriments ) Les sacs sont à fermer sous peine de rapporter 10kgs de sable chez soi. Quand quelqu’un marche à côté de nous alors qu’on est en train de faire la sardine, il suffit que la personne ait de grosses tatanes, celles-çi peuvent vite servir de tractopelles juste en se déplaçant. Alors de mon côté, même si j’ai des tout petits pieds et que je ne peux pas marcher en tongs, j’y vais mollo en passant à côté des gens pour ne pas leur faire bouffer le sable que je transporte avec mes petons.
Le sable c’est aussi ce truc qu’on retrouve vraiment partout et même quand on a l’impression d’en être débarrassée, on retrouve toujours ne serait-ce qu’une petite quantité suffisante pour se dire « grumpf #/!?% de sable ». Dans les cheveux, ça gratouille jusqu’à ce que tout soit bien rincé et pareil, on n’est pas à l’abri de ne pas avoir pu tout enlever. Le pire étant le maillot de bain avec le machin blanc du milieu, la sorte de protection pour notre petite caverne d’Ali Baba (je sais j’ai des drôles d’appellations pour certaines parties intimes de mon corps, on fait ce qu’on peut :p ). Sauf que parfois, la protection n’est pas cousue entièrement, il y a juste un côté qui l’est et là c’est la misère…. le sable entre par le côté qui n’est pas cousu et si on se prend quelques vagues, on ressort avec la sensation d’avoir changé de sexe entre l’entrée et la sortie dans l’eau et là où tout se complique, c’est pour éliminer ce sable mal placé… Si on est pudique c’est double peine… Depuis plusieurs mésaventures de ce style, surtout quand j’étais plus jeune, maintenant j’ai des maillots de bain barricadés et le sable ne peut plus jouer à « Sésame ouvre toi » pour entrer accessoirement à l’insu de mon plein gré, dans le vestibule de la caverne.
C’est très poétique ce que je raconte en fait non ? Oh j’assume c’est la réalité des bords de mer hein ! Ou des personnes qui n’arrivent pas à se démerder pour se baigner dignement et en toute beauté. Certaines sont des sirènes, d’autres des baleines échouées. Et je fais partie de ces dernières. La culotte qui part en cacahuète, le soutif de traviole, en gros on dirait que je suis passée dans un tsunami ou qu’un requin (non je vous rassure, il n’y en a pas ici, enfin je ne crois pas du moins…) a fait une course poursuite avec moi sous l’eau Mais non, rien de tout cela, j’ai juste été me baigner. Les cheveux qui frisottent parce que l’iode et l’eau me donnent une allure de caniche. Les lunettes pleines de brume marine en mode « ben t’es où je te vois plus ?! ». Les cris poussés pour démêler la crinière (que je n’ai pas) avec le fameux sable qui s’est introduit dans chaque fibre capillaire. Et quand on rentre à la maison, on se rend compte que la plage nous a suivi… que le sable a décidé sur un coup de tête, sans demander notre avis de s’inviter chez nous et il tape l’incruste très très longtemps comme je disais plus haut. Le déloger entièrement relève d’un miracle sans nom.
Et c’est dans ce genre de moment qu’on se rappelle pourquoi on aime le sable, mais à quel point on peut aussi le haïr…
Vendredi j’étais sur la fameuse plage de sable, pas pour me baigner, juste marcher et tremper mes pieds… je me suis assise sur un rocher où il y avait du sable. Avec un short court. Puis je me suis levée, j’ai marché pour rentrer chez moi, traversé un quartier entier devant beaucoup de monde parce que c’était l’heure de midi. Le dos bien droit, la démarche assurée (enfin je me comprends parce que c’est celle d’un canard qui a un baton dans le cul plutôt), la poitrine bien gonflée à bloc, sûre de moi, me sentant belle et fraîche (enfin… c’est un grand mot, j’étais rouge comme une pivoine à cause de la chaleur, j’avais les cheveux en vrac parce qu’il y avait du mistral, je transpirais les gouttes de la mort, j’étais éreintée, la langue tirée parce que je n’avais plus d’eau -à me lire on pourrait croire que j’étais dans le Sahara mais non non je ne suis pas partie en voyage sans vous prévenir) Bref j’étais fraîche à ma façon parce que mon corps est sans complexes du coup je déambule libre et que je suis fière de ce corps pas parfait loin de là, mais c’est mon corps. Mais j’en parlerai dans un autre post de toute façon de tout ça.
Et en rentrant, le bonheur étant de filer sous la douche justement pour enlever tout ce sable entre autres, je me suis rendue compte que j’avais plein de sable sur le haut de chaque cuisse et que ça remontait dans mon short. Mon réflexe a été de me dire « ah oui quand même… »… Moralité : s’essuyer les fesses quand on quitte une plage, même quand on n’a pas l’impression de les avoir posées sur tant de sable que ça puisqu’il y avait ce fameux rocher. Ne jamais oublier que le sable est un machin qui aime nous trahir et qui nous colle à la peau, dans tous les sens du terme d’ailleurs.
Mon post est un peu marseillais évidemment. Avec un peu d’exagération. J’aime le sable mais aussi m’en débarrasser rapidement quand même ^^ surtout quand je m’aperçois que je déambule avec la marque du rocher et de son sable imprimé sur le derrière :p Si le ridicule tuait, je serais morte au moins 100 000 fois.
#touriste même quand ça fait 11 étés qu’on habite là toute l’année… Je compte sur vous pour me dire que je ne suis pas la seule à me bagarrer contre le sable à ce point par contre !
On l’aime, il nous agace, on veut s’en débarrasser… tu résumes bien cette relation, et là, je dois te dire qu’il me manque tout de même (et oui, pour moi c’est un amour de vacances seulement !)
Ca alors, j’ai l’impression que j’aurais pu écrire ton billet ! C’est exactement ça… Je fais comme toi, je vais marcher dans l’eau en ayant toujours l’impression que quand je remonte dans la voiture ( oui, moi je dois quand même prendre la voiture ) y’a plus de sable et chez moi, y’en a partout;…Ca « crisseeeeee » sur le canapé, j’en retrouve dans mon lit…Quand nous sommes arrivés à Perpignan, on à même sauvé une femme de la mer. En fait elle était plutôt très forte et en se baignant le sable avait envahi son maillot une pièce et chaque fois qu’elle voulait sortir de l’eau, une vague, pourtant petite, la rabattait par terre avec ces kilos de sable… M’enfin quand j’y suis, a la mer, que le soleil commence à descendre, je remercie souvent le moment en me disant que beaucoup d’autres aimeraient être à ma place….Bisous
Haha la sensation de rapporter la plage entière à la maison oui c’est exactement ça, je me sens moins seule ^^ le pire c’est les draps effectivement, on se demande si on a bien vidé la cargaison de sable dans les oreilles, entre les orteils, s’il n’en reste pas dans les cheveux pour que le lit soit tout aussi croustillant sous le corps que le goûter sous la dent lol parce que d’où il vient, c’est un grand mystère parfois. Ce n’est pas drôle pour la dame, mais j’imagine la scène et ça aurait bien pu m’arriver comme mésaventure. Ca passe entre la poitrine souvent, avec les maillots 1 pièce et ça descend dans la fameuse protection que je déteste tant, c’est traître. J’ai un maillot 2 pièces avec un truc cousu partout maintenant. Et puis la sensation hum… Le fantasme du coucher de soleil, seule au monde avec le Roméo n’est vraiment pas pour moi lol
Je suis près de la mer à vol d’oiseau mais il faut que je prenne le bus par contre et il arrive en été qu’il mette une 1/2 h pour arriver, avec la circulation de dingue. Du coup si je me sens, je prends le métro jusqu’à un certain endroit et marche. En 3/4 d’h métro + mes pieds lents, je peux y être. Et je n’ai pas les douces odeurs corporelles du bus… mais bon, parfois j’en suis bien incapable de marcher autant.
C’est clair que sur le moment on savoure juste ce moment. J’adore la mer et le sable, et quand elle est aussi démontée que l’océan à cause du mistral, j’arrive à ne plus penser à rien et là c’est le rêve ❤ C'est un privilège de pouvoir être pieds dans l'eau et admirer tout ça ❤
Oh oui je comprends. J’ai pu y aller vendredi mais je suis coincée chez moi depuis et ne sais pas quand j’arriverai de nouveau à y retourner et il manque déjà 🙂 ❤
Mais non tu n’exagères pas !!!! je déteste les points négatifs du sable 🙂 J’aime sa chaleur et le fait qu’il soit mou (tu vois bien la fille qui se fait son mini oreiller perso sur la plage ^^) mais à part ça… ça entre partout et ça gratte !!!! et le sable mouillé qui colle !!!! beeeeeek !
Bisous ma belle et encore ❤
oh un petit peu quand même, j’ai pensé à ça quand j’étais surtout en train de m’apercevoir que j’en avais jusque dans ma ptite culotte alors que j’étais juste assise sur ce fameux rocher lol J’en rigolais évidemment. Ah le petit oreiller perso, oui oui je vois très bien, je fais pareil 🙂 et puis je creuse légèrement pour mettre mon bassin pour être un peu installée comme sur un transat 😀 Ici il y a des douches mais le temps d’attendre avec le monde, j’ai aussi le temps de rentrer, du coup j’avais les orteils remplis de sable mouillé justement et tout le long, au fur et à mesure que ça séchait, je m’essuyais les pieds avant de retrouver la civilisation lol Je t’envoie de gs bisous pleins de sable tiens 🙂 J’ai une amie qui fait la collection de boîtes de sable. Elle demande qu’on lui envoie du sable des plages visitées, en souvenir ^^
❤
Non mais… j’adore l’humour avec lequel tu racontes tout ça ! Je me suis bidonnée à certains passages (les tatanes tractopelles hahaha). Pour tous ces inconvénients je préfère 100 fois les plages de rocher (La Couronne, vers Martigues…), mais malheureusement en Gironde c’est peine perdue. « 400 km de plages de sables » m’a-t-on dit. Donc on fait avec. Mais alors, la poche de la culotte, c’est exactement ça, rien qu’en se baignant y’a des tonnes qui s’amassent que tu te demandes comment c’est possible
Gros pouce levé pour la démarche de femme fatale en se foutant de tous les défauts parce qu’on est juste bien.
C’était le but alors j’en suis contente 🙂 Il ne faut pas me demander où j’ai été chercher les tatanes tractopelles, je n’en ai aucune idée lol j’ai eu une image des pieds de mon frère dans ses tongs qui brassait un sable du tonnerre en passant, l’an dernier sur la plage et ça m’a fait penser à ça ^^ je vais lui dire d’ailleurs cet été, qu’il ressemble à un tractopelle avec ses tatanes 😀 Oh oui on va dans les Landes et on a connu l’île d’Oléron aussi, du coup je vois bien ce que tu veux dire pour le sable sur tant de kms. Perso j’adore l’atlantique avec ses grandes plages justement (bon maintenant je ne me baigne plus dans l’océan, je perds trop l’équilibre et il ne faut pas rire avec le courant du coup j’ai moins le souci du maillot « plus bombé à la sortie qu’à l’entrée dans l’eau », mais à la place j’ai 2 nièces qui m’en font bouffer du sable tout autant par contre lol. Va falloir qu’on dise aux créateurs de maillots de bain d’arrêter avec leur poche de culotte, on n’a pas besoin de ça si ? ou alors je n’ai jamais compris l’utilité.
Ouiii pour le sans complexes (ou en mode réduit au moins), même si j’avoue que je n’aurais pas eu la même façon de penser si j’avais su qu’il y avait tout ça derrière moi, on ne se doutait pas UNE seule seconde que je revenais de la mer lol Bon en même temps ici, vue la proximité de la plage, l’avantage c’est qu’on est un peu tous dans le même cas ^^ on passe du coup inaperçu… un peu… enfin j’espère lol oh puis sinon je m’en fous ^^ De gs bisous ❤
J’ai pensé à toi hier, je suis allée à l’océan et au bout de 30 secondes dans l’eau j’en avais déjà partout, j’ai dû secouer ma culotte pour enlever la bosse 😉
Perso il n’y a pas cette fameuse poche dans mon maillot de bain, mais le sable vient et s’accumule quand même… ^^
Je ne me baigne pas non plus dans l’océan, suite à une mauvaise expérience d’une vague qui m’avait entraînée vers le fond… Je me contente de rester au bord et de me faire éclabousser, mais je crois que c’est encore pire car c’est là qu’il y a le plus de sable x)
Je te le dis ! Il est insidieux ce truc à grains ! ^^ je t’imagine bien en train d’essayer de te débarrasser de la bosse lol C’est encore pire quand on est au bord, il s’infiltre entre 2 vagues qui arrivent et repartent. Je comprends les personnes qui sont adeptes du naturisme, elles n’ont pas ce souci là au moins ^^ foutue pudeur qui ne me donne pas envie de me balader en tenue d’Eve pff 🙂 C’est dure cette vie près de la mer ou l’océan quand même ^^ (je rigole évidemment, c’est le paradis au contraire). Les courants peuvent être traîtres oui 😦 je comprends que tu ne sois pas très chaude pour y retourner en te baignant. Petite je suis tombée dans un de ces trous creusés par les vagues, mon père a juste eu le temps de me rattraper par les cheveux, je paniquais de ne plus avoir pieds d’un coup. Depuis je ne me suis jamais aventurée loin et maintenant c’est encore pire. Je joue avec les 1ères vagues seulement